Ligne rouge : Foutez la paix aux harratins.



Ligne rouge : Foutez la paix aux harratins.
Le communautarisme ne m’inspire guerre confiance, mais lorsqu’un mensonge vous fréquente votre silence devient l’arme fatale qui opprimera votre propre peuple. C’est pourquoi je juge nécessaire de faire un recadrage et une analyse de l’avenir sombre de ma communauté Haratine.

Pas pour revenir sur les maux qui gangrènent encore mes frères et sœurs qui vivent dans l’ignorance, la marginalisation ou l’esclavage, mais pour rectifier ceux qui se disent les historiens et représentants de cette communauté au statut complexe qui se cherche encore. Sans être forcement d’accord avec Biram dans sa méthode de combattre, son idéologie est aussi vivante que le pouvoir est exercé en Mauritanie par un seul et unique homme. De même, on peut tout refuser à Messoud sauf qu’il a été celui qui drainait et faisait rêver tout un peuple.

A la question du pourquoi cela n’est plus le cas aujourd’hui, le plus inculte vous dira sans doute que ses choix y sont pour beaucoup. Boubacar ould Messoud et tant d’autres nous ont fait aussi rêver au temps de la grande épisode du mouvement El Hor.

Mais son altesse Bo – dieul (en wolof), Bodiel ( en Poular) ou simplement Boudiel ( en arabe) avec ce que cela peut signifier à vraiment rater sa sortie. Pire il a montré que lui-même ne sait en réalité rien de qui il est vraiment. Pour l’aider, ma communauté haratine ne peut et ne doit être une composante de la communauté maure (ou arabe pour qui préfère), comme elle ne peut plus se réclamer de la communauté négro-Mauritanienne.

Ceci pour la simple et bonne raison que c’est un peuple hybride qui tient des maures sa culture, sa langue et surtout son statut d’homme inférieur (comme l’indique le mot harratine). Elle tient de la communauté négro-mauritanienne sa couleur, son phénotype et surtout le regard coupable porté par quelques ignorants de leur ancienne famille.

Dans ce dilemme entre le diable et le sorcier qui se l’arrachent à tout prix, ma communauté harratine ne saurait appartenir ni aux premiers ni aux seconds. C’est une frange qui se doit être une entité propre, ou a défaut negro-mauritanien. Sans passion, ni amour, cela pour le fait de la nature qui veut que même un chinois parlant poulaar sera certes un Halpoular ( ou halow poular) mais ne sera jamais un Poular (synonyme de peul). Il restera aux yeux de tous un chinois car « le séjour du bois dans l’eau n’en fera jamais un crocodile ».

La couleur est primordiale pour la détermination d’une race, d’une ethnie ou d’un homme. Admettre d’existence de Maure Noir serait synonyme d’accepter une période de la journée qui serait jour-nuit. Et même si on doit fermer les yeux, cela devra impliquer les mêmes droits, les mêmes devoirs et l’élimination sans délais du regard méprisant dont la communauté est victime.

Mais aujourd’hui le débat n’est pas de savoir à quel groupe appartient cette communauté ? mais surtout et essentiellement, pourquoi chacun cherche à en faire une composante ? Qu’est ce qu’ils représentent en Mauritanie ? Quelle est la place qu’on accorde à cette communauté majoritaire ? Quel rôle jouent-ils pour la survie du pays ? Quelle est leur place pour l’avenir ? Pourquoi chercher à en faire des alliés comme si on prépare d’éventuelles guerres ? Pourquoi tardent-ils à affirmer ce qu’ils sont ? Qui sont les vrais leadeurs de cette communauté ? Pourquoi les guerres de positionnement ?

Tout en laissant ces interrogations à votre appréciation, j’ai l’ultime conviction que c’est d’elle que dépendra la démocratie, le développement et la stabilité de notre cher pays.

Cissé Housseynou Birama
L’avocat du peuple et le plus proche conseiller

Source : Cissé Housseynou

Dimanche 18 Septembre 2011
Boolumbal Boolumbal
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