Excellence Monsieur le doyen des Ambassadeurs accrédités en République Islamique de Mauritanie,
Excellence Mme l’Ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique ,
Excellence M. l’Ambassadeur de France ,
Excellence M. l’Ambassadeur du Royaume d’Espagne,
Excellence M. l’ambassadeur de la Fédération de Russie,
Excellence M. l’Ambassadeur de Chine ,
Excellence M. le Représentant de l’Union Européenne ,
Monsieur le Représentant de la Banque Mondiale ,
Madame la Représentante du Système de Nations Unies ,
Mesdames et Messieurs les Chefs de Missions diplomatiques.
Je voudrai, avant de rentrer dans le vif du sujet, rappeler que l’obligation de réserve à laquelle sont soumis les représentants des missions diplomatiques ne signifie guère mutisme, négation de la réalité et encore moins complicité.
L’article 3 de la convention de Vienne stipule que les fonctions d’une mission diplomatique consiste notamment à : « s’informer par tous les moyens licites des conditions et de l’évolution des événements dans l’Etat accréditaire et faire le rapport à ce sujet au gouvernement de l’Etat accréditant ». Comme nous avons eu à le constater avec l’affaire « wikileaks », il ne fait aucun doute que vos gouvernements et institutions respectifs sont informés des dérives que le gouvernement mauritanien affiche au grand jour et relatif au processus d’enrôlement de sa population.
Il existe une volonté manifeste de l’administration centrale à travers les structures mises en place par le Secrétariat d’Etat à l’état-civil d’exclure la composante négro mauritanienne de cette opération. Vous aurez remarqué comme nombre de citoyens mauritaniens que l’Etat reste sourd et muet aux démarches entreprises par d’honnêtes gens déboutées. A la surdité de l’administration centrale s’ajoute une cécité des parlementaires surtout dans sa composante Maures. Les interviews de M. Hanena président du parti HATEM et de M. Mahfoud ould Bettah ancien ministre de la justice (2005-2007) pour ne citer que ces deux là qui occultent volontairement de parler de cette situation.
Ils préfèrent parler d’élections honnêtes et transparentes alors qu’ils devaient se poser la question de la légitimité lorsqu’on exclu 25 ou 30% de la population (les jeunes de 18 ans étant non inscrits). Comme moi, sans doute, vous ne comprenez pas la peur qui continue d’anesthésier la communauté Noire malgré l’évolution du droit international et surtout depuis la mise sur pied de cours pénales internationales. Pour des raisons tout à fait différentes, votre collègue son Excellence Marcia S. Bernicat ambassadrice des Etats-Unis accréditée à Dakar au Sénégal s’est fendue d’un communiqué dénonçant les dérives du régime sénégalais qui avait à dessein de changer les règles du jeu à huit mois de l’élection présidentielle.
De manière très diplomatique, elle a appelé l’Etat accréditaire, le Sénégal, à impliquer les différents acteurs politiques sénégalais pour une telle réforme constitutionnelle. Il n’est nullement question pour mon peuple et moi de vous appeler à prendre notre défense mais, comme je l’ai exprimé dans un article publié sur Cridem sous le titre « Personne ne pourra dire qu’il ne savait pas », que vous êtes pris à témoin.
Pris à témoin pour plusieurs raisons :
i) un silence coupable avait, en son temps, fait basculer le Rwanda dans l’horreur dont la conséquence fut le génocide de plus de huit cent milles personnes.
ii) plus récemment, l’épouvantail islamiste avait été agité par le régime tunisien s’arrogeant ainsi le droit d’embastiller, de torturer, d’exiler, de violer et d’assassiner dans une indifférence totale de « communauté internationale ». Les peuples ont une mémoire et c’est toujours durant les moments les plus difficiles que l’on peut compter ses amis. Nous connaissons bien les pays qui se rangent toujours du côté des oppresseurs dans le but de continuer leurs affaires avec le régime en place et, sous prétextes que le Conseil de sécurité des nations unies n’a pas vocation à interférer dans les affaires intérieures d’un Etat, bloque toute résolution allant dans le sens de la volonté des peuples.
Nous saurons nous en rappeler, incha Allah. Que le peuple prenne son courage, comme l’ont fait les représentants des organisations de défense des droits de l’Homme, pour dénoncer les dérives du moment. On ne peut rapatrier des mauritaniens injustement chassés de leur pays et dans le même temps décider de bannir des centaines de milliers au seul motif qu’ils ne connaissent pas M. Ba Siley ou ne parle pas hassaniya. Advienne que pourra
cridem
Excellence Mme l’Ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique ,
Excellence M. l’Ambassadeur de France ,
Excellence M. l’Ambassadeur du Royaume d’Espagne,
Excellence M. l’ambassadeur de la Fédération de Russie,
Excellence M. l’Ambassadeur de Chine ,
Excellence M. le Représentant de l’Union Européenne ,
Monsieur le Représentant de la Banque Mondiale ,
Madame la Représentante du Système de Nations Unies ,
Mesdames et Messieurs les Chefs de Missions diplomatiques.
Je voudrai, avant de rentrer dans le vif du sujet, rappeler que l’obligation de réserve à laquelle sont soumis les représentants des missions diplomatiques ne signifie guère mutisme, négation de la réalité et encore moins complicité.
L’article 3 de la convention de Vienne stipule que les fonctions d’une mission diplomatique consiste notamment à : « s’informer par tous les moyens licites des conditions et de l’évolution des événements dans l’Etat accréditaire et faire le rapport à ce sujet au gouvernement de l’Etat accréditant ». Comme nous avons eu à le constater avec l’affaire « wikileaks », il ne fait aucun doute que vos gouvernements et institutions respectifs sont informés des dérives que le gouvernement mauritanien affiche au grand jour et relatif au processus d’enrôlement de sa population.
Il existe une volonté manifeste de l’administration centrale à travers les structures mises en place par le Secrétariat d’Etat à l’état-civil d’exclure la composante négro mauritanienne de cette opération. Vous aurez remarqué comme nombre de citoyens mauritaniens que l’Etat reste sourd et muet aux démarches entreprises par d’honnêtes gens déboutées. A la surdité de l’administration centrale s’ajoute une cécité des parlementaires surtout dans sa composante Maures. Les interviews de M. Hanena président du parti HATEM et de M. Mahfoud ould Bettah ancien ministre de la justice (2005-2007) pour ne citer que ces deux là qui occultent volontairement de parler de cette situation.
Ils préfèrent parler d’élections honnêtes et transparentes alors qu’ils devaient se poser la question de la légitimité lorsqu’on exclu 25 ou 30% de la population (les jeunes de 18 ans étant non inscrits). Comme moi, sans doute, vous ne comprenez pas la peur qui continue d’anesthésier la communauté Noire malgré l’évolution du droit international et surtout depuis la mise sur pied de cours pénales internationales. Pour des raisons tout à fait différentes, votre collègue son Excellence Marcia S. Bernicat ambassadrice des Etats-Unis accréditée à Dakar au Sénégal s’est fendue d’un communiqué dénonçant les dérives du régime sénégalais qui avait à dessein de changer les règles du jeu à huit mois de l’élection présidentielle.
De manière très diplomatique, elle a appelé l’Etat accréditaire, le Sénégal, à impliquer les différents acteurs politiques sénégalais pour une telle réforme constitutionnelle. Il n’est nullement question pour mon peuple et moi de vous appeler à prendre notre défense mais, comme je l’ai exprimé dans un article publié sur Cridem sous le titre « Personne ne pourra dire qu’il ne savait pas », que vous êtes pris à témoin.
Pris à témoin pour plusieurs raisons :
i) un silence coupable avait, en son temps, fait basculer le Rwanda dans l’horreur dont la conséquence fut le génocide de plus de huit cent milles personnes.
ii) plus récemment, l’épouvantail islamiste avait été agité par le régime tunisien s’arrogeant ainsi le droit d’embastiller, de torturer, d’exiler, de violer et d’assassiner dans une indifférence totale de « communauté internationale ». Les peuples ont une mémoire et c’est toujours durant les moments les plus difficiles que l’on peut compter ses amis. Nous connaissons bien les pays qui se rangent toujours du côté des oppresseurs dans le but de continuer leurs affaires avec le régime en place et, sous prétextes que le Conseil de sécurité des nations unies n’a pas vocation à interférer dans les affaires intérieures d’un Etat, bloque toute résolution allant dans le sens de la volonté des peuples.
Nous saurons nous en rappeler, incha Allah. Que le peuple prenne son courage, comme l’ont fait les représentants des organisations de défense des droits de l’Homme, pour dénoncer les dérives du moment. On ne peut rapatrier des mauritaniens injustement chassés de leur pays et dans le même temps décider de bannir des centaines de milliers au seul motif qu’ils ne connaissent pas M. Ba Siley ou ne parle pas hassaniya. Advienne que pourra
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