Association Mauritanienne des Droits de l’Homme : Déclaration
La colére des FEMMES de Fada...... .
Le 48ème convoi des rapatriements des réfugiés mauritaniens au Sénégal comptait pour Fada (46 personnes) et le 79ème convoi 74 personnes ; cette localité est située dans la commune de Tekane, Moughataa de R’Kiz,) à quelques 85 km au Sud-est de Rosso, Wilaya du Trarza.
A leurs arrivées le 05 mai et le 28 décembre 2009 les rapatriés avaient refusé de descendre les véhicules du HCR affirmant ne pas vouloir s’installer dans le site désigné par les autorités en commun accord avec le HCR ; et disent préférer une place située sur les ruines de leur ancien village). Or, le site que préfèrent les rapatriés est entouré par une diguette le délimitant et semble être récemment aménagé pour un jardin ou un champ.
Toutes les deux fois les autorités étaient parvenues à trouver difficilement un accord avec les rapatriés, mais l’essentiel n’était pas : a savoir la restitution des terres occupées, depuis 1989, par un certain Cheikh Ould Yeslim et Ahmed Yeslim et famille. (D'après le chef de site et le reste des rapatriés le village possédait:
- LA COOPERATIVE FADA1: de 25 hectares, fondée en 1980 et regroupant 7 personnes, occupé par Cheikh Ould Khairy depuis 1989.
- LA COOPERATIVE FADA 2: de 27 hectares et une extension de 5 hectares, fondée en 1982 et regroupant 49 personnes, occupée par Cheikh Ould Yeslim et famille.
- LA COOPERATIVE DES FEMMES, fondée en 1982, de 10 hectares et financée par l'ambassade des États-Unis, située entre Fada 1 et Fada 2, occupé par Ahmed Yeslim - La Place du village, en tout 5 hectares. - Et des manguiers.
Depuis mai pour les uns et décembre 2009 pour les autres ces rapatriés sont dans l’attente d’une résolution qui tarde à venir. Or ce matin l’ensemble des femmes du site a pris la décision d’aller cultiver dans la place de leur ancien village, une fois sur place, la population occupant les lieux s’est nettement opposée.
La police est venue s’interposer pendant plus de deux heures pour éviter le pire ; ensuite le chef d’arrondissement de Tekane est venu demander aux femmes rapatriées de quitter les lieux, mais elles ont refusé. Par la suite toutes furent embarquées (15 femmes voir liste au dessous), pour le commissariat de Tekane. Hier c’était Donaye au Brakna, aujourd’hui c’est Fada, demain sera qui ?
Il est temps que les autorités prennent des décisions en respectant l’esprit de l’accord tripartite signé en 2007 (Mauritanie, Sénégal, HCR), les différents décrets et la lettre circulaires signées par l’état mauritanien dans le domaine foncier. Tant que des mesures ne sont pas prises le pays peut s’attendre à des conflits. En effet des milliers de rapatriés sont cultivateurs et demeurent sans terre depuis leurs rapatriements donc vivent de famine de misère et de pauvreté.
Au Trarza rares sont les villages qui ont retrouvés leurs terres, certains comme Fada et Thiambéne habitent depuis plus d’une année sous des tentes, malgré les intempéries, et ne sont pas loties à cause des problème fonciers ; pendant que les terres de leurs ancêtres sont occupées par d’autres qui parfois ne les exploitent pas. Les rapatriés ont tapé à toutes les portes mais en vain.
L’AMDH exige la libération sans conditions des femmes de Fada interpellées et le règlement définitif du foncier.
Listes des personnes interpellées :
1. Aminata Ball
2. Aissata Watt
3. Aminata Ndiaye
4. Mariam Diack
5. Mariam Sarr
6. Aissata Diack
7. Bana Bâ
8. Faty Sarr
9. Fatimata N’Diaye
10. Fatimata Aly Diack
11. Djeynaba Sy
12. Djeynaba Diack
13. Fatimata Golog
14. Binta Sy
15. Fatimata Ly.
Nouakchott, le 27/01/2010
AMDH
La colére des FEMMES de Fada...... .
Le 48ème convoi des rapatriements des réfugiés mauritaniens au Sénégal comptait pour Fada (46 personnes) et le 79ème convoi 74 personnes ; cette localité est située dans la commune de Tekane, Moughataa de R’Kiz,) à quelques 85 km au Sud-est de Rosso, Wilaya du Trarza.
A leurs arrivées le 05 mai et le 28 décembre 2009 les rapatriés avaient refusé de descendre les véhicules du HCR affirmant ne pas vouloir s’installer dans le site désigné par les autorités en commun accord avec le HCR ; et disent préférer une place située sur les ruines de leur ancien village). Or, le site que préfèrent les rapatriés est entouré par une diguette le délimitant et semble être récemment aménagé pour un jardin ou un champ.
Toutes les deux fois les autorités étaient parvenues à trouver difficilement un accord avec les rapatriés, mais l’essentiel n’était pas : a savoir la restitution des terres occupées, depuis 1989, par un certain Cheikh Ould Yeslim et Ahmed Yeslim et famille. (D'après le chef de site et le reste des rapatriés le village possédait:
- LA COOPERATIVE FADA1: de 25 hectares, fondée en 1980 et regroupant 7 personnes, occupé par Cheikh Ould Khairy depuis 1989.
- LA COOPERATIVE FADA 2: de 27 hectares et une extension de 5 hectares, fondée en 1982 et regroupant 49 personnes, occupée par Cheikh Ould Yeslim et famille.
- LA COOPERATIVE DES FEMMES, fondée en 1982, de 10 hectares et financée par l'ambassade des États-Unis, située entre Fada 1 et Fada 2, occupé par Ahmed Yeslim - La Place du village, en tout 5 hectares. - Et des manguiers.
Depuis mai pour les uns et décembre 2009 pour les autres ces rapatriés sont dans l’attente d’une résolution qui tarde à venir. Or ce matin l’ensemble des femmes du site a pris la décision d’aller cultiver dans la place de leur ancien village, une fois sur place, la population occupant les lieux s’est nettement opposée.
La police est venue s’interposer pendant plus de deux heures pour éviter le pire ; ensuite le chef d’arrondissement de Tekane est venu demander aux femmes rapatriées de quitter les lieux, mais elles ont refusé. Par la suite toutes furent embarquées (15 femmes voir liste au dessous), pour le commissariat de Tekane. Hier c’était Donaye au Brakna, aujourd’hui c’est Fada, demain sera qui ?
Il est temps que les autorités prennent des décisions en respectant l’esprit de l’accord tripartite signé en 2007 (Mauritanie, Sénégal, HCR), les différents décrets et la lettre circulaires signées par l’état mauritanien dans le domaine foncier. Tant que des mesures ne sont pas prises le pays peut s’attendre à des conflits. En effet des milliers de rapatriés sont cultivateurs et demeurent sans terre depuis leurs rapatriements donc vivent de famine de misère et de pauvreté.
Au Trarza rares sont les villages qui ont retrouvés leurs terres, certains comme Fada et Thiambéne habitent depuis plus d’une année sous des tentes, malgré les intempéries, et ne sont pas loties à cause des problème fonciers ; pendant que les terres de leurs ancêtres sont occupées par d’autres qui parfois ne les exploitent pas. Les rapatriés ont tapé à toutes les portes mais en vain.
L’AMDH exige la libération sans conditions des femmes de Fada interpellées et le règlement définitif du foncier.
Listes des personnes interpellées :
1. Aminata Ball
2. Aissata Watt
3. Aminata Ndiaye
4. Mariam Diack
5. Mariam Sarr
6. Aissata Diack
7. Bana Bâ
8. Faty Sarr
9. Fatimata N’Diaye
10. Fatimata Aly Diack
11. Djeynaba Sy
12. Djeynaba Diack
13. Fatimata Golog
14. Binta Sy
15. Fatimata Ly.
Nouakchott, le 27/01/2010
AMDH
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