Ben Ali, Moubarek, Bechar El Assad, Abdallah Saleh et consorts ne s’étaient jamais séparés de l’obsession que le pouvoir qu’ils tenaient de mains de fer pouvait constamment faire l’objet de convoitises et de complots, mais étaient en même temps convaincus que leurs fidèles militaires et civils ne conspireraient jamais contre et pour leur perte.
Mais, voilà qu’ils sont partis dans l’humiliation et le déni planétaire un après l’autre, après avoir été d’illustres chefs d’Etat et personnalités incontournables du monde, sinon pour ceux qui restent parmi eux, ils s’apprêtent à être classés dans la poubelle de l’histoire pour n’avoir su tenir devant l’élan de contestation populaire que le langage terrifiant du canon, qui a consacré la précipitation de leur omnipotent régime.
Chez moi, le portrait est le même, quoiqu’on à tout prix donner à la Mauritanie une image différente alors que son volcan grouille d’ingrédients annonciateurs de son imminente irruption si la politique prônée par les autorités reste inchangée et qu’en prélude d’un débordement, l’Etat joue son va-tout pour apaiser un climat tendu à tous les niveaux.
Bien sûr, si l’on sait que les réflexes identitaires et les conflits multiples continuent de déchirer le pays, que les détentions jugées arbitraires sont toujours monnaie courante à l’instar d’Ahmed Ould Khattri, Cheikh Ould Maouloud et Mohamed Lemine Ould Dadde qui croupissent encore dans la prison alors que leurs semblables pour les faits dont ils sont incriminés font légende dans le pays, mais qui bénéficient pour des égards contestables, souvent clientélistes, népotistes ou autres du silence coupable sinon de la tolérance inégale.
La dénonciation de nouveaux esclavagistes par les militants des droits de l’homme n’est-elle pas aussi une goutte qui pourrait déborder le vase ? Les assurances que ces défenseurs ont eu pour briser leur grève de la faim et arrêter leur sit-in, les conduisant à témoigner des intentions de bonne volonté à l’endroit des autorités, avant qu’ils ne reprennent leur veillée nocturne, bravant le froid pour que les maîtres esclavagistes ne sont –elles du magma prêt à jaillir des entrailles du volcan faisant couler ses larves incandescentes sur le pays ?
La chaîne de contestation ne s’arrête pas là car l’APP et le Fonadh ont dénoncé le traitement policier infligé à ces défenseurs des droits de l’homme et du blocage érigé en système par les autorités qui font la politique de deux poids deux mesures en disant publiquement être fermes sur tout cas d’esclavage, alors l’application de la loi criminalisant ce phénomène ne dépasse guère l’instruction faite par les poulets qui usent de toutes les astuces pour étouffer tout dossier dans l’œuf.
A cela, sur le dossier esclavagiste dont la gravité ne doit pas obnubiler son frère du même sang à savoir le passif humanitaire dont le règlement promis s’est révélé plus un placement politique fait pour gagner les voix des gens de la vallée du fleuve Sénégal qui font de cette épineuse question la priorité des priorités.
Non loin de sujet, le regroupement des victimes des événements de 89/91 (REVE 89) avait organisé dernièrement une conférence de presse sur la question du blocage du dossier de réintégration des fonctionnaires et agents de l’Etat victimes des dits événements, cherchant ainsi à attirer l’attention des autorités sur leur manquement flagrant à la parole donnée.
Les ralliements politiques favorables à l’UPR faits aujourd’hui et pas avant, à la veille des législatures portant sur le renouvellement du tiers du sénat ne sont-ils pas le fruit d’une spéculation politique visant à saper l’unité des autres formations de l’opposition dont l’appel à un report de ces consultations n’a même pas été entendu ?
Boidel d’El Wiam, qui s’est dit partant pour ces échéances, amenant le régime à des bonnes égards à son endroit en envisageant de lui restituer ses dizaines de millions d’Um déposés comme caution pour parer à son incarcération, n’a-t-il pas rompu le silence pour dénoncer la politique de l’achat des consciences à laquelle le parti Etat s’adonne à ciel ouvert, confirmant ainsi les craintes de l’opposition d’aller à une compétition non transparente de fil à aiguille ?
Aussi, en donnant son feu aux jeunes du 25 février de manifester avant d’user des méthodes policières et de procéder à d’importantes arrestations, le pouvoir ne jette-t-il l’huile sur le feu, agissant exactement comme les polices de Ben Ali et de Moubarak ?
Vraisemblablement, le volcan politique n’a pas encore connu un répit, contraint de véhiculer de nouveau son magma brûlant. D’une part, les Forces du Changement Démocratique (AFCD) réaffirmant leur attachement à l’application sincère du contenu de l’ensemble de l’Accord de DAKAR ont déclarées dans un communiqué rendu public que la Mauritanie n’a jamais été plus visé par les actes terroristes que sous le régime du Président de la république, Mohamed Ould Abdel Aziz.
Autres signes qui ne trompent pas de la menace que constitue ce volcan, la détérioration du pouvoir d’achat, le taux élevé du chômage des jeunes, la prévalence de la paupérisation…
Ce tableau noir ne dénote-t-il pas de pratiques relevant des périodes d’exception à l’instar de ces organisations systématiques de missions conjointes de responsables de la sécurité et des membres du gouvernement dont le seul objectif porte à des fins de propagande politique ».
La liste est très longue pour citer tous les aspects annonciateurs d’une ébullition plus forte et plus dangereuse de notre volcan que celle qu’on avait enregistrée par le passé et que ni le dialogue souffrant de sincérité, ni les promesses de créer des emplois n’arrivent à baisser le bouillonnement.
C’est vraiment dommage, que notre pouvoir qui se défend comme étant différend des autres, n’arrive à gérer la profonde crise que de la même manière gendarme que Ben Ali, que Moubarak et Bechar ne prenant même pas la moindre précaution d’assurer sa postérité et sa dignité politique en tendant la main à toutes ces voix qui s’élèvent, lesquelles ne demandant qu’un pas pour tout pardonner et pour œuvrer ensemble à la construction de demain.
Ahmed Ould Bettar
cridem
Mais, voilà qu’ils sont partis dans l’humiliation et le déni planétaire un après l’autre, après avoir été d’illustres chefs d’Etat et personnalités incontournables du monde, sinon pour ceux qui restent parmi eux, ils s’apprêtent à être classés dans la poubelle de l’histoire pour n’avoir su tenir devant l’élan de contestation populaire que le langage terrifiant du canon, qui a consacré la précipitation de leur omnipotent régime.
Chez moi, le portrait est le même, quoiqu’on à tout prix donner à la Mauritanie une image différente alors que son volcan grouille d’ingrédients annonciateurs de son imminente irruption si la politique prônée par les autorités reste inchangée et qu’en prélude d’un débordement, l’Etat joue son va-tout pour apaiser un climat tendu à tous les niveaux.
Bien sûr, si l’on sait que les réflexes identitaires et les conflits multiples continuent de déchirer le pays, que les détentions jugées arbitraires sont toujours monnaie courante à l’instar d’Ahmed Ould Khattri, Cheikh Ould Maouloud et Mohamed Lemine Ould Dadde qui croupissent encore dans la prison alors que leurs semblables pour les faits dont ils sont incriminés font légende dans le pays, mais qui bénéficient pour des égards contestables, souvent clientélistes, népotistes ou autres du silence coupable sinon de la tolérance inégale.
La dénonciation de nouveaux esclavagistes par les militants des droits de l’homme n’est-elle pas aussi une goutte qui pourrait déborder le vase ? Les assurances que ces défenseurs ont eu pour briser leur grève de la faim et arrêter leur sit-in, les conduisant à témoigner des intentions de bonne volonté à l’endroit des autorités, avant qu’ils ne reprennent leur veillée nocturne, bravant le froid pour que les maîtres esclavagistes ne sont –elles du magma prêt à jaillir des entrailles du volcan faisant couler ses larves incandescentes sur le pays ?
La chaîne de contestation ne s’arrête pas là car l’APP et le Fonadh ont dénoncé le traitement policier infligé à ces défenseurs des droits de l’homme et du blocage érigé en système par les autorités qui font la politique de deux poids deux mesures en disant publiquement être fermes sur tout cas d’esclavage, alors l’application de la loi criminalisant ce phénomène ne dépasse guère l’instruction faite par les poulets qui usent de toutes les astuces pour étouffer tout dossier dans l’œuf.
A cela, sur le dossier esclavagiste dont la gravité ne doit pas obnubiler son frère du même sang à savoir le passif humanitaire dont le règlement promis s’est révélé plus un placement politique fait pour gagner les voix des gens de la vallée du fleuve Sénégal qui font de cette épineuse question la priorité des priorités.
Non loin de sujet, le regroupement des victimes des événements de 89/91 (REVE 89) avait organisé dernièrement une conférence de presse sur la question du blocage du dossier de réintégration des fonctionnaires et agents de l’Etat victimes des dits événements, cherchant ainsi à attirer l’attention des autorités sur leur manquement flagrant à la parole donnée.
Les ralliements politiques favorables à l’UPR faits aujourd’hui et pas avant, à la veille des législatures portant sur le renouvellement du tiers du sénat ne sont-ils pas le fruit d’une spéculation politique visant à saper l’unité des autres formations de l’opposition dont l’appel à un report de ces consultations n’a même pas été entendu ?
Boidel d’El Wiam, qui s’est dit partant pour ces échéances, amenant le régime à des bonnes égards à son endroit en envisageant de lui restituer ses dizaines de millions d’Um déposés comme caution pour parer à son incarcération, n’a-t-il pas rompu le silence pour dénoncer la politique de l’achat des consciences à laquelle le parti Etat s’adonne à ciel ouvert, confirmant ainsi les craintes de l’opposition d’aller à une compétition non transparente de fil à aiguille ?
Aussi, en donnant son feu aux jeunes du 25 février de manifester avant d’user des méthodes policières et de procéder à d’importantes arrestations, le pouvoir ne jette-t-il l’huile sur le feu, agissant exactement comme les polices de Ben Ali et de Moubarak ?
Vraisemblablement, le volcan politique n’a pas encore connu un répit, contraint de véhiculer de nouveau son magma brûlant. D’une part, les Forces du Changement Démocratique (AFCD) réaffirmant leur attachement à l’application sincère du contenu de l’ensemble de l’Accord de DAKAR ont déclarées dans un communiqué rendu public que la Mauritanie n’a jamais été plus visé par les actes terroristes que sous le régime du Président de la république, Mohamed Ould Abdel Aziz.
Autres signes qui ne trompent pas de la menace que constitue ce volcan, la détérioration du pouvoir d’achat, le taux élevé du chômage des jeunes, la prévalence de la paupérisation…
Ce tableau noir ne dénote-t-il pas de pratiques relevant des périodes d’exception à l’instar de ces organisations systématiques de missions conjointes de responsables de la sécurité et des membres du gouvernement dont le seul objectif porte à des fins de propagande politique ».
La liste est très longue pour citer tous les aspects annonciateurs d’une ébullition plus forte et plus dangereuse de notre volcan que celle qu’on avait enregistrée par le passé et que ni le dialogue souffrant de sincérité, ni les promesses de créer des emplois n’arrivent à baisser le bouillonnement.
C’est vraiment dommage, que notre pouvoir qui se défend comme étant différend des autres, n’arrive à gérer la profonde crise que de la même manière gendarme que Ben Ali, que Moubarak et Bechar ne prenant même pas la moindre précaution d’assurer sa postérité et sa dignité politique en tendant la main à toutes ces voix qui s’élèvent, lesquelles ne demandant qu’un pas pour tout pardonner et pour œuvrer ensemble à la construction de demain.
Ahmed Ould Bettar
cridem
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