
Après plusieurs mois de rupture avec le grand public, le Front national pour la défense de la démocratie (FNDD) qui regroupe les forces de l'opposition a organisé hier au siège de l'UNAD, une conférence de presse sous une nouvelle présidence, celle de Messaoud Ould Boulkheïr, Président de l'Assemblée Nationale. Election présidentielle du 18 juillet contestée, accord de Dakar, dialogue politique et d'autres sujets d'actualité étaient au cœur des débats.
Entouré des principaux leaders du Front, Messaoud Ould Boulkheïr a remercié ses collègues pour la confiance placée en lui. Ce qui lui vaudra de diriger pendant les cinq prochains mois la fronde de l'opposition. D'emblée, le charismatique président de l'Assemblée Nationale, véritable cauchemar pour le pouvoir en place, a annoncé les couleurs en parlant de rendez-vous manqué du Président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, avec les populations mauritaniennes à qui il avait promis monts et merveilles. Il parlera des immondices, des eaux stagnantes, de la montée exponentielle des prix de produits de consommation, de l'insécurité et de la situation politique dans l'impasse. Il dira que le pays est mis en veilleuse par Mohamed Ould Abdel Aziz qui depuis son arrivée à la tête de l'Etat, par la force d'élections contestées, le mène à la dérive. Le Président Messaoud a ainsi appelé toutes les forces vives de la Nation à unir leurs efforts pour sauver la Patrie. A ses côté, le président Mohamed Ould Maouloud de l'UFP, l'ex-Premier ministre Yahya Ould Ahmed Waghf, le président de l'UNAD Abdel Ghdoudouss Ould Abdeïdna, l'ancien ministre de l'Intérieur de la transition Mohamed Ould R'Zeïzim, l'ancien conseiller à la Présidence Sidney Sokhona, l'ancien ministre Mohamed Ould Borboss, mais aussi des militantes chevronnées comme Malado Coulibaly et Izza Mint Hamam.
Dans un communiqué publié à l'occasion, le FNDD estime que le pays traverse une situation catastrophique né du blocage politique consécutif aux élections présidentielles contestables du 18 juillet 2009. Il souligne que les candidats de l'opposition qui avaient accepté de prendre part au scrutin ont depuis réclamé la mise sur pied d'une commission d'enquête indépendante chargée de faire toute la lumière sur ces consultations. Mais le pouvoir en place, relève-t-il, a toujours superbement ignoré cette requête, préférant poursuivre sa politique d'exception basée sur le bâillonnement de la justice et des médias. Il en découle selon le communiqué du FNDD une absence totale de l'Etat et l'impuissance de ses institutions. L'opposition a réaffirmé sa ferme volonté à poursuivre la lutte pour la préservation des acquis démocratiques, tout en réitérant sa disponibilité pour tout dialogue sérieux et constructif avec le pouvoir une fois que les jeux seront clarifiés.
Toutes ces questions ont, selon Messaoud Ould Boulkheïr, été soulevées récemment lors de la rencontre entre l'opposition et la délégation de l'Union européenne relative à la levée des sanctions appliquées à la Mauritanie sur la base de l'article 96 de l'Accord de Cotonou. Au cours des discussions, Messaoud avoue n'avoir pas été tendre notamment dans ses critiques par rapport au comportement de la communauté internationale et du groupe de contact relatif à la gestion de la crise politique et institutionnelle que le pays a connue depuis 2008.
Au cours de la rencontre, Messaoud Ould Boulkheïr a déclaré haut et fort qu'il réoccupera son siège de Président à l'Assemblée Nationale lors de l'ouverture de la prochaine session parlementaire, ce qui risque d'entraîner un nouveau bras de fer entre le pouvoir et l'opposition. On parle dans les coulisses des velléités affichées par les nouvelles autorités de déboulonner le président de la Chambre basse.
Sur le plan purement politique, le FNDD a décidé de prendre part à la prochaine élection pour le renouvellement partiel du sénat. Ce sera à travers la confection de listes uniques avec le RFD (principal parti de l'opposition) ou à travers des ententes ciblées dans certaines circonscriptions.
Revenant un peu en arrière, Mohamed Ould Maouloud, président de l'UFP, dira qu'un coup d'Etat a été fomenté le 28 juin 2009 contre l'Accord de Dakar qui en définitive n'a pas été appliqué, évoquant l'ordonnance du Premier ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, qui outrepassant les prérogatives du président de la République par intérim Bâ MBaré a fixé unilatéralement la date des élections pour le 18 juillet 2009, alors que le gouvernement d'union nationale et le conseil des ministres par la suite n'étaient pas parvenus à un consensus.
Les observateurs ont toutefois noté l'absence remarquée des islamistes de Tawassoul qui en toute apparence sont lancés dans une nouvelle alliance avec le pouvoir en place.
Source: L'authentique
Entouré des principaux leaders du Front, Messaoud Ould Boulkheïr a remercié ses collègues pour la confiance placée en lui. Ce qui lui vaudra de diriger pendant les cinq prochains mois la fronde de l'opposition. D'emblée, le charismatique président de l'Assemblée Nationale, véritable cauchemar pour le pouvoir en place, a annoncé les couleurs en parlant de rendez-vous manqué du Président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, avec les populations mauritaniennes à qui il avait promis monts et merveilles. Il parlera des immondices, des eaux stagnantes, de la montée exponentielle des prix de produits de consommation, de l'insécurité et de la situation politique dans l'impasse. Il dira que le pays est mis en veilleuse par Mohamed Ould Abdel Aziz qui depuis son arrivée à la tête de l'Etat, par la force d'élections contestées, le mène à la dérive. Le Président Messaoud a ainsi appelé toutes les forces vives de la Nation à unir leurs efforts pour sauver la Patrie. A ses côté, le président Mohamed Ould Maouloud de l'UFP, l'ex-Premier ministre Yahya Ould Ahmed Waghf, le président de l'UNAD Abdel Ghdoudouss Ould Abdeïdna, l'ancien ministre de l'Intérieur de la transition Mohamed Ould R'Zeïzim, l'ancien conseiller à la Présidence Sidney Sokhona, l'ancien ministre Mohamed Ould Borboss, mais aussi des militantes chevronnées comme Malado Coulibaly et Izza Mint Hamam.
Dans un communiqué publié à l'occasion, le FNDD estime que le pays traverse une situation catastrophique né du blocage politique consécutif aux élections présidentielles contestables du 18 juillet 2009. Il souligne que les candidats de l'opposition qui avaient accepté de prendre part au scrutin ont depuis réclamé la mise sur pied d'une commission d'enquête indépendante chargée de faire toute la lumière sur ces consultations. Mais le pouvoir en place, relève-t-il, a toujours superbement ignoré cette requête, préférant poursuivre sa politique d'exception basée sur le bâillonnement de la justice et des médias. Il en découle selon le communiqué du FNDD une absence totale de l'Etat et l'impuissance de ses institutions. L'opposition a réaffirmé sa ferme volonté à poursuivre la lutte pour la préservation des acquis démocratiques, tout en réitérant sa disponibilité pour tout dialogue sérieux et constructif avec le pouvoir une fois que les jeux seront clarifiés.
Toutes ces questions ont, selon Messaoud Ould Boulkheïr, été soulevées récemment lors de la rencontre entre l'opposition et la délégation de l'Union européenne relative à la levée des sanctions appliquées à la Mauritanie sur la base de l'article 96 de l'Accord de Cotonou. Au cours des discussions, Messaoud avoue n'avoir pas été tendre notamment dans ses critiques par rapport au comportement de la communauté internationale et du groupe de contact relatif à la gestion de la crise politique et institutionnelle que le pays a connue depuis 2008.
Au cours de la rencontre, Messaoud Ould Boulkheïr a déclaré haut et fort qu'il réoccupera son siège de Président à l'Assemblée Nationale lors de l'ouverture de la prochaine session parlementaire, ce qui risque d'entraîner un nouveau bras de fer entre le pouvoir et l'opposition. On parle dans les coulisses des velléités affichées par les nouvelles autorités de déboulonner le président de la Chambre basse.
Sur le plan purement politique, le FNDD a décidé de prendre part à la prochaine élection pour le renouvellement partiel du sénat. Ce sera à travers la confection de listes uniques avec le RFD (principal parti de l'opposition) ou à travers des ententes ciblées dans certaines circonscriptions.
Revenant un peu en arrière, Mohamed Ould Maouloud, président de l'UFP, dira qu'un coup d'Etat a été fomenté le 28 juin 2009 contre l'Accord de Dakar qui en définitive n'a pas été appliqué, évoquant l'ordonnance du Premier ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, qui outrepassant les prérogatives du président de la République par intérim Bâ MBaré a fixé unilatéralement la date des élections pour le 18 juillet 2009, alors que le gouvernement d'union nationale et le conseil des ministres par la suite n'étaient pas parvenus à un consensus.
Les observateurs ont toutefois noté l'absence remarquée des islamistes de Tawassoul qui en toute apparence sont lancés dans une nouvelle alliance avec le pouvoir en place.
Source: L'authentique