A un mois et demi du cinquantenaire de l’indépendance de la Mauritanie, le président de l’Alliance pour la Justice et la Démocratie ( AJDMR), Ibrahima Sarr frappe fort en préconisant plus de justice sociale et d’équité, une réécriture de l’histoire du pays avec au préalable un changement de nom, d’hymne national et plus de démocratie dans un mémorandum qu’il vient de rendre public.
Pour les observateurs, cette contribution relance le débat sur l’identité mauritanienne et à fortiori la réconciliation nationale.
Après quelques mois d’hibernation, le malheureux candidat des présidentielles de 2008 se positionne ainsi comme un des leaders politiques mauritaniens avec lequel il faudra compter même si sa côte de popularité est en baisse et par la même occasion dessine les contours d’une Mauritanie nouvelle réconciliée avec elle-même.
Une façon pour celui qu’on avait surnommé « Obama mauritanien » de souffler autrement les 50 bougies de la Mauritanie, le 28 novembre prochain. Changer le nom du pays voire son hymne ou les mieux faire connaître aux générations futures c’est participer pleinement à la compréhension de l’épineuse question de l’identité mauritanienne. De même exiger des garanties comme la justice sociale et l’égalité pour tous pour l’avenir du pays relèverait de la gageure en raison de la domination jusqu’ici de l’élite arabo-berbère.
Ni la classe politique ni la société civile ni l’opinion publique n’est insensible à cette question nationale. Jusqu’au « mea culpa » du nouveau locataire de la Maison brune, il y a 2 ans. De Ould Daddah, le père de la nation à Ould Aziz, les régimes successifs ont occulté sciemment l’histoire officielle qui prônait le trait d’union de Mauritanie entre le monde arabe et africain en privilégiant l’arabisation du pays au détriment des autres cultures négro- mauritaniennes ( pulaar, sooninké, wolof, bambara et haratine) et en jouant sur l’islam, la religion de tous les mauritaniens pour justifier l’unité nationale .
Pour rétablir l’équilibre entre les différentes composantes de la population , ce pardon présidentiel qui restera quand même dans les annales de l’histoire ne suffit plus aujourd’hui. Les mauritaniens veulent des actes. Au-delà d’une journée nationale de réconciliation, l’instauration d’une journée du souvenir des martyrs du 28 novembre pourrait contribuer à mieux faire connaître les évènements de 89 et constitue un devoir de mémoire pour les générations futures.
Honorer toutes les figures nationales qui transcenderaient les frontières et identifier des lieux importants à restaurer mais surtout rendre la dignité aux réfugiés mauritaniens et à tous ceux qui sont victimes d’injustice constitue un impératif et un pas important dans le processus de la paix sociale.
Le blocage au niveau de la régularisation des fonctionnaires , des problèmes de terre et de toit des réfugiés qui perdure et l’immobilisme politique qui résulte du lobbying hérité du régime de Ould Taya , tous ces facteurs ne sont pas pour favoriser un vent de changement.
Ce halo de difficultés pourrait remettre en cause la cohésion sociale au moment où le président Ould Aziz et son gouvernement sont engagés dans une vaste lutte contre le terrorisme, un deuxième front dont le coût est important et qui risque de les maintenir dans le guidon pour longtemps. Nonobstant cette nouvelle situation, les mauritaniens ne sont pas insensibles à la cause nationale et sont plus que jamais aujourd’hui réactifs aux idéaux portés par le pouvoir à condition qu’ils puisent ses racines dans les différentes cultures du pays.
Les défis sont nombreux. Les gouvernants n’ont pas d’autres choix que de profiter de ce cinquantenaire de l’indépendance y compris tous les partis politiques ou mouvements de citoyen toutes tendances confondues pour faire avancer les débats avec de bonnes résolutions sur la sécurité alimentaire, la sécurité du citoyen, l’éducation , la bonne gouvernance et la réconciliation nationale.
Source : bakalakane
Pour les observateurs, cette contribution relance le débat sur l’identité mauritanienne et à fortiori la réconciliation nationale.
Après quelques mois d’hibernation, le malheureux candidat des présidentielles de 2008 se positionne ainsi comme un des leaders politiques mauritaniens avec lequel il faudra compter même si sa côte de popularité est en baisse et par la même occasion dessine les contours d’une Mauritanie nouvelle réconciliée avec elle-même.
Une façon pour celui qu’on avait surnommé « Obama mauritanien » de souffler autrement les 50 bougies de la Mauritanie, le 28 novembre prochain. Changer le nom du pays voire son hymne ou les mieux faire connaître aux générations futures c’est participer pleinement à la compréhension de l’épineuse question de l’identité mauritanienne. De même exiger des garanties comme la justice sociale et l’égalité pour tous pour l’avenir du pays relèverait de la gageure en raison de la domination jusqu’ici de l’élite arabo-berbère.
Ni la classe politique ni la société civile ni l’opinion publique n’est insensible à cette question nationale. Jusqu’au « mea culpa » du nouveau locataire de la Maison brune, il y a 2 ans. De Ould Daddah, le père de la nation à Ould Aziz, les régimes successifs ont occulté sciemment l’histoire officielle qui prônait le trait d’union de Mauritanie entre le monde arabe et africain en privilégiant l’arabisation du pays au détriment des autres cultures négro- mauritaniennes ( pulaar, sooninké, wolof, bambara et haratine) et en jouant sur l’islam, la religion de tous les mauritaniens pour justifier l’unité nationale .
Pour rétablir l’équilibre entre les différentes composantes de la population , ce pardon présidentiel qui restera quand même dans les annales de l’histoire ne suffit plus aujourd’hui. Les mauritaniens veulent des actes. Au-delà d’une journée nationale de réconciliation, l’instauration d’une journée du souvenir des martyrs du 28 novembre pourrait contribuer à mieux faire connaître les évènements de 89 et constitue un devoir de mémoire pour les générations futures.
Honorer toutes les figures nationales qui transcenderaient les frontières et identifier des lieux importants à restaurer mais surtout rendre la dignité aux réfugiés mauritaniens et à tous ceux qui sont victimes d’injustice constitue un impératif et un pas important dans le processus de la paix sociale.
Le blocage au niveau de la régularisation des fonctionnaires , des problèmes de terre et de toit des réfugiés qui perdure et l’immobilisme politique qui résulte du lobbying hérité du régime de Ould Taya , tous ces facteurs ne sont pas pour favoriser un vent de changement.
Ce halo de difficultés pourrait remettre en cause la cohésion sociale au moment où le président Ould Aziz et son gouvernement sont engagés dans une vaste lutte contre le terrorisme, un deuxième front dont le coût est important et qui risque de les maintenir dans le guidon pour longtemps. Nonobstant cette nouvelle situation, les mauritaniens ne sont pas insensibles à la cause nationale et sont plus que jamais aujourd’hui réactifs aux idéaux portés par le pouvoir à condition qu’ils puisent ses racines dans les différentes cultures du pays.
Les défis sont nombreux. Les gouvernants n’ont pas d’autres choix que de profiter de ce cinquantenaire de l’indépendance y compris tous les partis politiques ou mouvements de citoyen toutes tendances confondues pour faire avancer les débats avec de bonnes résolutions sur la sécurité alimentaire, la sécurité du citoyen, l’éducation , la bonne gouvernance et la réconciliation nationale.
Source : bakalakane
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