
Qu’est ce que l’histoire ? L’histoire est le récit des événements du passé. Son but est de reconstruire et d’analyser fidèlement et impartialement le passé. Elle est bien plus qu’une discipline académique, perchée au milieu des nuages. Elle a un rôle à jouer dans l’avenir des peuples.
En effet, un individu privé de mémoire c'est-à-dire ignorant son passé, est désorienté et se sent perdu puisqu’il ne sait pas d’où il vient et où il va et il sera handicapé car privé de son passé, lorsqu’il lui faudra agir dans l’immédiat ou pour l’avenir. Parce que l’identité se définit à travers elle , l’histoire devient un instrument et une arme redoutable contre les mystificateurs et ceux qui falsifient sciemment le passé authentique pour des fins racistes et ethnocentristes.
Il est du devoir de tout un chacun de connaître son histoire authentique ; car celui qui a le contrôle de son passé , a le contrôle de son futur ; et celui qui a le contrôle de son présent a le contrôle de son passé.
En théorie, l’immersion dans l’histoire de son groupe permettra au membre de ce groupe de triompher de ses sentiments d’infériorité raciale , soit parce qu’il sera fier d’un passé glorieux , soit parce que ce passé lui fournira des modèles pour l’avenir. Est historien, celui qui fait de son mieux pour préserver les critères de l’historiographie , contrairement à ces falsificateurs et ces mystificateurs , modelés par le moule des régimes d’exception et d’exclusion à idéologie provocante et épuratoire.
Dieu sait que nos « historiens » d’aujourd’hui sont loin des idéaux et que leurs interprétations sont malheureusement dominées et déformées par des idées préconçues et inconscientes. Dieu sait aussi à quel point l’obsession ethniciste et nationaliste touchant les notions de races et de communautés rend aveugles nos « historiens » parce que se complaisant dans leurs prismes de préjugés. Le faisceau lumineux dont ils se servent pour éclairer les ténèbres de notre passé, est conditionné par leurs préoccupations immédiates de marginalisation et d’exclusion si ce n’est d’extermination ou d’extinction de la communauté négro- mauritanienne.
Quand de nouvelles préoccupations voient le jour sous d’autres régimes, la direction du faisceau change. Nos « historiens » se pressent de mettre en relief des mensonges dans la conscience. Et voulant répondre aux exigences du moment, ils exploitent le passé pour des motifs qui n’ont rien à voir avec l’histoire ; les nouvelles générations se l’approprient ou projettent sur lui( le passé) ce qui convient aux besoins immédiats de leur idéologie d’extinction d’une communauté. Une histoire ainsi manipulée, est moins un instrument d’enquête intellectuelle désintéressée qu’un instrument utilisé dans un but politique.
Nos « historiens » vivent des mythes ; ils prétendent qu’ils peuvent à tout moment embellir les faits historiques si cet embellissement sert leur but que même le mauritanien moyen n’ignore pas aujourd’hui. Pour eux, il paraît plus important de préserver un mensonge une invention bénéfique que de s’attacher à la vérité historique. Seuls les enthousiastes sont prêts à confondre leur noble mensonge et la réalité historique. Tous les efforts sont déployés ; tous les moyens sont mobilisés ; toutes les ruses sont employées ; tous les plans sont conçus pour tuer l’histoire du négo-mauritanien.
Mais cette histoire ne disparaît jamais ; on ne peut faire disparaître l’histoire ; plus on tente de la faire disparaître, de la voiler , de la falsifier ici, elle apparaît là-bas, plus intempestive, plus mordante. Notre histoire remonte de longues dates ; il n’ y a pas encore moins d’une année, le professeur Didi Ould Salek tenait des propos aberrants et moins dignes d’un historien.
Dans une interview accordée au site internet Alakhbar info, il disait : la composante négro-africaine de Mauritanie, n’est que le résidu d’étrangers introduits dans le pays par les colonisateurs Français, et qui continue d’ailleurs d’en constituer la cinquième colonne en vue de perpétuer la colonisation de la culture française dans le pays .
Didi Ould Salek oublie-t-il que nous avons une obligation ? Trouver le moyen d’harmoniser notre juste appréciation de la merveilleuse diversité de notre nation et le devoir qui nous incombe de défendre les grandes valeurs occidentales qui nous ont été léguées par la France .
Il y a quelque chose de triste dans cette explosion verbale, au-delà de la vulgarité qui fait comparer la communauté négro-mauritanienne au résidu d’étrangers introduits dans le pays par les colonisateurs français .
D’où ces colonisateurs les ont pris ? Didi Ould Salek doit se défaire de son esprit séparatiste et éviter l’affrontement verbal entre groupes ; car l’affrontement entre groupes engendre inévitablement la mesquinerie : c’est le legs le plus dangereux de l’esprit séparatiste. Il est difficile de penser que cette invention soit autre chose que le passe-temps d’un fanatique ou d’un agitateur irrité, ambitieux et peut-être même au bord du désespoir.
Cette invention honteuse a plus d’impact sur la culpabilité des Arabo-Berbères que sur la conscience des négro-mauritaniens. Que Didi Ould Salek sache que la berbérisation des négro-mauritaniens, n’aura jamais lieu ; et si elle aurait lieu, elle n’irait pas très loin. Didi Ould Salek fait de l’histoire un instrument thérapeutique ; ce qui corrompt l’histoire en tant que l’histoire ; et on sait ce que cache ce genre de comportement, ce genre d’attitude.
Que Didi Ould Salek sache que l’histoire doit nous aider à comprendre que les liens qui cimentent la société nous permettent de devenir une nation plutôt qu’un assemblage irascible de groupes sans aucune affiliation. Qu’il sache aussi que le culte de l’ethnicisme dont il fait preuve, définit une République non pas comme un ensemble d’individus , mais comme une confirmation d’une culture inviolable et distincte.
Qu’il sache également que la seule façon infaillible de ruiner notre chère Mauritanie, de la priver de toute possibilité de continuer à fonctionner comme telle, serait de lui permettre de devenir un enchevêtrement de nationalités querelleuses , un nœud complexe d’Arabo-Berbères et de Négro-Mauritaniens, tous décidés à préserver leur identité séparée.
S’unir plutôt que se séparer ; les tendances unificatrices des idéaux politiques coexistent si facilement et si aisément avec la diversité des valeurs culturelles et sociales. Car, nous fournissons le solvant qui empêche nos différences de dégénérer en antagonismes et en haine, en renouvelant aujourd’hui notre serment d’allégeance aux idéaux qui peuvent nous unir.
L’histoire de Didi Ould Salek cacherait peut-être des atrocités, des crimes et des horreurs à un moment ou à un autre. La civilisation de Didi Ould Salek aurait quelque chose à cacher ; mais, que Didi Ould Salek sache si l’ on veut écrire une histoire honnête, on ne peut pas expurger ses archives. On doit aussi prendre à bras-le corps tout son courage pour sauver l’histoire des hyperboles chauvinistes, baathistes et nationalistes étriquées.
Didi Ould Salek, mû par son esprit restrictif et inspiré par ce que j’appellerai génocide par livre interposé, monte un mensonge monstrueux de toutes pièces et veut en faire une histoire.
Ecrire l’histoire implique que l’on procède à une analyse critique et non pas à vilipender les négro-mauritaniens et à faire un exposé laudatif implicite des Arabo-Berbères. Didi Ould Salek est trahi par sa noble profession car voulant faire l’histoire-confort. La manie de l’ethnicité disons plutôt de l’ethnicisme, du baathisme et du nationalisme, ne détourne pas seulement l’attention des besoins réels ; elle envenime aussi les problèmes .
L’apothéose actuelle de l’ethnicisme, suite au discours du PM, a remis à l’ordre du jour la perspective lugubre à laquelle nous pensions avoir échappé dès l’accession à la magistrature suprême, de Mohamed Ould Abdel Aziz. Une société fragmentée en groupes ethniques racistes et baathistes que les négro-mauritaniens pensaient avoir laissée derrière eux pour de bon avec l’arrivée de Aziz au pouvoir.
Les négro-mauritaniens ont besoin de se regrouper et de prendre confiance en eux-mêmes pour se préparer à entrer enfin dans la société sur un pied d’égalité. Didi Ould Salek a une courte mémoire pour oublier que la rencontre avec l’Occident , la France en l’occurrence, a été une chance pour le pays de participer au dialogue universel des civilisations et des cultures, en apprenant le français vecteur de civilisations, et en faisant la synthèse entre les modèles philosophiques des sociétés modernes avec les vérités culturelles traditionnelles.
Ce qui a permis à la Mauritanie de s’intégrer dans le concert des nations évoluées. Didi Ould Salek ne doit pas quand même perdre de vue qu’il faut absolument apprendre à connaître les autres continents et les autres civilisations de notre monde de plus en plus mélangé. Et renier notre culture occidentale, c’est falsifier aussi l’histoire. Etre fier aussi de sa culture ne veut pas dire que l’on méprise celle des autres . Il est temps enfin de stopper les non-sens aberrants qui se propagent sur la communauté négro-mauritanienne en faisant connaître l’histoire authentique du pays
De 1980 à nos jours, le négro-mauritanien possède deux lectures de notre histoire. Une lecture pour l’aider à passer les examens et une autre pour l’aider à garder sa santé mentale. Comme ce professeur qui conseillait à ses étudiants ceci : si on vous dit que Shakespeare a été le plus grand des écrivains, vous prenez cela en note afin de passer le test , mais vous écrivez en marge : c’est ridicule.
Aujourd’hui la fièvre nationaliste envahit la Mauritanie comme cela n’a jamais été dans les années 1966, 1970 en parlant de l’arabité du pays , ignorant ainsi la communauté noire dans toutes ses composantes. Fièvre nationaliste importée de certains pays arabes dont les intentions affichées à l’égard des negro-mauritaniens sont connues et qui sont à l’origine du déclenchement des atrocités dont les noirs ont tant souffert.
Ce nationalisme étroit, brise aujourd’hui toute possibilité de coopération entre les communautés et l’espoir d’unité nationale, en brandissant l’arabité de la Mauritanie qui, au lieu d’être un facteur de rassemblement, est un instrument de marginalisation des noirs , non seulement dans l’administration, mais aussi dans la vie quotidienne.
En voulant imposer l’arabe de cette manière, c'est-à-dire en criant à longueur de journée , que la Mauritanie est arabe, on pousse les communautés à s’ériger en chiens de faïence, sinon à s’entredéchirer et à exhumer d’anciennes querelles historiques. Le nationalisme, depuis la déclaration du PM, a pris une nouvelle dimension, celle de l’ethnocentrisme et du tribalisme.
J'avais toujours été attaché à une tribu, à une région, à une ethnie, à un clan ;car, telle était la vie politique qui baignait dans le nationalisme étroit , dont le seul et unique but était d'écarter toute une communauté , des postes de commande, dans tous les secteurs, par l'arabisation que je qualifierais par euphémisme, d'outrance; vie politique qui ne baignait pas moins dans le régionalisme et le népotisme que dans ce nationalisme étroit.
J'avais toujours voulu voir autour de moi, non pas le Maure, le Halpoular, le Soninké, le Haratine ou le Wolof, mais des citoyens mauritaniens, des frères et des sœurs, dont mon cœur pouvait vibrer de joie et de fierté au diapason de leurs réussites, de leurs succès et souffrir aux moments douloureux de leurs peines et de leurs problèmes.
Mais la situation politique et sociale sous les régimes d'exception , que le pays a connue dans le temps et dans l'espace, à travers son histoire courte mais agitée, et son parcours politique mouvementé et sanglant, était telle , que je ne voyais toujours dans le Maure qu'un ennemi juré du Noir et avec lequel , ni la cohabitation, ni la coopération n'étaient possibles.
Dès les premières heures du mouvement rectificatif en date du 6 Août 2008, mouvement rectificatif opéré par Mohamed Ould Abdel Aziz, j'ai toujours eu en mon humble personne, le fort sentiment d'appartenir enfin à une nation, à la Mauritanie.
Car l’espoir d’unité nationale pointait à l’horizon , et je ne cessais d’arguer que, tant que Mohamed Ould Abdel Aziz, continue de présider aux destinées de cette nation , tout Mauritanien peut développer, sans crainte de me tromper l'instinct de fierté d'appartenir à la Mauritanie, eu égard à son ingéniosité et son courage, sa loyauté et sa bonne foi, son souci d'unité nationale et son intelligence , et espérer l'émergence d'une Mauritanie réconciliée avec elle-même, puissante et forte économiquement , socialement et culturellement .
Et je me disais que, dans cette dynamique d'émergence, tout un chacun a le devoir et l'obligation de s'investir dans le domaine qui le concerne : la jeunesse dans l'acquisition du savoir ; les fonctionnaires dans l'exercice honnête de leur profession ; les commerçants dans leurs transactions non pas mercantiles mais légales ; les ouvriers aux chantiers et dans les ateliers ; les pêcheurs et les professionnels de la pêche , dans l'intimité des eaux douces et des océans ; les éleveurs et les professionnels de l'élevage ; les professionnels de l'agriculture et les paysans , dans leurs périmètres et champs.
Mais, depuis la déclaration du premier ministre Ould Laghdaf, je perds toute confiance dans l’homme de mon choix. Ce à quoi nos historiens devraient s’attacher aujourd’hui, c’est de fouiller dans notre passé , pour exhumer des solvants nous permettant d’assurer un nouvel avenir , autrement dit, la Mauritanie nouvelle. Mais ce nouvel avenir requiert un nouveau présent sur la base de la cohésion sociale.
Car un peuple , pour assurer son plein processus et sa continuité, doit , à chaque instant invoquer son histoire. Comment un peuple pourrait-il établir la légitimité de sa personnalité, la continuité de sa tradition, la justesse de sa cause, s’il ignore son histoire, son identité. Ce regain de nationalisme, au-delà de sa toile de fond opprimante, présente un côté positif de mettre en branle toute la communauté noire dans des campagnes destinées à faire connaître l’histoire authentique de la Mauritanie.
Tous les procédés sont utilisés depuis 1966 pour liquider les négro-mauritaniens, car comme disait l’autre, pour liquider les peuples , on commence par leur enlever la mémoire , on détruit leurs livres , leur culture, leur histoire. L’ethnocentrisme des manuels scolaires, les images et les tables rondes à la télévision, les mesures individuelles prises lors des conseils des ministres, justifient ces faits et en disent beaucoup. Aujourd’hui, nul n’ignore qu’une seule communauté contrôle la production du savoir et quel savoir ? Un savoir à caractère communo-centriste c'est-à-dire d’un canon reflétant la culture hégémonique.
L’arabe, perçu comme de l’impérialisme culturel, destiné à vilipender les traditions non arabes et à marquer le négro-mauritanien au sceau de l’arabité, ne peut être que rejeté. Cette arabisation des négro-mauritaniens ne pourra réussir que lorsqu’on les aura reconnus comme des citoyens non de seconde zone mais à part entière, et qu’on leur aura permis d’affirmer leur orgueil racial et culturel ; argument compréhensif tout au moins d’un point de vue psychologique.
Le négro-maurritanien musulman ne peut pas refuser catégoriquement la langue arabe pour au moins trois raisons : Mohamed ( PSL) est arabe ; le coran est écrit en arabe ; la langue parlée au paradis est l’arabe. Qu’un groupe ait envie de se rassembler, on peut le comprendre . Mais pratiquer un séparatisme institutionnalisé, ne peut que cristalliser les différences raciales et exacerber les tensions.
Le salut de ce pays viendra de l’abolition de l’emprise blanche raciste et ethnocentriste, non seulement sur le programme des études , mais aussi de l’établissement d’un système d’enseignement qui réponde à toutes les communautés sans distinction aucune. Il est bien beau de réformer ; mais les motivations qui se cachent derrière ces réformes vont parfois bien au-delà du simple désir de présenter une version réelle d’une réforme. L’usage du Français, condamne aujourd’hui tout celui qui le parle .
Et comme 99% de la communauté noire parle cette langue, c’est elle qui est visée à travers les réformes . Avec de telles idées saugrenues, la faillite de la République est bien envisageable .
Tout le monde s’inquiète de la situation lamentable de notre système éducatif ; tout le monde cherche à trouver des remèdes. Revoir les programmes dans le sens de l’unité nationale, apaise les négro-mauritaniens et soulage de sentiment de culpabilité la communauté arabo-berbère. Mais , lorsqu’un groupe ethnique réclame le droit d’approuver tout ce qui est enseigné , on passe du pluralisme culturel à l’ethnocentrisme. Le règne du système blanc a assez duré (50ans ) ; il est la source du racisme , de l’exclusion, pire, d’épuration ethnique dont a trop souffert la communauté noire.
Les baathistes et les nasséristes , doivent savoir que dans une société ethniquement diversifiée le pluralisme culturel est plus que nécessaire : donner à l’arabe la place qu’il mérite , mais aussi nous ouvrir aux apports féconds de l’extérieur en apprenant le français.
La Mauritanie a une double culture : l’arabe et le français. Vouloir arabiser à 100% l’administration, le système éducatif et même la vie quotidienne, c’est intentionnellement chercher à marginaliser les cadres francophones. Et je suis persuadé que ces cadres ne se laisseront pas faire ; mourir en défendant leurs droits ou se laisser humilier en acceptant d’être marginalisés. Entre le malheur ( mourir en défendant leurs droits ) et le désastre ( se laisser humilier en acceptant d’être marginalisés ), ils choisiront le malheur. Le culte de l’ethnicité en général et la campagne nationaliste et baathiste en particulier, n’augurent rien de bon pour l’éducation des nouvelles générations et pour l’avenir de notre République.
Le négro-mauritanien doit lutter contre ce pouvoir ; non pas le déstabiliser ni le renverser ; la lutte que doit mener le négro-mauritanien contre ce pouvoir, c’est la lutte de sa mémoire contre l’oubli de son identité, contre la falsification de son histoire, contre l’hypothèque de son avenir par la dépossession de son présent.
La communauté négro-mauritanienne dans son ensemble aspire à la liberté ; mais elle se voit chaque jour privée davantage de cette liberté ; car ceux qui falsifient notre histoire ne protègent pas la liberté ; ils la mettent en péril. Dire la vérité, c’est libérer l’homme de la peur ; la peur du quotidien insaisissable, la peur de l’avenir incertain. Même les falsificateurs de notre histoire , ces fabricants du noble mensonge, ont peur ; peur de quoi ? L’avenir nous le dira.
Apprenons aux nouvelles générations , l’histoire honnête de notre pays . La mythification et la falsification de notre histoire ont débuté avec le retrait du programme d’enseignement de l’histoire, du fameux livre d’histoire intitulé l’histoire de la Mauritanie de Kane Elimane Mam N’Diak que les générations des années 60 connaissent bien.
Quand on inhume l’histoire authentique et quand on monte de toutes pièces un mensonge voulant en faire une histoire, c’est parce qu’on est inspiré par le ressentiment et l’orgueil, pour construire une histoire compensatoire ou innocentante. Mais cette littérature succombera sans nul doute à la tentation du noble mensonge. Heureusement car, ce que les fabricants de ce noble mensonge font, n’est qu’une attitude iconoclaste qui n’est qu’un épiphénomène transitoire qui ne mérite pas qu’on s’alarme à son sujet ; en ce sens qu’il n’arrivera jamais à ombrager l’identité du négro-mauritanien.
L’histoire avance certes à coups de révisions et de contre-révisions ; c’est une perpétuelle bataille : d’un côté les falsificateurs et les mythificateurs que sont les baathistes et les nasséristes, de l’autre , les rectificateurs et les vrais historiographes que sont les intellectuels négro-mauritaniens . Libère ton esprit , toi négro-mauritanien et retourne aux sources : la civilisation occidentale est africaine c'est-à-dire noire. L’Afrique (Ifrkya c'est-à-dire terre des noirs) est le berceau de la civilisation occidentale : les Africains ont inventé la contraception,l’acier trempé ; ils ont donné les arts , la science et la médecine à l’Europe.
Ils découvrirent l’Amérique bien avant Christophe Colombe (1492) , en la personne de Bakari II en 1312. Et même l’océan atlantique s’appelait l’océan éthiopien. Par ailleurs, l’Egypte a donné une civilisation bien avant la grandeur de la Grèce et de Rome. On peut aussi arguer que la philosophie, la technologie, toutes les grandes réussites dont on crédite à tort la civilisation occidentale ont, en fait, vu le jour en Afrique.
Ce qui s’est passé au fil des temps, c’est que l’Europe, ayant volé la civilisation de l’Afrique, entreprit par la suite , une campagne tendancieuse visant à donner de la société et des peuples d’Afrique une image déformée , pour renforcer les profits énormes dérivés du trafic des esclaves ; cela faisant partie d’une conspiration dont le seul but était d’empêcher les Africains de s’unir , de s’unifier.
Rien n’est plus naturel pour les négro-mauritaniens que d’afficher leur fierté et de revendiquer leur identité , comme les groupes raciaux persécutés , l’ont fait tout au long de l’histoire, et de le faire avec une intensité tragique, tant les blessures infligées aux Noirs sont profondes. De 1960 en passant par 1966 (l’année de l’arabisation par outrance), 1979 (l’ année de réforme du système éducatif ), 1983 ( l’année de réforme domaniale ), 1987 ( l’année du complot de coup d’état contre les cadres négro-mauritaniens ) , 1989 ( l’année de tentation d’extermination des noirs ) et 1990 / 1992 (les années d’expulsions et d’exils forcés ) .
L’enjeu n’est pas seulement le pluralisme culturel ; ce n’est pas davantage l’enseignement de l’histoire négro-mauritanienne qui sont des sujets d’études légitimes ; l’enjeu principal ici est le genre d’histoire que la commission d’études du Ministère de l’Education Nationale , les essayistes historiens et d’autres idéologues veulent présenter aux enfants mauritaniens. L’enjeu aussi est de savoir si l’on doit enseigner une vraie ou fausse histoire aux générations futures.
Le passé des négro-mauritaniens remonte de longues dates. L’histoire enseigne que les Sanhadja qui avaient regroupé dès le 9eme siècle les Lemtouna , les Messoufa, les Djoddala, en une vaste confédération et sous le règne de leur chef Tiloutane (836-837), étendirent leur autorité sur de vastes groupes négro-berbères installés autour d’Aoudaghost et d’autres centres de l’actuelle Mauritanie. Ce pays était déjà occupé et sans doute par une population noire à laquelle les anciens auteurs ont donné des noms divers.
C’est ainsi qu’Al Idrissi parle du pays de Quamnouriya (Mauritanie ) qu’il appelle aussi la terre du Magzara des noirs ( Ard Maqzarati Es_Soudan). Le sud de ce pays était occupé par des villes comme Awlil, Silla, Tekrour, Daw, Barissa.
Tandis que le nord comportait de nombreuses villes noires comme Quamnouriya et Niguira. La typologie des vestiges archéologiques ( ruines et poteries ) jusques en Adrar confirme l’antériorité de la population noire dans cette partie de l’actuelle Mauritanie. Ainsi, il y avait les Maqzara à l’ouest et les Bafours à l’est.
Et c’était tous des peuples négroïdes .Le royaume du Tekrour qui date du début de l’ère chrétienne , désigne en bloc le pays des Noirs. Et c’est vers le 9è siècle que le Tekrour tomba sous le commandement d’une dynastie peule : les Dia Ogo qui furent renversés à leur tour par les Manna en 980. War Jabi N’Diaye fils de Rabis renversa les Manna et fut le premier roi du Tekrour à se convertir à l’islam . Il mourut en 1040. La dynastie des Diarra prend la relève et rallie le mouvement politico-religieux des Almoravides de Yaya ibn Oumar.
Les Berbères dans l’actuelle Mauritanie.
A partir du 10è siècle , il y eut une recrudescence de la poussée des Berbères du Nord vers le Sud ; soit pour des raisons économiques( désir de s’assurer le contrôle des mines d’or ) , soit pour des motifs climatiques . Ils s’installèrent autour d’Aoudaghost et de Walata qui aurait existé depuis 554 et dont le fondateur serait un Halpoulaar. Walata ( walotaako c'est-à-dire on ne peut pas passer la nuit ). Les Berbères étaient très réticents devant l’islam. Ils ont commencé à pratiquer l’islam au 10è siècle ; mais un islam très relâché.
Qui est Yaya ibn Oumar ?
En revenant de la Mecque, Yaya ibn Ibrahim (Berbère ) et successeur du célèbre Tarsina, fit halte à Kairouan où le savant Abou Amirou de Fès qu’il alla consulter fut ébahi par son ignorance de l’islam. Le savant Abou Amirou décida de trouver un théologien pour servir de guide spirituel à ce peuple berbère .Il le trouva en la personne d’Abdallah ibn Yacine. Mais ce dernier fut très mal accueilli par les Djoddala; sa maison fut brûlée et il fut expulsé.
Il se retira à Tidra au nord de Nouakchott vers 1030 avec deux disciples : Yaya ibn Oumar et Abou Bakr. Les disciples commencèrent à affluer ; quand ils atteignirent le millier, Abdallah ibn Yacine les baptisa Almourabitoune : ceux du Ribat qui signifierait soit le rassemblement des combattants de la foi, soit le lieu où on rassemble et attache les montures pour la sainte chevauchée.
Devenus confrérie militaire très forte, les Almoravides lancent dès 1042 une furieuse Djihad à travers l’Adrar et le Tagant dans le royaume du Tékrour où ils ébranlent la dynastie des Diarra qui les rallie enfin.
Le brassage intense entre les Berbères de diverses tribus ( Sanhadja, Messoufa, Lemtouna, Djoddala ) installés autour d’Aoudaghost et d’autres centres tels que Walata dans le royaume du Tekrour en 836 / 837 , venus probablement du Nord d’Algérie et les Maaquil venus de la Libye en 1270 , donna naissance aux Arabo- Berbères de la Mauritanie.
Il faut rappeler que les Maaquil sont les descendants des Bani Hassanes d’Arabie Saoudite. On peut donc déduire que les Arabo-Berbères de Mauritanie sont le fruit d’un brassage entre les Maaquil venus de la Libye et les Berbères venus du Nord d’Algérie.
Si les Noirs n’étaient pas sur l’ensemble du pays , tout au moins l’espace qui s’étend du Hodh jusqu’à l’Adrar en passant par le Tagant et qui constituait le royaume du Tékrour, était occupé par eux 800 ans au moins avant l’arrivée des Arabo-Berbères. Par ailleurs, il faut rappeler qu’il y eut trois mouvements arabo-berbères d’expansion islamique du Nord-Est au Sud-Ouest.
1) En 642 sous la conduite d’Okba Ibn Nafi à partir d’Egypte jusqu’en Libye-Tunisie en créant Kaiouran. Ce mouvement fut écrasé par Koceila et repoussé jusqu’en Egypte en 683 de l’ère chrétienne.
2) Hassane un gouverneur arabe d’Egypte reprend l’offensive ; il rebâtit Kairouan mais ne tarda pas à être à son tour chassé par les Berbères sous la conduite de Zanata, la Kahéna une sorte de prêtresse en 703, ère chrétienne.
3) Sous les ordres de Tarik, Arabes et Berbères convertis, s’élancèrent en Espagne où ils développèrent une brillante civilisation au pays Andalou ( Emirat et Califa de Cordoue ). Notons que Gibraltar est dérivé de Djébel El Tarik qui signifie les montagnes de Tarik et qui serait à l’origine de l’ancienne civilisation en Espagne en 711. Ainsi donc a eu lieu la pénétration arabe dans l’actuelle Mauritanie , alors Ard Maqzarati Es-Soudan ou Qamnouriya , fin du 7è siècle, début du 8è siècle.
Si la composante négro-mauritanienne est un résidu d’étrangers dans le pays, comme le prétend Didi Ould Salek, qu’il accepte maintenant après ce tour d’horizon qui secoue son subconscient, que ce résidu d’étrangers est quand même venu en Mauritanie 800 ans avant les arabo-berbères .
Monsieur Didi Ould Salek, ça c’est de l’histoire authentique, contrairement à vos affabulations éhontées en la matière desquelles vous vous êtes révélé un grand expert . Qui est étranger ? Qui est autochtone ? Le Négro-Mauritanien ou l’Arabo-Berbère ? La communauté mauri-berbère, érigée comme nous en quatre entités ( Sanhadja, Lemtouna , Messoufa..
Source : Sall Mamadou Amadou Via Cridem
En effet, un individu privé de mémoire c'est-à-dire ignorant son passé, est désorienté et se sent perdu puisqu’il ne sait pas d’où il vient et où il va et il sera handicapé car privé de son passé, lorsqu’il lui faudra agir dans l’immédiat ou pour l’avenir. Parce que l’identité se définit à travers elle , l’histoire devient un instrument et une arme redoutable contre les mystificateurs et ceux qui falsifient sciemment le passé authentique pour des fins racistes et ethnocentristes.
Il est du devoir de tout un chacun de connaître son histoire authentique ; car celui qui a le contrôle de son passé , a le contrôle de son futur ; et celui qui a le contrôle de son présent a le contrôle de son passé.
En théorie, l’immersion dans l’histoire de son groupe permettra au membre de ce groupe de triompher de ses sentiments d’infériorité raciale , soit parce qu’il sera fier d’un passé glorieux , soit parce que ce passé lui fournira des modèles pour l’avenir. Est historien, celui qui fait de son mieux pour préserver les critères de l’historiographie , contrairement à ces falsificateurs et ces mystificateurs , modelés par le moule des régimes d’exception et d’exclusion à idéologie provocante et épuratoire.
Dieu sait que nos « historiens » d’aujourd’hui sont loin des idéaux et que leurs interprétations sont malheureusement dominées et déformées par des idées préconçues et inconscientes. Dieu sait aussi à quel point l’obsession ethniciste et nationaliste touchant les notions de races et de communautés rend aveugles nos « historiens » parce que se complaisant dans leurs prismes de préjugés. Le faisceau lumineux dont ils se servent pour éclairer les ténèbres de notre passé, est conditionné par leurs préoccupations immédiates de marginalisation et d’exclusion si ce n’est d’extermination ou d’extinction de la communauté négro- mauritanienne.
Quand de nouvelles préoccupations voient le jour sous d’autres régimes, la direction du faisceau change. Nos « historiens » se pressent de mettre en relief des mensonges dans la conscience. Et voulant répondre aux exigences du moment, ils exploitent le passé pour des motifs qui n’ont rien à voir avec l’histoire ; les nouvelles générations se l’approprient ou projettent sur lui( le passé) ce qui convient aux besoins immédiats de leur idéologie d’extinction d’une communauté. Une histoire ainsi manipulée, est moins un instrument d’enquête intellectuelle désintéressée qu’un instrument utilisé dans un but politique.
Nos « historiens » vivent des mythes ; ils prétendent qu’ils peuvent à tout moment embellir les faits historiques si cet embellissement sert leur but que même le mauritanien moyen n’ignore pas aujourd’hui. Pour eux, il paraît plus important de préserver un mensonge une invention bénéfique que de s’attacher à la vérité historique. Seuls les enthousiastes sont prêts à confondre leur noble mensonge et la réalité historique. Tous les efforts sont déployés ; tous les moyens sont mobilisés ; toutes les ruses sont employées ; tous les plans sont conçus pour tuer l’histoire du négo-mauritanien.
Mais cette histoire ne disparaît jamais ; on ne peut faire disparaître l’histoire ; plus on tente de la faire disparaître, de la voiler , de la falsifier ici, elle apparaît là-bas, plus intempestive, plus mordante. Notre histoire remonte de longues dates ; il n’ y a pas encore moins d’une année, le professeur Didi Ould Salek tenait des propos aberrants et moins dignes d’un historien.
Dans une interview accordée au site internet Alakhbar info, il disait : la composante négro-africaine de Mauritanie, n’est que le résidu d’étrangers introduits dans le pays par les colonisateurs Français, et qui continue d’ailleurs d’en constituer la cinquième colonne en vue de perpétuer la colonisation de la culture française dans le pays .
Didi Ould Salek oublie-t-il que nous avons une obligation ? Trouver le moyen d’harmoniser notre juste appréciation de la merveilleuse diversité de notre nation et le devoir qui nous incombe de défendre les grandes valeurs occidentales qui nous ont été léguées par la France .
Il y a quelque chose de triste dans cette explosion verbale, au-delà de la vulgarité qui fait comparer la communauté négro-mauritanienne au résidu d’étrangers introduits dans le pays par les colonisateurs français .
D’où ces colonisateurs les ont pris ? Didi Ould Salek doit se défaire de son esprit séparatiste et éviter l’affrontement verbal entre groupes ; car l’affrontement entre groupes engendre inévitablement la mesquinerie : c’est le legs le plus dangereux de l’esprit séparatiste. Il est difficile de penser que cette invention soit autre chose que le passe-temps d’un fanatique ou d’un agitateur irrité, ambitieux et peut-être même au bord du désespoir.
Cette invention honteuse a plus d’impact sur la culpabilité des Arabo-Berbères que sur la conscience des négro-mauritaniens. Que Didi Ould Salek sache que la berbérisation des négro-mauritaniens, n’aura jamais lieu ; et si elle aurait lieu, elle n’irait pas très loin. Didi Ould Salek fait de l’histoire un instrument thérapeutique ; ce qui corrompt l’histoire en tant que l’histoire ; et on sait ce que cache ce genre de comportement, ce genre d’attitude.
Que Didi Ould Salek sache que l’histoire doit nous aider à comprendre que les liens qui cimentent la société nous permettent de devenir une nation plutôt qu’un assemblage irascible de groupes sans aucune affiliation. Qu’il sache aussi que le culte de l’ethnicisme dont il fait preuve, définit une République non pas comme un ensemble d’individus , mais comme une confirmation d’une culture inviolable et distincte.
Qu’il sache également que la seule façon infaillible de ruiner notre chère Mauritanie, de la priver de toute possibilité de continuer à fonctionner comme telle, serait de lui permettre de devenir un enchevêtrement de nationalités querelleuses , un nœud complexe d’Arabo-Berbères et de Négro-Mauritaniens, tous décidés à préserver leur identité séparée.
S’unir plutôt que se séparer ; les tendances unificatrices des idéaux politiques coexistent si facilement et si aisément avec la diversité des valeurs culturelles et sociales. Car, nous fournissons le solvant qui empêche nos différences de dégénérer en antagonismes et en haine, en renouvelant aujourd’hui notre serment d’allégeance aux idéaux qui peuvent nous unir.
L’histoire de Didi Ould Salek cacherait peut-être des atrocités, des crimes et des horreurs à un moment ou à un autre. La civilisation de Didi Ould Salek aurait quelque chose à cacher ; mais, que Didi Ould Salek sache si l’ on veut écrire une histoire honnête, on ne peut pas expurger ses archives. On doit aussi prendre à bras-le corps tout son courage pour sauver l’histoire des hyperboles chauvinistes, baathistes et nationalistes étriquées.
Didi Ould Salek, mû par son esprit restrictif et inspiré par ce que j’appellerai génocide par livre interposé, monte un mensonge monstrueux de toutes pièces et veut en faire une histoire.
Ecrire l’histoire implique que l’on procède à une analyse critique et non pas à vilipender les négro-mauritaniens et à faire un exposé laudatif implicite des Arabo-Berbères. Didi Ould Salek est trahi par sa noble profession car voulant faire l’histoire-confort. La manie de l’ethnicité disons plutôt de l’ethnicisme, du baathisme et du nationalisme, ne détourne pas seulement l’attention des besoins réels ; elle envenime aussi les problèmes .
L’apothéose actuelle de l’ethnicisme, suite au discours du PM, a remis à l’ordre du jour la perspective lugubre à laquelle nous pensions avoir échappé dès l’accession à la magistrature suprême, de Mohamed Ould Abdel Aziz. Une société fragmentée en groupes ethniques racistes et baathistes que les négro-mauritaniens pensaient avoir laissée derrière eux pour de bon avec l’arrivée de Aziz au pouvoir.
Les négro-mauritaniens ont besoin de se regrouper et de prendre confiance en eux-mêmes pour se préparer à entrer enfin dans la société sur un pied d’égalité. Didi Ould Salek a une courte mémoire pour oublier que la rencontre avec l’Occident , la France en l’occurrence, a été une chance pour le pays de participer au dialogue universel des civilisations et des cultures, en apprenant le français vecteur de civilisations, et en faisant la synthèse entre les modèles philosophiques des sociétés modernes avec les vérités culturelles traditionnelles.
Ce qui a permis à la Mauritanie de s’intégrer dans le concert des nations évoluées. Didi Ould Salek ne doit pas quand même perdre de vue qu’il faut absolument apprendre à connaître les autres continents et les autres civilisations de notre monde de plus en plus mélangé. Et renier notre culture occidentale, c’est falsifier aussi l’histoire. Etre fier aussi de sa culture ne veut pas dire que l’on méprise celle des autres . Il est temps enfin de stopper les non-sens aberrants qui se propagent sur la communauté négro-mauritanienne en faisant connaître l’histoire authentique du pays
De 1980 à nos jours, le négro-mauritanien possède deux lectures de notre histoire. Une lecture pour l’aider à passer les examens et une autre pour l’aider à garder sa santé mentale. Comme ce professeur qui conseillait à ses étudiants ceci : si on vous dit que Shakespeare a été le plus grand des écrivains, vous prenez cela en note afin de passer le test , mais vous écrivez en marge : c’est ridicule.
Aujourd’hui la fièvre nationaliste envahit la Mauritanie comme cela n’a jamais été dans les années 1966, 1970 en parlant de l’arabité du pays , ignorant ainsi la communauté noire dans toutes ses composantes. Fièvre nationaliste importée de certains pays arabes dont les intentions affichées à l’égard des negro-mauritaniens sont connues et qui sont à l’origine du déclenchement des atrocités dont les noirs ont tant souffert.
Ce nationalisme étroit, brise aujourd’hui toute possibilité de coopération entre les communautés et l’espoir d’unité nationale, en brandissant l’arabité de la Mauritanie qui, au lieu d’être un facteur de rassemblement, est un instrument de marginalisation des noirs , non seulement dans l’administration, mais aussi dans la vie quotidienne.
En voulant imposer l’arabe de cette manière, c'est-à-dire en criant à longueur de journée , que la Mauritanie est arabe, on pousse les communautés à s’ériger en chiens de faïence, sinon à s’entredéchirer et à exhumer d’anciennes querelles historiques. Le nationalisme, depuis la déclaration du PM, a pris une nouvelle dimension, celle de l’ethnocentrisme et du tribalisme.
J'avais toujours été attaché à une tribu, à une région, à une ethnie, à un clan ;car, telle était la vie politique qui baignait dans le nationalisme étroit , dont le seul et unique but était d'écarter toute une communauté , des postes de commande, dans tous les secteurs, par l'arabisation que je qualifierais par euphémisme, d'outrance; vie politique qui ne baignait pas moins dans le régionalisme et le népotisme que dans ce nationalisme étroit.
J'avais toujours voulu voir autour de moi, non pas le Maure, le Halpoular, le Soninké, le Haratine ou le Wolof, mais des citoyens mauritaniens, des frères et des sœurs, dont mon cœur pouvait vibrer de joie et de fierté au diapason de leurs réussites, de leurs succès et souffrir aux moments douloureux de leurs peines et de leurs problèmes.
Mais la situation politique et sociale sous les régimes d'exception , que le pays a connue dans le temps et dans l'espace, à travers son histoire courte mais agitée, et son parcours politique mouvementé et sanglant, était telle , que je ne voyais toujours dans le Maure qu'un ennemi juré du Noir et avec lequel , ni la cohabitation, ni la coopération n'étaient possibles.
Dès les premières heures du mouvement rectificatif en date du 6 Août 2008, mouvement rectificatif opéré par Mohamed Ould Abdel Aziz, j'ai toujours eu en mon humble personne, le fort sentiment d'appartenir enfin à une nation, à la Mauritanie.
Car l’espoir d’unité nationale pointait à l’horizon , et je ne cessais d’arguer que, tant que Mohamed Ould Abdel Aziz, continue de présider aux destinées de cette nation , tout Mauritanien peut développer, sans crainte de me tromper l'instinct de fierté d'appartenir à la Mauritanie, eu égard à son ingéniosité et son courage, sa loyauté et sa bonne foi, son souci d'unité nationale et son intelligence , et espérer l'émergence d'une Mauritanie réconciliée avec elle-même, puissante et forte économiquement , socialement et culturellement .
Et je me disais que, dans cette dynamique d'émergence, tout un chacun a le devoir et l'obligation de s'investir dans le domaine qui le concerne : la jeunesse dans l'acquisition du savoir ; les fonctionnaires dans l'exercice honnête de leur profession ; les commerçants dans leurs transactions non pas mercantiles mais légales ; les ouvriers aux chantiers et dans les ateliers ; les pêcheurs et les professionnels de la pêche , dans l'intimité des eaux douces et des océans ; les éleveurs et les professionnels de l'élevage ; les professionnels de l'agriculture et les paysans , dans leurs périmètres et champs.
Mais, depuis la déclaration du premier ministre Ould Laghdaf, je perds toute confiance dans l’homme de mon choix. Ce à quoi nos historiens devraient s’attacher aujourd’hui, c’est de fouiller dans notre passé , pour exhumer des solvants nous permettant d’assurer un nouvel avenir , autrement dit, la Mauritanie nouvelle. Mais ce nouvel avenir requiert un nouveau présent sur la base de la cohésion sociale.
Car un peuple , pour assurer son plein processus et sa continuité, doit , à chaque instant invoquer son histoire. Comment un peuple pourrait-il établir la légitimité de sa personnalité, la continuité de sa tradition, la justesse de sa cause, s’il ignore son histoire, son identité. Ce regain de nationalisme, au-delà de sa toile de fond opprimante, présente un côté positif de mettre en branle toute la communauté noire dans des campagnes destinées à faire connaître l’histoire authentique de la Mauritanie.
Tous les procédés sont utilisés depuis 1966 pour liquider les négro-mauritaniens, car comme disait l’autre, pour liquider les peuples , on commence par leur enlever la mémoire , on détruit leurs livres , leur culture, leur histoire. L’ethnocentrisme des manuels scolaires, les images et les tables rondes à la télévision, les mesures individuelles prises lors des conseils des ministres, justifient ces faits et en disent beaucoup. Aujourd’hui, nul n’ignore qu’une seule communauté contrôle la production du savoir et quel savoir ? Un savoir à caractère communo-centriste c'est-à-dire d’un canon reflétant la culture hégémonique.
L’arabe, perçu comme de l’impérialisme culturel, destiné à vilipender les traditions non arabes et à marquer le négro-mauritanien au sceau de l’arabité, ne peut être que rejeté. Cette arabisation des négro-mauritaniens ne pourra réussir que lorsqu’on les aura reconnus comme des citoyens non de seconde zone mais à part entière, et qu’on leur aura permis d’affirmer leur orgueil racial et culturel ; argument compréhensif tout au moins d’un point de vue psychologique.
Le négro-maurritanien musulman ne peut pas refuser catégoriquement la langue arabe pour au moins trois raisons : Mohamed ( PSL) est arabe ; le coran est écrit en arabe ; la langue parlée au paradis est l’arabe. Qu’un groupe ait envie de se rassembler, on peut le comprendre . Mais pratiquer un séparatisme institutionnalisé, ne peut que cristalliser les différences raciales et exacerber les tensions.
Le salut de ce pays viendra de l’abolition de l’emprise blanche raciste et ethnocentriste, non seulement sur le programme des études , mais aussi de l’établissement d’un système d’enseignement qui réponde à toutes les communautés sans distinction aucune. Il est bien beau de réformer ; mais les motivations qui se cachent derrière ces réformes vont parfois bien au-delà du simple désir de présenter une version réelle d’une réforme. L’usage du Français, condamne aujourd’hui tout celui qui le parle .
Et comme 99% de la communauté noire parle cette langue, c’est elle qui est visée à travers les réformes . Avec de telles idées saugrenues, la faillite de la République est bien envisageable .
Tout le monde s’inquiète de la situation lamentable de notre système éducatif ; tout le monde cherche à trouver des remèdes. Revoir les programmes dans le sens de l’unité nationale, apaise les négro-mauritaniens et soulage de sentiment de culpabilité la communauté arabo-berbère. Mais , lorsqu’un groupe ethnique réclame le droit d’approuver tout ce qui est enseigné , on passe du pluralisme culturel à l’ethnocentrisme. Le règne du système blanc a assez duré (50ans ) ; il est la source du racisme , de l’exclusion, pire, d’épuration ethnique dont a trop souffert la communauté noire.
Les baathistes et les nasséristes , doivent savoir que dans une société ethniquement diversifiée le pluralisme culturel est plus que nécessaire : donner à l’arabe la place qu’il mérite , mais aussi nous ouvrir aux apports féconds de l’extérieur en apprenant le français.
La Mauritanie a une double culture : l’arabe et le français. Vouloir arabiser à 100% l’administration, le système éducatif et même la vie quotidienne, c’est intentionnellement chercher à marginaliser les cadres francophones. Et je suis persuadé que ces cadres ne se laisseront pas faire ; mourir en défendant leurs droits ou se laisser humilier en acceptant d’être marginalisés. Entre le malheur ( mourir en défendant leurs droits ) et le désastre ( se laisser humilier en acceptant d’être marginalisés ), ils choisiront le malheur. Le culte de l’ethnicité en général et la campagne nationaliste et baathiste en particulier, n’augurent rien de bon pour l’éducation des nouvelles générations et pour l’avenir de notre République.
Le négro-mauritanien doit lutter contre ce pouvoir ; non pas le déstabiliser ni le renverser ; la lutte que doit mener le négro-mauritanien contre ce pouvoir, c’est la lutte de sa mémoire contre l’oubli de son identité, contre la falsification de son histoire, contre l’hypothèque de son avenir par la dépossession de son présent.
La communauté négro-mauritanienne dans son ensemble aspire à la liberté ; mais elle se voit chaque jour privée davantage de cette liberté ; car ceux qui falsifient notre histoire ne protègent pas la liberté ; ils la mettent en péril. Dire la vérité, c’est libérer l’homme de la peur ; la peur du quotidien insaisissable, la peur de l’avenir incertain. Même les falsificateurs de notre histoire , ces fabricants du noble mensonge, ont peur ; peur de quoi ? L’avenir nous le dira.
Apprenons aux nouvelles générations , l’histoire honnête de notre pays . La mythification et la falsification de notre histoire ont débuté avec le retrait du programme d’enseignement de l’histoire, du fameux livre d’histoire intitulé l’histoire de la Mauritanie de Kane Elimane Mam N’Diak que les générations des années 60 connaissent bien.
Quand on inhume l’histoire authentique et quand on monte de toutes pièces un mensonge voulant en faire une histoire, c’est parce qu’on est inspiré par le ressentiment et l’orgueil, pour construire une histoire compensatoire ou innocentante. Mais cette littérature succombera sans nul doute à la tentation du noble mensonge. Heureusement car, ce que les fabricants de ce noble mensonge font, n’est qu’une attitude iconoclaste qui n’est qu’un épiphénomène transitoire qui ne mérite pas qu’on s’alarme à son sujet ; en ce sens qu’il n’arrivera jamais à ombrager l’identité du négro-mauritanien.
L’histoire avance certes à coups de révisions et de contre-révisions ; c’est une perpétuelle bataille : d’un côté les falsificateurs et les mythificateurs que sont les baathistes et les nasséristes, de l’autre , les rectificateurs et les vrais historiographes que sont les intellectuels négro-mauritaniens . Libère ton esprit , toi négro-mauritanien et retourne aux sources : la civilisation occidentale est africaine c'est-à-dire noire. L’Afrique (Ifrkya c'est-à-dire terre des noirs) est le berceau de la civilisation occidentale : les Africains ont inventé la contraception,l’acier trempé ; ils ont donné les arts , la science et la médecine à l’Europe.
Ils découvrirent l’Amérique bien avant Christophe Colombe (1492) , en la personne de Bakari II en 1312. Et même l’océan atlantique s’appelait l’océan éthiopien. Par ailleurs, l’Egypte a donné une civilisation bien avant la grandeur de la Grèce et de Rome. On peut aussi arguer que la philosophie, la technologie, toutes les grandes réussites dont on crédite à tort la civilisation occidentale ont, en fait, vu le jour en Afrique.
Ce qui s’est passé au fil des temps, c’est que l’Europe, ayant volé la civilisation de l’Afrique, entreprit par la suite , une campagne tendancieuse visant à donner de la société et des peuples d’Afrique une image déformée , pour renforcer les profits énormes dérivés du trafic des esclaves ; cela faisant partie d’une conspiration dont le seul but était d’empêcher les Africains de s’unir , de s’unifier.
Rien n’est plus naturel pour les négro-mauritaniens que d’afficher leur fierté et de revendiquer leur identité , comme les groupes raciaux persécutés , l’ont fait tout au long de l’histoire, et de le faire avec une intensité tragique, tant les blessures infligées aux Noirs sont profondes. De 1960 en passant par 1966 (l’année de l’arabisation par outrance), 1979 (l’ année de réforme du système éducatif ), 1983 ( l’année de réforme domaniale ), 1987 ( l’année du complot de coup d’état contre les cadres négro-mauritaniens ) , 1989 ( l’année de tentation d’extermination des noirs ) et 1990 / 1992 (les années d’expulsions et d’exils forcés ) .
L’enjeu n’est pas seulement le pluralisme culturel ; ce n’est pas davantage l’enseignement de l’histoire négro-mauritanienne qui sont des sujets d’études légitimes ; l’enjeu principal ici est le genre d’histoire que la commission d’études du Ministère de l’Education Nationale , les essayistes historiens et d’autres idéologues veulent présenter aux enfants mauritaniens. L’enjeu aussi est de savoir si l’on doit enseigner une vraie ou fausse histoire aux générations futures.
Le passé des négro-mauritaniens remonte de longues dates. L’histoire enseigne que les Sanhadja qui avaient regroupé dès le 9eme siècle les Lemtouna , les Messoufa, les Djoddala, en une vaste confédération et sous le règne de leur chef Tiloutane (836-837), étendirent leur autorité sur de vastes groupes négro-berbères installés autour d’Aoudaghost et d’autres centres de l’actuelle Mauritanie. Ce pays était déjà occupé et sans doute par une population noire à laquelle les anciens auteurs ont donné des noms divers.
C’est ainsi qu’Al Idrissi parle du pays de Quamnouriya (Mauritanie ) qu’il appelle aussi la terre du Magzara des noirs ( Ard Maqzarati Es_Soudan). Le sud de ce pays était occupé par des villes comme Awlil, Silla, Tekrour, Daw, Barissa.
Tandis que le nord comportait de nombreuses villes noires comme Quamnouriya et Niguira. La typologie des vestiges archéologiques ( ruines et poteries ) jusques en Adrar confirme l’antériorité de la population noire dans cette partie de l’actuelle Mauritanie. Ainsi, il y avait les Maqzara à l’ouest et les Bafours à l’est.
Et c’était tous des peuples négroïdes .Le royaume du Tekrour qui date du début de l’ère chrétienne , désigne en bloc le pays des Noirs. Et c’est vers le 9è siècle que le Tekrour tomba sous le commandement d’une dynastie peule : les Dia Ogo qui furent renversés à leur tour par les Manna en 980. War Jabi N’Diaye fils de Rabis renversa les Manna et fut le premier roi du Tekrour à se convertir à l’islam . Il mourut en 1040. La dynastie des Diarra prend la relève et rallie le mouvement politico-religieux des Almoravides de Yaya ibn Oumar.
Les Berbères dans l’actuelle Mauritanie.
A partir du 10è siècle , il y eut une recrudescence de la poussée des Berbères du Nord vers le Sud ; soit pour des raisons économiques( désir de s’assurer le contrôle des mines d’or ) , soit pour des motifs climatiques . Ils s’installèrent autour d’Aoudaghost et de Walata qui aurait existé depuis 554 et dont le fondateur serait un Halpoulaar. Walata ( walotaako c'est-à-dire on ne peut pas passer la nuit ). Les Berbères étaient très réticents devant l’islam. Ils ont commencé à pratiquer l’islam au 10è siècle ; mais un islam très relâché.
Qui est Yaya ibn Oumar ?
En revenant de la Mecque, Yaya ibn Ibrahim (Berbère ) et successeur du célèbre Tarsina, fit halte à Kairouan où le savant Abou Amirou de Fès qu’il alla consulter fut ébahi par son ignorance de l’islam. Le savant Abou Amirou décida de trouver un théologien pour servir de guide spirituel à ce peuple berbère .Il le trouva en la personne d’Abdallah ibn Yacine. Mais ce dernier fut très mal accueilli par les Djoddala; sa maison fut brûlée et il fut expulsé.
Il se retira à Tidra au nord de Nouakchott vers 1030 avec deux disciples : Yaya ibn Oumar et Abou Bakr. Les disciples commencèrent à affluer ; quand ils atteignirent le millier, Abdallah ibn Yacine les baptisa Almourabitoune : ceux du Ribat qui signifierait soit le rassemblement des combattants de la foi, soit le lieu où on rassemble et attache les montures pour la sainte chevauchée.
Devenus confrérie militaire très forte, les Almoravides lancent dès 1042 une furieuse Djihad à travers l’Adrar et le Tagant dans le royaume du Tékrour où ils ébranlent la dynastie des Diarra qui les rallie enfin.
Le brassage intense entre les Berbères de diverses tribus ( Sanhadja, Messoufa, Lemtouna, Djoddala ) installés autour d’Aoudaghost et d’autres centres tels que Walata dans le royaume du Tekrour en 836 / 837 , venus probablement du Nord d’Algérie et les Maaquil venus de la Libye en 1270 , donna naissance aux Arabo- Berbères de la Mauritanie.
Il faut rappeler que les Maaquil sont les descendants des Bani Hassanes d’Arabie Saoudite. On peut donc déduire que les Arabo-Berbères de Mauritanie sont le fruit d’un brassage entre les Maaquil venus de la Libye et les Berbères venus du Nord d’Algérie.
Si les Noirs n’étaient pas sur l’ensemble du pays , tout au moins l’espace qui s’étend du Hodh jusqu’à l’Adrar en passant par le Tagant et qui constituait le royaume du Tékrour, était occupé par eux 800 ans au moins avant l’arrivée des Arabo-Berbères. Par ailleurs, il faut rappeler qu’il y eut trois mouvements arabo-berbères d’expansion islamique du Nord-Est au Sud-Ouest.
1) En 642 sous la conduite d’Okba Ibn Nafi à partir d’Egypte jusqu’en Libye-Tunisie en créant Kaiouran. Ce mouvement fut écrasé par Koceila et repoussé jusqu’en Egypte en 683 de l’ère chrétienne.
2) Hassane un gouverneur arabe d’Egypte reprend l’offensive ; il rebâtit Kairouan mais ne tarda pas à être à son tour chassé par les Berbères sous la conduite de Zanata, la Kahéna une sorte de prêtresse en 703, ère chrétienne.
3) Sous les ordres de Tarik, Arabes et Berbères convertis, s’élancèrent en Espagne où ils développèrent une brillante civilisation au pays Andalou ( Emirat et Califa de Cordoue ). Notons que Gibraltar est dérivé de Djébel El Tarik qui signifie les montagnes de Tarik et qui serait à l’origine de l’ancienne civilisation en Espagne en 711. Ainsi donc a eu lieu la pénétration arabe dans l’actuelle Mauritanie , alors Ard Maqzarati Es-Soudan ou Qamnouriya , fin du 7è siècle, début du 8è siècle.
Si la composante négro-mauritanienne est un résidu d’étrangers dans le pays, comme le prétend Didi Ould Salek, qu’il accepte maintenant après ce tour d’horizon qui secoue son subconscient, que ce résidu d’étrangers est quand même venu en Mauritanie 800 ans avant les arabo-berbères .
Monsieur Didi Ould Salek, ça c’est de l’histoire authentique, contrairement à vos affabulations éhontées en la matière desquelles vous vous êtes révélé un grand expert . Qui est étranger ? Qui est autochtone ? Le Négro-Mauritanien ou l’Arabo-Berbère ? La communauté mauri-berbère, érigée comme nous en quatre entités ( Sanhadja, Lemtouna , Messoufa..
Source : Sall Mamadou Amadou Via Cridem