Ligne Rouge : mon heure est venue, laissez-moi dire adieu.

Aziz et son gouvernement, La Mauritanie et ses maux, les Mauritaniens et les Droit de l’homme, la ségrégation, le racisme, le favoritisme, l’esclavage, les guerres de clans, les journalistes amateurs et notre opposition opportuniste ou dormante ne m’intéressent point aujourd’hui.

En cette heure précise, rien de tout ça n’a un sens pour moi. Rien de rien ne semble me donner goût à l’écrit. Mon heure vient de sonner et mon monde s’écoule. Ma Mauritanie à moi n’est plus qu’une triste réalité existante, invisible et bien réelle comme l’âme dans un corps. Ma Mauritanie est au royaume des cieux. Dieu en a décidé ainsi.

Je ne pleure pas cette mère qui vient de nous quitter pour le royaume de Dieu. Je ne me plains point mais je veux que le seigneur m’entende. Qu’il fasse que ma mère m’entende. Qu’il fasse qu’elle sache que nous l’avons accompagné jusqu’à son dernier demeure. Qu’elle sache que notre vie sans elle sera fade mais notre combat restera le même.

Qu’elle sache qu’elle n’est pas loin pour nous et qu’a chaque matin, comme de coutume, nous la tendrons nos mains pour ses prières qui nous font toujours du bien. Qu’elle sache qu’elle restera l’unique mère de notre vie que rien ou personne ne peut remplacer. C’est par elle que Dieu nous a fait connaitre ce beau monde et cette belle terre abimée et abusée par l’injustice et les bêtises Humaines. Qu’elle sache que par nos prières nous la seront toujours fidèle.

Je veux que le seigneur m’entende. Qu’il fasse que mon père m’entende. Qu’il fasse que ce père que je n’ai pas vraiment eu le temps de connaitre et cette gentille mère aillent au paradis. Qu’il fasse que les vœux de mes ancêtres s’accomplissent. Qu’il fasse que ce pays change dans le bon sens. Qu’il fasse que notre justice reprenne la main. Qu’il fasse que mes frères Mauritaniens parlent le même langage de la vérité, du respect, de la tolérance, de l’union, de l’unité et l’égalité.

Qu’il fasse qu’on puisse avoir la force de supporter une aussi grande perte. Qu’il fasse qu’on reste sur son chemin. Qu’il fasse que l’égoïsme disparait des cœurs. Qu’il fasse que notre retour s’effectue par sa grâce. Qu’il fasse que nos prières s’accomplissent

Adieu Chère mère, Nous Nous verrons un jour.

Cissé Housseynou Birama
L’avocat du Peuple et le plus proche conseiller