Madame Fatimetou Moctar Salem, membre du Conseil National de la Jeunesse d’INSAF: « La présidence du parti El INSAF n’est en aucun cas réservée à une génération précise



Le Calame : Le président de la République a procédé, il y a quelques jours à un rajustement technique et partiel de son gouvernement. Quelle lecture faites-vous de ce réaménagement ?

- Fatimetou Moctar Salem : Les réaménagements périodiques du gouvernement constituent une pratique courante dans toute démocratie moderne et participent à la bonne administration de l’État. Ils permettent, non seulement d’ajuster l’équipe aux priorités nationales mais, aussi, d’optimiser l’efficacité et le rendement collectif. En procédant à des changements ciblés, le Président insuffle un sang neuf, stimule le dynamisme interne et assure une meilleure adéquation entre les profils et les missions confiées. C’est dans cet esprit de modernisation et d’adaptation permanente que s’inscrit parfaitement le dernier réaménagement gouvernemental qui vise, avant tout, à renforcer l’action publique et à donner une nouvelle impulsion aux grands chantiers nationaux.



- Au lendemain de ce réajustement, certains analystes parlent de manœuvres à inscrire dans la perspective des prochaines élections locales, prévues en 2028. Qu’en pensez-vous ?

- Il est important de rappeler que les prochaines élections locales et législatives se situent encore à un horizon relativement lointain, environ trois années. Dès lors, il serait hasardeux d’y voir un lien de causalité direct avec le réaménagement récent. En revanche, il est évident que cette recomposition s’inscrit dans la dynamique des grands programmes nationaux portés par Son Excellence le Président de la République, Mohamed ould Cheikh El Ghazouani. Son projet «Mon Ambition pour la Patrie », la Déclaration de Politique Générale du Premier ministre, Son Excellence Monsieur Moctar Djay, ainsi que le Programme d’Urgence et de Développement des Wilayas constituent le socle stratégique de l’action gouvernementale. Dans sa nouvelle configuration, le gouvernement est façonné pour servir ces ambitions, les mettre en œuvre et préparer le terrain pour leur réussite, à moyen et long termes.



- Le président de la République a dédié son second et dernier mandat à la jeunesse. Cette volonté s’est-elle traduite dans le dernier remaniement ministériel ? La jeunesse est-elle satisfaite de la place qui lui est réservée dans le gouvernement et au sein des autres institutions de la République ?

- Un des piliers centraux du mandat présidentiel reste l’engagement ferme et clair en faveur de la jeunesse. Cet engagement n’est pas un simple slogan : il est en cours de matérialisation à travers des actions concrètes, graduelles et structurées. La jeunesse est de plus en plus associée aux centres de décision politique et institutionnelle. Elle bénéficie également de programmes ciblés pour l’emploi, l’entrepreneuriat et l’accès au financement d’activités génératrices de revenus.

Il convient aussi de souligner la présence croissante des jeunes au sein du gouvernement et à la tête de grandes institutions publiques et entreprises nationales, ce qui traduit une volonté réelle de responsabilisation. Le dernier gouvernement illustre encore cette orientation stratégique : il accorde à la jeunesse un rôle moteur dans la conduite du développement, en harmonie avec les aspirations de l’ensemble du pays.



- Le président de votre parti vient d’être nommé ministre, ce qui ouvre vraisemblablement sa succession à son précédent poste. Peut-on s’attendre à la nomination d’un jeune ?

- La présidence du parti El INSAF n’est en aucun cas réservée à une génération précise. Elle répond avant tout aux exigences de chaque étape politique et à la nature des défis à relever. Certes, elle requiert de l’expérience, de la formation et un engagement militant profond mais elle reste tout-à-fait accessible aux jeunes cadres qui remplissent ces conditions. L’histoire politique démontre que la jeunesse, lorsqu’elle est bien préparée et déterminée, est capable d’assumer les plus hautes responsabilités.

Ainsi, rien n’interdit à un jeune cadre du parti de briguer cette présidence, dès lors qu’il incarne les valeurs, l’ambition et la vision de celui-ci et qu’il dispose des compétences nécessaires. Cette ouverture traduit la vitalité et la modernité d’El INSAF, un parti qui se veut inclusif, tourné vers l’avenir et résolument attaché à la promotion de toutes les générations. C’est tout aussi normal que des militants seniors, bien expérimentés, puissent aspirer à cet honneur.



Propos recueillis par Dalay Lam

Source: https://lecalame.info

Jeudi 2 Octobre 2025
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