Mauritanie - La tutelle du Hce, le futur Conseil supérieur de la défense nationale, le nouveau blocage des négociations



Mauritanie - La tutelle du Hce, le futur Conseil supérieur de la défense nationale, le nouveau blocage des négociations
Hier encore, huit tours d’horloge et plus (16-00h24) n’ont pas suffi aux trois pôles politiques mauritaniens venus poursuivre leurs négociations à Dakar pour arriver à une "entente parfaite". Ils doivent retourner en salle, aujourd’hui à partir de 12 heures. Comme s’ils tournaient, "même si à aucun moment, ils n’ont remis en cause l’accord de Dakar", ils n’arrivent pas à s’entendre sur la suite à réserver au Haut Conseil d’Etat (Hce), car l’opposition réclamait sa dissolution, alors que la majorité militait pour son maintien. Et les positions très rigides au départ ont évolué, surtout dans la reformulation de cette question. Les protagonistes ne parlent plus de dissolution du Hce qui, "pour son rôle géostratégique et sécuritaire dans ce monde devenu un village interplanétaire, menacé par le terrorisme, secoué par les fraudes de tous genres..., le respect dû aux armées, mérite sa place comme institution de la république, même si sa naissance est particulière (suite d’un putsch), mais se mue en un Conseil supérieur de la défense nationale (Csdn)". Cependant, le grand dilemme des négociateurs reste la tutelle de cette institution. Le Gouvernement transitoire d’Union nationale, selon l’opposition. Le président élu, selon la majorité.


Vers un "consensus boiteux", dit Ould Maouloud

C’est d’ailleurs, ce qui fera dire à Ould Maouloud du Fndd, "nous nous sommes fait violence pour éviter de faire échouer l’accord de Dakar, on a accepté de renoncer à la dissolution du Hce. Par respect au groupe de contact international, on a même accepté qu’il continue à exister sous une autre appellation, mais malheureusement, les gens de Aziz ne veulent pas qu’il soit sous la tutelle du gouvernement..., préférant qu’il soit dépendant du président de la République. Jusqu’à présent, c’est nous qui faisons des concessions et des compromis, mais son camp ne fait aucun effort. Il a son président par intérim, son Hce n’est pas dissout... On ne sait pas vraiment pas ce qu’il veut. En tout cas, nous allons vers un consensus boiteux.

Avant Ould Maouloud, MM. Yadaly Ould Cheikh du Rfd et Amar Ould Mohamed Najim du Fndd avaient soutenu qu’il "n’y avait rien de nouveau, car les négociations n’avançaient pas. Et que le Ministre d’Etat, Cheikh Tidiane Gadio rencontrait les chefs de délégations".

Devant la presse, à 00H24, le chef de la diplomatie sénégalaise M. Gadio indiquera que : "Nous avons décidé de poursuivre les discussions, demain (mardi) à partir de 12 heures, pour aboutir à une entente parfaite sur les points en négociation. Nous voulons aller beaucoup plus loin".

Toujours selon lui : "La formule de la dissolution pouvant créer une sorte d’ambigüité, le Haut Conseil d’Etat sera formulé autrement, dans un esprit de compromis. Il a été réduit à sa mission de sécurité nationale parce que les Mauritaniens, dans leur ensemble, tiennent à cela".

Estimant que les délégations ne peuvent pas séjourner éternellement à Dakar et que le calendrier électoral presse, M. Gadio annonce qu’une fois "cette crispation autour de la dissolution dépassée, les trois pôles et les facilitateurs pourront réfléchir à la mise en place de la Commission électorale nationale indépendante, le déroulement du processus électoral, les listes électorales, le dépôt et l’examen des candidatures".

Alassane DIALLO

Source: Ferloo

Mardi 23 Juin 2009
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