Limogeages de hauts responsables: jusqu'où ira-t-il?

Tout comme les anciens directeurs de la Mauripost, de la Somelec, de la Sonimex, de l’ADU, du centre national d’Oncologie, les Wali et préfet de Nouakchott ainsi que le Wali e de Nouadhibou ont été révoqués prolongeant une longue liste. C’est un geste fort de la part de la présidence qui met ainsi en branle son concept de lutte contre les dysfonctionnements de l’administration. La bataille sera longue. Pour le moment, le président Mohamed Abdel Aziz s’attaque à la face visible de l’Iceberg. Il voudrait redonner à la fonction publique, aux autorités locales et aux agences spécialisées leur mission première. Opération salutaire pour consacrer la notion de «contribuable » et du service public. Mais dans l’un et dans l’autre des cas de limogeage, l’on se rend compte que le président de la république a agi à chaque fois qu’il y a constat de collusion entre les intérêts publics et les intérêts privés. Pour le moment, les sanctions sont allées essentiellement à ceux sensés défendre l’intérêt de l’Etat. Or, quand le concept « lutte contre la gabegie » touchera aussi ces cercles privés qui utilisent l’argent pou s’approprier illégalement des terrains destinés aux démunis, des marchés publics en violation des procédures et des dédouanements virtuels ? D’aucuns pensent que le président de la république éviterait d’ouvrir beaucoup de fronts à la fois, se contentant d’abord d’assainir le secteur public et de rétablir le sceau de la république.

M.S

Source: Mauritanies1