Pour contrecarrer les actions des militants des droits de l’homme, les partisans du général Mohamed Ould Abdel Aziz ont entamé un nouveau front contre les militants abolitionnistes. Après la grève de faim Aminattou Mint El Moctar présidente (AFCF), Boubacar Ould Messaoud président de sos-esclaves et Biram Oud Dah Ould Abeid président (IRA-Mauritanie) qui réclamaient l’application de la loi incriminant les pratiques esclavagistes qui avait mis le pouvoir Mauritanien dans l’embarras, les autorités mènent en ce moment une vaste campagne auprès des maitres qui exploitent des esclaves, des mineurs et des domestiques sans aucun contrat de travail afin de manipuler les victimes contre les abolitionnistes. La stratégie consiste à mettre dans la rue les victimes de l’esclavage traditionnel (antique) qui travaillent depuis leur naissance sans revenu afin de les affamer pour réussir à installer une haine contre les militants abolitionnistes. L’argumentatif du discours de cette campagne sordide se repose essentiellement d’imputer la misère des victimes de l’esclavage aux militants des droits de l’homme qui seront tenus responsables de leur situation. Les radicaux de l’UPR parti du général Aziz qui avaient inventé le fameux slogan « le général Aziz président des pauvres » pendant la campagne présidentielle comptent encadrer fermement des manifestations violentes pour lyncher les abolitionnistes. En Mauritanie le pouvoir et le clergé cautionnent et encouragent les pratiques esclavagistes. Les religieux malikites apportent un important soutien moral en déformant des versets coraniques et le pouvoir protège les esclavagistes en refusant catégoriquement l’application de la loi. Il n’existe pas un seul centre d’accueil sur l’ensemble du territoire Mauritanien pour favoriser l’émancipation des victimes de l’esclavage et du racisme d’état depuis l’indépendance du pays. Les victimes de l’esclavage ne peuvent échapper aux maîtres sans passer par une révolte sanglante, le pouvoir militaire, politique, économique, social, culturel et tribal est entre les mains des maîtres d’esclaves qui font la loi en leur guise. Les aides et programmes de lutte contre l’esclavage et ces séquelles qu’on nous chante à tord et travers, sont en réalité versés directement dans les comptes des esclavagistes par les autorités du pays pour accentuer le pouvoir des maîtres esclavagistes sur leurs esclaves qui les considèrent comme des dieux vivants et ils deviennent de plus en plus riches et puissants. L’esclave ne possède même pas une parcelle de terre cultivable pour lui permettre de vivre grâce à la générosité de la nature et à la force de ces bras. Cette nouvelle forme de campagne de diabolisation contre les abolitionnistes mènera inévitablement la Mauritanie vers une instabilité certaine à long terme. Nous demandons aux Mauritaniens toutes tendances confondues de stopper net la progression de cette guerre civile que les généraux et l’armée en général nous dessinent depuis les années 1978.
Merci à tous.
Diko hanoune
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Diko hanoune
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