
Le jeune Ali Sy est sur la bonne voie. Depuis quelque temps, l’originaire de Dounguel, dans l’île à Morphyl (arrondissement de Cass-Cass), fait un tabac dans le Fouta, mais aussi en République islamique de Mauritanie où il compte de nombreux fan’s.
Tout dernièrement, Ali Sy a été choisi parmi les 2.700 candidats, tous de jeunes chanteurs talentueux qui étaient en lice dans le cadre d’un concours musical. Il a fait de belles prestations dans Super star, terminant en finale avant de perdre in extremis le titre. Sentiment de satisfaction pour les fan’s du jeune thioubalo (pêcheur en pulaar) qui l’ont soutenu. C’est là également qu’on le découvrit, en présence de son idole El hadji Baaba Maal et l’étoile montante Abou Thioubalo. Le benjamin avait tout simplement séduit plus d’un spectateur avec sa voix fluette et captivante, la voix d’un rossignol.
Reggae et Mbalakh à la sauce pulaar
Ali Sy ambitionne de suivre les traces du roi du yéla. L’enfant de Dounguel a commencé à chanter très tôt. Il se présentait dans les cérémonies familiales et sa voix émerveillait le public par ses succulents morceaux et ses prouesses sur scène. « J’avais préféré privilégier mes études », se rappelle-t-il. Alassane est né au quartier Médina. Il a fréquenté l’école Gouye Fat Maiga jusqu’ au Cm2. Lorsque son père a bénéficié de ses droits à la retraite, le jeune Alassane a quitté le village avec toute sa famille pour s’installer définitivement à Ndounguel. Il poursuivit ses études pendant quelques années avant de quitter définitivement l’école pour se consacrer à la chanson. « A mes débuts, j’ai chanté aux côtés de Mamadou Diol qui m’a mis les pieds à l’étrier. J’étais en même temps choriste. C’est ainsi que nous faisions des animations dans le Fouta profond et même jusqu’en Mauritanie », laisse entendre Ali Sy. Quelques années plus tard, il décide de voler de ses propres ailes en formant une petite troupe. Guitariste, auteur-compositeur, il s’illustre de fort belle manière dans les chants pulaar, wolof. Alassane fait aussi du reggae, du mbalakh à la sauce pulaar, de l’acoustique, entre autres rythmes. Seul le manque de moyens freine la lancée du jeune chanteur. Pour se produire au Fouta, dit-il, il lui faut faire appel à des musiciens talentueux venus le plus souvent de Dakar ou de la région du fleuve. Cela génère des dépenses qui grèvent le plus souvent le budget, explique-t-il. Selon lui, qui veut aller loin doit bien ménager sa monture. Il sait également qu’il faut travailler dur pour réussir et que la vie est un combat. Comme tous les chanteurs de son âge, il affiche des ambitions : réussir dans la chanson et dans la vie, avoir une meilleure assise sociale et aider en même temps ses parents, notamment sa maman et tous ceux qui l’ont couvé depuis sa tendre enfance. Alassane est animé par la fougue du jeune « ngaari lao » (taureau du Laon en langue pulaar), ce qui explique son courage et sa persévérance à toute épreuve. Quid de sa nouvelle cassette ? Nullement grisé par le succès, le jeune chanteur ménage sa monture. « Je ne piaffe pas d’impatience. Je sais qu’un jour viendra et que vous verrez, à cette occasion, une autre facette d’Ali Sy ». Pour le moment, il préfère travailler, peaufiner de belles compositions et chercher un bon producteur avant d’entrer en studio. « Je n’aime pas bousculer la hiérarchie. Mes aînés Baaba Maal de Podor, Abou Thioubalo de Sara Souki, tous du département de Podor, m’appuient et me donnent confiance ».
Abdourahmane Sarr GONZALES
Source: Qotidien Le Soleil
Tout dernièrement, Ali Sy a été choisi parmi les 2.700 candidats, tous de jeunes chanteurs talentueux qui étaient en lice dans le cadre d’un concours musical. Il a fait de belles prestations dans Super star, terminant en finale avant de perdre in extremis le titre. Sentiment de satisfaction pour les fan’s du jeune thioubalo (pêcheur en pulaar) qui l’ont soutenu. C’est là également qu’on le découvrit, en présence de son idole El hadji Baaba Maal et l’étoile montante Abou Thioubalo. Le benjamin avait tout simplement séduit plus d’un spectateur avec sa voix fluette et captivante, la voix d’un rossignol.
Reggae et Mbalakh à la sauce pulaar
Ali Sy ambitionne de suivre les traces du roi du yéla. L’enfant de Dounguel a commencé à chanter très tôt. Il se présentait dans les cérémonies familiales et sa voix émerveillait le public par ses succulents morceaux et ses prouesses sur scène. « J’avais préféré privilégier mes études », se rappelle-t-il. Alassane est né au quartier Médina. Il a fréquenté l’école Gouye Fat Maiga jusqu’ au Cm2. Lorsque son père a bénéficié de ses droits à la retraite, le jeune Alassane a quitté le village avec toute sa famille pour s’installer définitivement à Ndounguel. Il poursuivit ses études pendant quelques années avant de quitter définitivement l’école pour se consacrer à la chanson. « A mes débuts, j’ai chanté aux côtés de Mamadou Diol qui m’a mis les pieds à l’étrier. J’étais en même temps choriste. C’est ainsi que nous faisions des animations dans le Fouta profond et même jusqu’en Mauritanie », laisse entendre Ali Sy. Quelques années plus tard, il décide de voler de ses propres ailes en formant une petite troupe. Guitariste, auteur-compositeur, il s’illustre de fort belle manière dans les chants pulaar, wolof. Alassane fait aussi du reggae, du mbalakh à la sauce pulaar, de l’acoustique, entre autres rythmes. Seul le manque de moyens freine la lancée du jeune chanteur. Pour se produire au Fouta, dit-il, il lui faut faire appel à des musiciens talentueux venus le plus souvent de Dakar ou de la région du fleuve. Cela génère des dépenses qui grèvent le plus souvent le budget, explique-t-il. Selon lui, qui veut aller loin doit bien ménager sa monture. Il sait également qu’il faut travailler dur pour réussir et que la vie est un combat. Comme tous les chanteurs de son âge, il affiche des ambitions : réussir dans la chanson et dans la vie, avoir une meilleure assise sociale et aider en même temps ses parents, notamment sa maman et tous ceux qui l’ont couvé depuis sa tendre enfance. Alassane est animé par la fougue du jeune « ngaari lao » (taureau du Laon en langue pulaar), ce qui explique son courage et sa persévérance à toute épreuve. Quid de sa nouvelle cassette ? Nullement grisé par le succès, le jeune chanteur ménage sa monture. « Je ne piaffe pas d’impatience. Je sais qu’un jour viendra et que vous verrez, à cette occasion, une autre facette d’Ali Sy ». Pour le moment, il préfère travailler, peaufiner de belles compositions et chercher un bon producteur avant d’entrer en studio. « Je n’aime pas bousculer la hiérarchie. Mes aînés Baaba Maal de Podor, Abou Thioubalo de Sara Souki, tous du département de Podor, m’appuient et me donnent confiance ».
Abdourahmane Sarr GONZALES
Source: Qotidien Le Soleil