Pourquoi votre gouvernement n'aurait-t-il pas d'autre choix que d'augmenter le SMIG face à une dégradation du pouvoir d’achat des bas salaires ? Dans la lettre publiée ci après, Béchir Fall, expert international en droit du travail et stratégies sociales dénonce avec vigueur les graves erreurs commises par les pouvoirs publics au sujet du SMIG depuis près 30 ans.
Aussi, suggère-t-il de toute urgence une augmentation du SMIG, seule alternative crédible, selon lui, pour endiguer la dégradation du pouvoir d’achat des bas salaires, suite à l’envolée des prix de denrées alimentaires.
Jamais le fossé ne s’est autant creusé en Mauritanie entre les salaires les plus bas des autres salaires les plus élevés depuis janvier 2005, date de la dernière revalorisation du SMIG.
Les disparités salariales, signes précurseurs d’une nette aggravation de l’injustice sociale, ont atteint aujourd’hui des sommets paroxystiques. Cette évidence semble échapper à tous les décideurs de la République.
Ainsi, les milliers de travailleurs qui perçoivent les salaires les plus faibles sont-ils naturellement les plus exposés à l’augmentation sans cesse croissante des prix des denrées alimentaires, malgré une prompte réaction du gouvernement annonçant l’ouverture de 600 boutiques témoins à travers le pays, en vue d’y proposer des prix en baisse de 30%.
Cette mesure sociale sans doute salutaire, mais de nature conjoncturelle, est manifestement insuffisante à soulager les bas salaires. Dès lors, seule une augmentation urgente du SMIG, couplée à la revalorisation des salaires minima catégoriels, constitue-elle la seule parade crédible pour améliorer durablement le pouvoir d’achat de ces travailleurs.
Il n’existe pas d’autre choix, ni d’autre alternative pour le gouvernement, que de s’engager dans cette voie unique. Mais au fait qui sont ces salariés dont la condition mérite d’être exposée ? Du beau monde, en perspective. Qu’on en juge. Plusieurs milliers, voire quelques dizaines de milliers, de travailleurs qui se situent au bas de l’échelle sociale :
Des travailleurs occasionnels, tous les journaliers, les dockers occasionnels ; la majorité du personnel des entreprises sous traitantes ou du tâcheronnat ; le personnel peu ou sous qualifié des petites et moyennes entreprises ; la plupart des ouvriers et employés travaillant dans des chantiers ou à la périphérie des grandes entreprises, dans les ports et rades ; nombreux gardiens, plantons et personnel de service des entreprises privées, etc.
Si j’ai choisi de vous interpeller au sujet de ces travailleurs, c’est justement parce votre gouvernement, comme tous ceux qui vous ont précédé, n’on jamais semblé prêter une oreille attentive à leur situation sociale. Au contraire, des pouvoirs immatures leur ont fait endurer les pires souffrances par le passé, en omettant de prendre directement en charge leur condition sociale. Je ne perçois aujourd’hui aucune amélioration de leur sort, bien au contraire.
1-Est-il concevable qu’en près de 30 ans et au mépris des lois sociales, tous les gouvernements successifs, dont ceux que vous avez dirigés, n’aient jamais envisagé de procéder à une augmentation du SMIG, sauf en janvier 2005, pénalisant ainsi lourdement des dizaines de milliers de travailleurs ?
Depuis le 1er janvier 1982, tous les gouvernements, sans exception, ont fait preuve de graves et irréparables erreurs en ne faisant presque jamais recours au mécanisme du salaire minimal interprofessionnel garanti ou SMIG dont pourtant la fonction régulatrice et éminemment sociale eût permis aux nombreux smicards mauritaniens d’atteindre aujourd’hui un niveau de rémunération décent. Or le SMIG actuel, qui n’a pas évolué depuis plus de 6 ans, ne permet à aucun travailleur de vivre dignement avec un salaire mensuel de 21 000 UM, fortement déprécié, ne serait-ce que par l’accumulation des taux d’inflation.
Je m’emploierai à démontrer, tout au long de cette lettre, comment le sort de ces smicards, des travailleurs qui touchent les salaires les plus bas dans des conditions précaires, a toujours constitué un moindre souci de tous les gouvernements qui se sont succédé jusqu’ici.
Comment, en effet, pourrait-on expliquer et justifier aux mauritaniens que le SMIG n’ait augmenté qu’une seule fois en près de 30 ans ? Et surtout que les négociations collectives devant réunir périodiquement les organisations de travailleurs et d’employeurs pour aboutir à des augmentations de salaires aient été anormalement espacées de 20 ans ? Les deux dernières s’étant déroulées en 1985 et 2005.
2-La gestion du SMIG : Un scandale social sans précédent par la seule faute des gouvernements depuis près de 30 ans
Mais le plus accablant parait être l’incroyable inaction qui a marqué tous les gouvernements de la République. Alors que la plupart de pays procèdent à des revalorisations régulières de leur SMIG, parfois tous les ans, la Mauritanie s’y attelle pour le moment seulement tous les 23 ans, soit la durée du temps qui a séparé les deux dernières revalorisations du SMIG ayant lieu respectivement en décembre 1981 et janvier 2005 !
Faut-il en déduire que la prochaine augmentation du SMIG devrait intervenir en 2028 ? Pour l’instant, aucun indice, aucune promesse, aucune mesure, ne vient contredire cette sombre prévision.
Face à une telle situation que le renchérissement des prix de denrées alimentaires rend alarmante aujourd’hui, je constate avec amertume qu’aucune structure de l’Etat, aucun parti ou dirigeant politique, de la majorité comme de l’opposition, aucun membre de la société civile, ne mentionne ni ne prévoit une éventuelle revalorisation du salaire minimal, comme alternative à une baisse irréversible du pouvoir d’achat des travailleurs, en particulier les plus faibles. Cette désolante unanimité explique ainsi pourquoi, depuis près de trois décennies, le SMIG n’a connu qu’une seule augmentation.
On ne pourra jamais passer sous silence la situation apocalyptique vécue par les smicards sous le règne de Mr TAYA caractérisé par l’évocation d’un lourd passif humanitaire pour désigner les nombreuses violations des droits de l’homme. On devra désormais adjoindre à ce registre tristement célèbre le « passif social » pour souligner les 20 années de galère au cours desquelles le SMIG est resté officiellement gelé à 4 312 UM.
Les raisons de cette lacune - l’incroyable et injustifiable omission du sort des smicards - proviennent bien évidemment d’un déficit abyssal en matière d’expertise sociale dont tous les gouvernements ont souffert depuis le début des années 1980. 3-L’Etat devra, dès à présent, prendre en charge le sort des smicards dont il n’a jamais fait sa priorité
Les smicards sont incontestablement et depuis toujours les grands oubliés de la République. Personne, hormis quelques centrales syndicales, ne paraît s’intéresser à leur sort.
Votre gouvernement, qui jusqu’à ce jour ne diverge pas de ses prédécesseurs dans l’attitude d’indifférence généralisée à leur égard pour n’avoir jamais rien entrepris qui pût entrevoir même un mince espoir les concernant, devrait enfin exercer ses prérogatives régaliennes - ou plutôt ses obligations - au sujet du SMIG.
En effet, le pouvoir exécutif est tenu d’avoir, à l’égard des smicards, la même attitude que celle qu’il déploie à l’endroit des fonctionnaires dont il s’est occupé avec détermination pour améliorer la situation sociale. Sur quelle base juridique exclut-on dès lors les smicards depuis toutes ces décennies ? Aucune, bien sûr.
Au contraire, le code du travail fait obligation au gouvernement - et à lui seul - de fixer le SMIG, en vue de permettre à chaque travailleur de bénéficier d’un revenu décent apte à assurer un minimum vital pour lui et sa famille.
Mais alors pourquoi votre gouvernement ne revalorise-t-il pas directement le SMIG depuis fort longtemps ? Et pourquoi observe-t-il sur ce sujet un mutisme tragiquement inquiétant comme si justement le fait de le fixer ne relevait pas de sa compétence ?
Pourquoi le terme « SMIG » que l’on n’entend jamais prononcer dans la bouche des autorités de l’Etat, à quelque niveau qu’elles soient, est-il totalement absent de la rhétorique gouvernementale et même administrative ? Cette attitude traduit une déplaisante exception bien caractéristique de nos dirigeants qui révèle surtout une méconnaissance préoccupante des textes sur la législation sociale, d’où bien sûr le désastreux traitement infligé aux smicards jusqu’à ce jour.
Les partis politiques non plus, peu prolixes sur le sujet, ne sont pas épargnés par cette inertie généralisée face à la problématique du salaire minimal. La gestion chaotique du SMIG aura décidément été une véritable bérézina pour toute la classe politique. Le gouvernement, par conséquent, devra, dès à présent, apprendre à faire un bon usage des expressions comme le SMIG, les salaires minima catégoriels, la négociation collective, le dialogue social.
4-Votre gouvernement devra impérativement augmenter le SMIG puis convoquer les partenaires sociaux en vue de revaloriser les salaires minima catégoriels Dès que votre gouvernement aura fixé le SMIG par décret pris après avis du Conseil National, les représentants des employeurs et des travailleurs s’attèleront immédiatement à actualiser, par des négociations collectives que vous devriez arbitrer intelligemment, les salaires minima catégoriels, devenues automatiquement obsolètes du fait de la revalorisation préalable du SMIG.
Ce mode opératoire parfaitement conforme à notre droit du travail, augmentation immédiate du SMIG par le gouvernement et négociation collective en vue de fixer de nouveaux salaires minima par les partenaires sociaux, est ce qu’il est convenu d’appliquer de toute urgence face à un renchérissement des prix des denrées alimentaires.
Il s’agit de décisions à retombées sociales considérables nettement moins coûteuses et incontestablement plus pérennes que celles engagées pour subventionner ces denrées alimentaires. Dès lors, pourquoi hésiter un seul instant à les rendre exécutoires ?
Remarque : cette lettre a été amputée de plusieurs paragraphes en raison de sa longueur. Que les lecteurs veuillent bien nous excuser.
Béchir Fall, Expert International en droit du travail et Stratégies Sociales
cridem
Aussi, suggère-t-il de toute urgence une augmentation du SMIG, seule alternative crédible, selon lui, pour endiguer la dégradation du pouvoir d’achat des bas salaires, suite à l’envolée des prix de denrées alimentaires.
Jamais le fossé ne s’est autant creusé en Mauritanie entre les salaires les plus bas des autres salaires les plus élevés depuis janvier 2005, date de la dernière revalorisation du SMIG.
Les disparités salariales, signes précurseurs d’une nette aggravation de l’injustice sociale, ont atteint aujourd’hui des sommets paroxystiques. Cette évidence semble échapper à tous les décideurs de la République.
Ainsi, les milliers de travailleurs qui perçoivent les salaires les plus faibles sont-ils naturellement les plus exposés à l’augmentation sans cesse croissante des prix des denrées alimentaires, malgré une prompte réaction du gouvernement annonçant l’ouverture de 600 boutiques témoins à travers le pays, en vue d’y proposer des prix en baisse de 30%.
Cette mesure sociale sans doute salutaire, mais de nature conjoncturelle, est manifestement insuffisante à soulager les bas salaires. Dès lors, seule une augmentation urgente du SMIG, couplée à la revalorisation des salaires minima catégoriels, constitue-elle la seule parade crédible pour améliorer durablement le pouvoir d’achat de ces travailleurs.
Il n’existe pas d’autre choix, ni d’autre alternative pour le gouvernement, que de s’engager dans cette voie unique. Mais au fait qui sont ces salariés dont la condition mérite d’être exposée ? Du beau monde, en perspective. Qu’on en juge. Plusieurs milliers, voire quelques dizaines de milliers, de travailleurs qui se situent au bas de l’échelle sociale :
Des travailleurs occasionnels, tous les journaliers, les dockers occasionnels ; la majorité du personnel des entreprises sous traitantes ou du tâcheronnat ; le personnel peu ou sous qualifié des petites et moyennes entreprises ; la plupart des ouvriers et employés travaillant dans des chantiers ou à la périphérie des grandes entreprises, dans les ports et rades ; nombreux gardiens, plantons et personnel de service des entreprises privées, etc.
Si j’ai choisi de vous interpeller au sujet de ces travailleurs, c’est justement parce votre gouvernement, comme tous ceux qui vous ont précédé, n’on jamais semblé prêter une oreille attentive à leur situation sociale. Au contraire, des pouvoirs immatures leur ont fait endurer les pires souffrances par le passé, en omettant de prendre directement en charge leur condition sociale. Je ne perçois aujourd’hui aucune amélioration de leur sort, bien au contraire.
1-Est-il concevable qu’en près de 30 ans et au mépris des lois sociales, tous les gouvernements successifs, dont ceux que vous avez dirigés, n’aient jamais envisagé de procéder à une augmentation du SMIG, sauf en janvier 2005, pénalisant ainsi lourdement des dizaines de milliers de travailleurs ?
Depuis le 1er janvier 1982, tous les gouvernements, sans exception, ont fait preuve de graves et irréparables erreurs en ne faisant presque jamais recours au mécanisme du salaire minimal interprofessionnel garanti ou SMIG dont pourtant la fonction régulatrice et éminemment sociale eût permis aux nombreux smicards mauritaniens d’atteindre aujourd’hui un niveau de rémunération décent. Or le SMIG actuel, qui n’a pas évolué depuis plus de 6 ans, ne permet à aucun travailleur de vivre dignement avec un salaire mensuel de 21 000 UM, fortement déprécié, ne serait-ce que par l’accumulation des taux d’inflation.
Je m’emploierai à démontrer, tout au long de cette lettre, comment le sort de ces smicards, des travailleurs qui touchent les salaires les plus bas dans des conditions précaires, a toujours constitué un moindre souci de tous les gouvernements qui se sont succédé jusqu’ici.
Comment, en effet, pourrait-on expliquer et justifier aux mauritaniens que le SMIG n’ait augmenté qu’une seule fois en près de 30 ans ? Et surtout que les négociations collectives devant réunir périodiquement les organisations de travailleurs et d’employeurs pour aboutir à des augmentations de salaires aient été anormalement espacées de 20 ans ? Les deux dernières s’étant déroulées en 1985 et 2005.
2-La gestion du SMIG : Un scandale social sans précédent par la seule faute des gouvernements depuis près de 30 ans
Mais le plus accablant parait être l’incroyable inaction qui a marqué tous les gouvernements de la République. Alors que la plupart de pays procèdent à des revalorisations régulières de leur SMIG, parfois tous les ans, la Mauritanie s’y attelle pour le moment seulement tous les 23 ans, soit la durée du temps qui a séparé les deux dernières revalorisations du SMIG ayant lieu respectivement en décembre 1981 et janvier 2005 !
Faut-il en déduire que la prochaine augmentation du SMIG devrait intervenir en 2028 ? Pour l’instant, aucun indice, aucune promesse, aucune mesure, ne vient contredire cette sombre prévision.
Face à une telle situation que le renchérissement des prix de denrées alimentaires rend alarmante aujourd’hui, je constate avec amertume qu’aucune structure de l’Etat, aucun parti ou dirigeant politique, de la majorité comme de l’opposition, aucun membre de la société civile, ne mentionne ni ne prévoit une éventuelle revalorisation du salaire minimal, comme alternative à une baisse irréversible du pouvoir d’achat des travailleurs, en particulier les plus faibles. Cette désolante unanimité explique ainsi pourquoi, depuis près de trois décennies, le SMIG n’a connu qu’une seule augmentation.
On ne pourra jamais passer sous silence la situation apocalyptique vécue par les smicards sous le règne de Mr TAYA caractérisé par l’évocation d’un lourd passif humanitaire pour désigner les nombreuses violations des droits de l’homme. On devra désormais adjoindre à ce registre tristement célèbre le « passif social » pour souligner les 20 années de galère au cours desquelles le SMIG est resté officiellement gelé à 4 312 UM.
Les raisons de cette lacune - l’incroyable et injustifiable omission du sort des smicards - proviennent bien évidemment d’un déficit abyssal en matière d’expertise sociale dont tous les gouvernements ont souffert depuis le début des années 1980. 3-L’Etat devra, dès à présent, prendre en charge le sort des smicards dont il n’a jamais fait sa priorité
Les smicards sont incontestablement et depuis toujours les grands oubliés de la République. Personne, hormis quelques centrales syndicales, ne paraît s’intéresser à leur sort.
Votre gouvernement, qui jusqu’à ce jour ne diverge pas de ses prédécesseurs dans l’attitude d’indifférence généralisée à leur égard pour n’avoir jamais rien entrepris qui pût entrevoir même un mince espoir les concernant, devrait enfin exercer ses prérogatives régaliennes - ou plutôt ses obligations - au sujet du SMIG.
En effet, le pouvoir exécutif est tenu d’avoir, à l’égard des smicards, la même attitude que celle qu’il déploie à l’endroit des fonctionnaires dont il s’est occupé avec détermination pour améliorer la situation sociale. Sur quelle base juridique exclut-on dès lors les smicards depuis toutes ces décennies ? Aucune, bien sûr.
Au contraire, le code du travail fait obligation au gouvernement - et à lui seul - de fixer le SMIG, en vue de permettre à chaque travailleur de bénéficier d’un revenu décent apte à assurer un minimum vital pour lui et sa famille.
Mais alors pourquoi votre gouvernement ne revalorise-t-il pas directement le SMIG depuis fort longtemps ? Et pourquoi observe-t-il sur ce sujet un mutisme tragiquement inquiétant comme si justement le fait de le fixer ne relevait pas de sa compétence ?
Pourquoi le terme « SMIG » que l’on n’entend jamais prononcer dans la bouche des autorités de l’Etat, à quelque niveau qu’elles soient, est-il totalement absent de la rhétorique gouvernementale et même administrative ? Cette attitude traduit une déplaisante exception bien caractéristique de nos dirigeants qui révèle surtout une méconnaissance préoccupante des textes sur la législation sociale, d’où bien sûr le désastreux traitement infligé aux smicards jusqu’à ce jour.
Les partis politiques non plus, peu prolixes sur le sujet, ne sont pas épargnés par cette inertie généralisée face à la problématique du salaire minimal. La gestion chaotique du SMIG aura décidément été une véritable bérézina pour toute la classe politique. Le gouvernement, par conséquent, devra, dès à présent, apprendre à faire un bon usage des expressions comme le SMIG, les salaires minima catégoriels, la négociation collective, le dialogue social.
4-Votre gouvernement devra impérativement augmenter le SMIG puis convoquer les partenaires sociaux en vue de revaloriser les salaires minima catégoriels Dès que votre gouvernement aura fixé le SMIG par décret pris après avis du Conseil National, les représentants des employeurs et des travailleurs s’attèleront immédiatement à actualiser, par des négociations collectives que vous devriez arbitrer intelligemment, les salaires minima catégoriels, devenues automatiquement obsolètes du fait de la revalorisation préalable du SMIG.
Ce mode opératoire parfaitement conforme à notre droit du travail, augmentation immédiate du SMIG par le gouvernement et négociation collective en vue de fixer de nouveaux salaires minima par les partenaires sociaux, est ce qu’il est convenu d’appliquer de toute urgence face à un renchérissement des prix des denrées alimentaires.
Il s’agit de décisions à retombées sociales considérables nettement moins coûteuses et incontestablement plus pérennes que celles engagées pour subventionner ces denrées alimentaires. Dès lors, pourquoi hésiter un seul instant à les rendre exécutoires ?
Remarque : cette lettre a été amputée de plusieurs paragraphes en raison de sa longueur. Que les lecteurs veuillent bien nous excuser.
Béchir Fall, Expert International en droit du travail et Stratégies Sociales
cridem
Actualités













