Ligne rouge : pourquoi protègent--ils Maouya à tout prix ?



Ligne rouge : pourquoi protègent--ils Maouya à tout prix ?
Dans la Mesure où nombre de Mauritaniens sont d’avis que le malheur de notre jeune nation est, au moins, le résultat de 20 ans de dictature, de ségrégation raciale et éthico-tribale de celui que le régime actuel s’efforce de présenter comme le diable en tenue militaire, l’actualité de cette semaine du 28 Novembre laisse voir les semblants et faux-semblants d’un régime qui ne semble pas prêt à faire la lumière sur les pages sombres de notre histoire.

Loin de comprendre l’acharnement contre le voyage très médiatisé d’Inal qui n’a d’égal que la prière folklorique de Kaédi, la répression des jeunes manifestants pacifiques demandant la lumière sur la responsabilité et les complices du colonel Taya était imaginable d’un régime propre qui ne se reproche rien.

Si Aziz peut être lavé de toute participation, à la lumière des multiples tentatives d’étouffer notre regrettable histoire par la force des coups et non de l’intelligence humaine, force est de constater que de beaux complices se cachent dans les rangs du pouvoir.

La négation de ce constat ne peut se faire que si le régime diligente une enquête pour situer les responsabilités et nous permettre ainsi de mettre un point final à la suite des mesures qui s’imposent.

Il n’est pas honteux de se dresser contre la bêtise humaine pour offrir une bonne fréquentation à la génération future. Au contraire, c’est tout un honneur de faire savoir que chez nous aussi des hommes sont victimes de cette grave maladie, mais que nous nous comporterons comme un seul et unique homme pour faire le diagnostic afin qu’on arrête de nous regarder en coupable, capable, complice, victime ou vengeur.

Cela nécessite au préalable une prise de position claire du régime car cette fois le motif de trouble à l’ordre public ou manifestation non autorisée ne peut être invoqué. La violence était policière et le statut de la fête d’indépendance est un principe constitutionnel qui dispense de toute autorisation pour fêter à sa manière la bravoure des héros, les injustices obstacles à l’indépendance d’une partie du peuple et le renouvèlement du pacte de servir son peuple quelque soit le prix à payer.

L’image de Maouya et la répression sauvage donnent à notre 51 éme fête un goût d’un lendemain sombre où tout est encore possible. Mais sans perdre espoir et tout en restant fidèle à la Mauritanie et non à ses hommes, nous aurons toujours les conditions de rendre heureuse cette terre mère d’ici son 52 éme anniversaire. Bonne fête et félicitation au peuple Mauritanien

Cissé Housseynou Birama
L’avocat du peuple et le plus proche conseiller

Jeudi 1 Décembre 2011
Boolumbal Boolumbal
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