Levons les tabous si personne n’a peur !

Le temps est venu pour que les mauritaniens apprennent à se parler sans gêne et sans préjugés aucun.C’est en refusant de le faire que chacun portera sur l’autre un regard suspect, que chacun gardera ses distances vis-à-vis de l’autre.Cette attitude est la plus dangereuse car elle est destructrice.Il y a des sujets graves provoqués par des événements douloureux qui ont marqué l’histoire de l’humanité mais c’est dans l’évocation des faits, dans leur reconnaissance qu’une volonté de les régler a été trouvée ou du moins des réponses formulées.



Levons les tabous si personne n’a peur !
Le temps est venu pour que les mauritaniens apprennent à se parler sans gêne et sans préjugés aucun.C’est en refusant de le faire que chacun portera sur l’autre un regard suspect, que chacun gardera ses distances vis-à-vis de l’autre.Cette attitude est la plus dangereuse car elle est destructrice.Il y a des sujets graves provoqués par des événements douloureux qui ont marqué l’histoire de l’humanité mais c’est dans l’évocation des faits, dans leur reconnaissance qu’une volonté de les régler a été trouvée ou du moins des réponses formulées.

L es philosophes des lumières ont éclairé le monde par la réflexion critique et positive qui a permis de faire évoluer les esprits. L’histoire des nations est jalonnée de turbulences. Les changements peuvent enfanter des violences, des tragédies collectives. Les libertés peuvent se réaliser dans le sang. Les exemples sont nombreux pour s’en passer. Dans le cas de la Mauritanie nous avons connu des périodes cauchemardesques dont les mauvais souvenirs hantent encore les mémoires et heurtent les consciences à la seule idée de les évoquer. Mais c’est dans le silence et le refus de voir la réalité en face que nous contribuerons à accentuer les préjugés. Il est temps de mettre fin à une certaine hypocrisie, une fuite des responsabilités par une politique de la négation et de la diabolisation qui là où elle règne font proliférer les mensonges et les injustices. Nous devons choisir entre la vérité amère et crue mais réparatrice et le silence coupable et ravageur. Ce n’est pas en s’emmurant dans le mutisme que les problèmes qui ravagent la société doivent être réglés. Cessons d’accuser ceux qui demandent de faire la lumière sur des questions d’ordre humanitaires, éthiques et morales d’ennemis de la Mauritanie au point de les traiter de tarés, de brebis galeuses ou toute autre qualification dévalorisante. Ceux qui se comportent de la sorte ont soit quelque chose à se reprocher, soit animés de mauvaise foi. Ils existent dans ce pays. On les entend dans les salons débiter leurs débilités à longueur de journée. On les lit dans la presse électronique sous des pseudonymes qui en disent long sur leur manque de courage. Ils sont manipulés par des cercles occultes pour contrecarrer les causes justes. Leurs crachats leur retomberont sur les têtes. Comment dans un pays où les droits de l’homme ont été piétinés, des hommes tués froidement à cause de leur couleur, des villages entiers déguerpis ou massacrés par des hommes armés ayant eu des ordres d’exterminer des innocents au nom d’une politique de « dénégrification » on continue de banaliser des faits aussi graves en insultant la mémoire des disparus. Comment dans un pays où l’esclavage a été et continue d’être une pratique éhontée que certains se plaisent à atténuer en parlant superficiellement de séquelles ou de survivances à caractère économiques on refuse aux défenseurs des droits humains de s’insurger contre une telle abomination dont avait parlé déjà au 19ème siècle un certain Voltaire et un certain Montesquieu. Non, si nous voulons bâtir ce pays sur de nouvelles bases, on doit le prouver par des actes et non des faux semblants comme c’est le cas. En Mauritanie doit-on continuer à trouver normal que dans un gouvernement d’une vingtaine de ministres seuls 5 à 6 portefeuilles sont attribués aux négro-africains et Haratine confondus. Que sur 12 Wali deux à trois sont attribués à ces communautés. Que dans l’armée, la police, etc.…, les commandements sont un droit exclusif à une communauté. Tout récemment le mouvement diplomatique a été d’une flagrance criante. Hier ce fut encore le sacre de l’exclusion dans le mouvement des magistrats. Comment qualifier ces comportements sans verser dans l’extrémisme ? Les avocats d’une Mauritanie à sens unique sont suffisamment armés pour justifier ces pratiques « démocratiques » !

Cheikh Tidiane Dia



source:tempsforts.net

Mercredi 29 Décembre 2010
Boolumbal Boolumbal
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