Après avoir pris part au panel de l’UA sur la crise ivoirienne, le président Mohamed Ould Abdel Aziz et certains de ses paires de l’UA sont chargés de mener une médiation en Libye. Mission sans doute bien incertaine et que d’aucuns considèrent comme tout simplement non nécessaire.Obtenir de Kadhafi de cesser les massacres qu’il est en train de perpétrer contre son peuple ou encore de quitter le pouvoir est plus qu’une chimère.C’est une utopie.
Mohamed Ould Abdel Aziz est envoyé dans une mission au moment où dans son propre pays les vagues de manifestations se suivent depuis quelques semaines pour réclamer des réformes politiques et l’ouverture d’un dialogue avec les acteurs sociaux notamment les travailleurs. Médiation bien ordonnée commence par soi.
Le président joue à l’indifférent alors que la situation actuelle du pays est préoccupante. La pauvreté gagne du terrain, les jeunes sans emploi perdent patience et espoir. Le paysage politique est crispé. Le malaise social est perceptible à tous les niveaux même si le discours officiel soutient le contraire.
Rien objectivement ne permet de présenter le pays sous ses beaux jours. Si les jugements de l’opposition et ceux du pouvoir sont connotés, et fondés sur des intérêts défendus par l’un ou l’autre des camps, le jugement du peuple est lui sans coloration. L’écrasante majorité des mauritaniens croupissent dans la misère.
Les salariés ploient sous le poids de dettes. L’accès aux soins et à d’autres services sociaux n’est pas à la portée de tous. Les solutions adoptées par les pouvoirs publics dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des ménages sont prises à la hâte alors que tout cet argent aurait servi à initier des projets à vocation de lutter contre la pauvreté et à l’insertion des chômeurs.
La réduction des prix passe d’abord par la mise en place de mécanismes de stabilisation du marché qui tiennent compte de l’évolution des cours mondiaux mais aussi du niveau de vie des populations. L’Etat est toujours grugé à chaque fois qu’il intervient pour réguler les prix. Aucun programme digne de ce nom destiné à lutter contre la pauvreté ne s’articule autour d’un plan d’action cohérent pour donner des résultats positifs.
Aujourd’hui les deux commissariats à vocation sociale dont dispose le pays ne peuvent justifier de l’impact d’une action réussie dans le cadre de leurs missions. Et pourtant ces deux structures gèrent de gros budgets. Cet argent est –il réellement destiné aux ayants droits ? Bien sûr que nenni ! Si tant est vrai que le président Aziz est animé d’une bonne volonté, il doit la mettre en pratique.
A moins que cette ambition ne souffre d’un niveau d’expérience non encore acquis en matière de gestion des affaires politique de la Mauritanie. Une raison de plus dans ce cas de s’ouvrir à tous les acteurs sociaux et politiques pour trouver des solutions aux problèmes de manière globale. Vouloir minimiser la situation actuelle c’est exposer le pays à tous les risques pendant qu’il est possible de régler cette crise par des moyens pacifiques.
Cheikh Tidiane Dia
renovateur
Mohamed Ould Abdel Aziz est envoyé dans une mission au moment où dans son propre pays les vagues de manifestations se suivent depuis quelques semaines pour réclamer des réformes politiques et l’ouverture d’un dialogue avec les acteurs sociaux notamment les travailleurs. Médiation bien ordonnée commence par soi.
Le président joue à l’indifférent alors que la situation actuelle du pays est préoccupante. La pauvreté gagne du terrain, les jeunes sans emploi perdent patience et espoir. Le paysage politique est crispé. Le malaise social est perceptible à tous les niveaux même si le discours officiel soutient le contraire.
Rien objectivement ne permet de présenter le pays sous ses beaux jours. Si les jugements de l’opposition et ceux du pouvoir sont connotés, et fondés sur des intérêts défendus par l’un ou l’autre des camps, le jugement du peuple est lui sans coloration. L’écrasante majorité des mauritaniens croupissent dans la misère.
Les salariés ploient sous le poids de dettes. L’accès aux soins et à d’autres services sociaux n’est pas à la portée de tous. Les solutions adoptées par les pouvoirs publics dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des ménages sont prises à la hâte alors que tout cet argent aurait servi à initier des projets à vocation de lutter contre la pauvreté et à l’insertion des chômeurs.
La réduction des prix passe d’abord par la mise en place de mécanismes de stabilisation du marché qui tiennent compte de l’évolution des cours mondiaux mais aussi du niveau de vie des populations. L’Etat est toujours grugé à chaque fois qu’il intervient pour réguler les prix. Aucun programme digne de ce nom destiné à lutter contre la pauvreté ne s’articule autour d’un plan d’action cohérent pour donner des résultats positifs.
Aujourd’hui les deux commissariats à vocation sociale dont dispose le pays ne peuvent justifier de l’impact d’une action réussie dans le cadre de leurs missions. Et pourtant ces deux structures gèrent de gros budgets. Cet argent est –il réellement destiné aux ayants droits ? Bien sûr que nenni ! Si tant est vrai que le président Aziz est animé d’une bonne volonté, il doit la mettre en pratique.
A moins que cette ambition ne souffre d’un niveau d’expérience non encore acquis en matière de gestion des affaires politique de la Mauritanie. Une raison de plus dans ce cas de s’ouvrir à tous les acteurs sociaux et politiques pour trouver des solutions aux problèmes de manière globale. Vouloir minimiser la situation actuelle c’est exposer le pays à tous les risques pendant qu’il est possible de régler cette crise par des moyens pacifiques.
Cheikh Tidiane Dia
renovateur
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