Manifs ethniques à la fac de Nouakchott ( communiqué)



Manifs ethniques à la fac de Nouakchott ( communiqué)
Suite à la manifestation hier à l'université de Nouakchott, la police a interpellé 8 étudiants, dont 3 filles et 5 garçons, tous négro-africains. Selon nos informations, ils sont toujours détenus dans un lieu inconnu et leurs proches n'ont toujours pas pu établir de contact avec eux. Taqadoumy a obtenu leurs noms, il s'agit de :

- Yacoub Diakité
- Moktar Dioum
- Tandia Ba
- Ibrahima Sidibé
- Moussa Sy
Nous n'avons en revanche pas pu obtenir les noms des jeunes filles.

Dans une déclaration à Taqadoumy, le porte-parole du Syndicat national des étudiants de Mauritanie (SNEM) Ndiaye Kane Sarr rappelle : "Nous n'avons rien contre la langue arabe que nous respectons, nous demandons simplement la prise en compte de nos préoccupations car une arabisation à outrance de l'administration implique la mise à l'écart des étudiants ayant obtenu des diplômes en français. Nous avons voulu manifester, pacifiquement, des craintes légitimes liées à notre avenir, rien de plus".


Le SNEM a publié hier le communiqué suivant :




Université de Nouakchott
Syndicat National des Etudiants de Mauritanie
S.N.E.M
Jeunesse – Travail – Avenir
Communiqué



Suite au sit-in pacifique organisé le 24 mars par les étudiants de l’université de Nouakchott pour montrer leur inquiétude face à l’arabisation de l’administration et le danger que cela représente pour les francophones (maures et négro), la police avec la complicité de certains administrateurs a procédé à des arrestations injustes.

Nous dénonçons ces pratiques anti-démocratiques et anticonstitutionnelles qui symbolisent une fois de plus la volonté de certaines personnes animées par la culture de diaboliser et de marginaliser une partie du peuple que le système avait imposé le français comme langue de formation, de travail et de communication.

C’est avec amertume et regret que nous avons lu sur certains sites des articles qui nous taxent d’extrémistes, de révoltés ou de mécréants. Nous tenons à porter à la connaissance de l’opinion que cette manifestation n’est pas l’affaire d’une communauté ou d’une race mais de tous ceux qui craignent pour le devenir des enfants Mauritaniens dont la langue de formation est le français : il ne faut pas perdre de vue que l’école Mauritanienne est constituée depuis plus de 20 ans d’une éducation en langue arabe et d’une éducation en langue française ( maures et négro-africains confondus) .

Dans la mesure où nous sommes en légalité avec les droits humains et l’esprit de notre constitution, nous réclamons la libération immédiate de nos camarades détenus et le dialogue pour une solution concertée du problème.

Vive la Mauritanie
Vive le Syndicat National des Etudiants de Mauritanie (SNEM)


Nouakchott, le 24 mars 2010
Le bureau exécutif du SNEM
Le Bureau Exécutif du Comité pour la Défense des Etudiants



Source: Taqadoumy

Jeudi 25 Mars 2010
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