
A l’approche de la fête de Tabaski, les gares routières de la capitale commencent à recevoir leurs premiers voyageurs. Ce grand rendez-vous annuel est aussi une opportunité pour les étrangers et les ruraux de retrouver le cocon familial. Une occasion en or de se libérer des jougs du travail et des stress de la vie de Nouakchott.
Ont-ils le mal du pays ou la nostalgie des siens ? Car, ils sont nombreux les étrangers qui profitent de cette journée de réjouissance pour rendre visite à leurs parents laissés au pays.
Ainsi depuis l’annonce de la Commission Nationale du Croissant Lunaire, fixant la journée du vendredi 27 novembre comme étant le jour du sacrifice, les préparations pour un retour glorieux chez les parents, commencent à préoccuper plus d’un. Cette envie de revoir les siens commence d’abord par les achats de cadeaux, avant de prendre d’assaut les gares routières.
L’une d’elle, très prisée par les voyageurs ces temps-ci se prépare à recevoir cette transhumance : la gare de Rosso
La gare de Rosso prise d’assaut par les voyageurs
Sous les tintamarres et les phares des voitures, la gare de Rosso accueille dans cette matinée hivernale du 23 novembre ses premiers voyageurs. Située à 7 km de la Capitale sur la route de PK, elle abrite des dizaines de Mercedes, Renault 21 et 504 en destination de Rosso. Chaque jour, elle reçoit la visite d’une centaine de voyageurs en particulier des sénégalais.
DD est un jeune ouvrier sénégalais qui a quitté son pays natal pour s’installer à nouakchott.
Après une année de durs labeurs, il veut profiter de la fête pour revoir sa famille « C’est une joie immense de retourner parmi ses parents. On dirait que je suis parti depuis des années »
Assailli par les chauffeurs, il choisit de faire le voyage en Mercedes moyennant la somme de 3500 UM. Installés a quatre sur le siége arrière de la voiture, DD explique son choix pour la Mercedes « j’ai choisi la voiture Mercedes pour arriver à Rosso avant 10 heures. »
Cet avis n’est pas partagé par Mor, un autre immigré sénégalais vivant à Nouadhibou. Accompagné de sa femme et de ses trois enfants, ils ont choisi de louer un Renault 21 pour contenir leurs bagages. « Je ne suis pas pressé, l’essentiel c’est d’arriver à Rosso » Pour la location de la voiture, il débourse 22000UM, c'est-à-dire le prix des sept places, plus les bagages.
Il est 08 heures et les premières voitures commencent à prendre la route de Rosso. Les voitures 504 semblent les moins cotées, et pourtant leur prix défie toutes concurrences. Ici le voyageur a l’embarras du choix. Avec 1500UM, tu peux faire le même trajet, mais à bord d’une vieille 504 grincheuse et capricieuse.
Ou bien, tu peux aussi te payer une place VIP dans un vieux bus râlant et inconfortable à 1000UM avec vue gratuite sur les dunes de sable et des maux de dos assuré.
Ce qui est formidable dans ces lieux est la complicité des chauffeurs ; ils appliquent tous le même prix, pas besoin de demander une réduction. Des prix qui ont presque doublé de la normale saisonnière et qui s’attendent à monter davantage dans les prochains jours.
Rentrer à la maison avec une bête à cornes devient la mode chez les étrangers. Pour l’occasion, il est nécessaire de prévoir un billet pour le ruminant car les chauffeurs ne vous feront pas de cadeaux.
Pour Ibrahima, tailleur au 5e arrondissement, il déplore les tracasseries policières qui selon lui perturbent chaque année leur voyage.
En files indiennes, les Mercedes, 7 places et autres prennent une à une la route du Trarza dans un trajet qui s’annonce difficile avec les rafales de vent qui commencent à fouetter les visages et les pares brises. Le compte à rebours vient d’être lancé, dans une course contre la montre qui ne durera que 4 heures de temps pour les uns et un enfer pour les autres.
Dialtabé
Source: Le quotidien Nouakchott
Ont-ils le mal du pays ou la nostalgie des siens ? Car, ils sont nombreux les étrangers qui profitent de cette journée de réjouissance pour rendre visite à leurs parents laissés au pays.
Ainsi depuis l’annonce de la Commission Nationale du Croissant Lunaire, fixant la journée du vendredi 27 novembre comme étant le jour du sacrifice, les préparations pour un retour glorieux chez les parents, commencent à préoccuper plus d’un. Cette envie de revoir les siens commence d’abord par les achats de cadeaux, avant de prendre d’assaut les gares routières.
L’une d’elle, très prisée par les voyageurs ces temps-ci se prépare à recevoir cette transhumance : la gare de Rosso
La gare de Rosso prise d’assaut par les voyageurs
Sous les tintamarres et les phares des voitures, la gare de Rosso accueille dans cette matinée hivernale du 23 novembre ses premiers voyageurs. Située à 7 km de la Capitale sur la route de PK, elle abrite des dizaines de Mercedes, Renault 21 et 504 en destination de Rosso. Chaque jour, elle reçoit la visite d’une centaine de voyageurs en particulier des sénégalais.
DD est un jeune ouvrier sénégalais qui a quitté son pays natal pour s’installer à nouakchott.
Après une année de durs labeurs, il veut profiter de la fête pour revoir sa famille « C’est une joie immense de retourner parmi ses parents. On dirait que je suis parti depuis des années »
Assailli par les chauffeurs, il choisit de faire le voyage en Mercedes moyennant la somme de 3500 UM. Installés a quatre sur le siége arrière de la voiture, DD explique son choix pour la Mercedes « j’ai choisi la voiture Mercedes pour arriver à Rosso avant 10 heures. »
Cet avis n’est pas partagé par Mor, un autre immigré sénégalais vivant à Nouadhibou. Accompagné de sa femme et de ses trois enfants, ils ont choisi de louer un Renault 21 pour contenir leurs bagages. « Je ne suis pas pressé, l’essentiel c’est d’arriver à Rosso » Pour la location de la voiture, il débourse 22000UM, c'est-à-dire le prix des sept places, plus les bagages.
Il est 08 heures et les premières voitures commencent à prendre la route de Rosso. Les voitures 504 semblent les moins cotées, et pourtant leur prix défie toutes concurrences. Ici le voyageur a l’embarras du choix. Avec 1500UM, tu peux faire le même trajet, mais à bord d’une vieille 504 grincheuse et capricieuse.
Ou bien, tu peux aussi te payer une place VIP dans un vieux bus râlant et inconfortable à 1000UM avec vue gratuite sur les dunes de sable et des maux de dos assuré.
Ce qui est formidable dans ces lieux est la complicité des chauffeurs ; ils appliquent tous le même prix, pas besoin de demander une réduction. Des prix qui ont presque doublé de la normale saisonnière et qui s’attendent à monter davantage dans les prochains jours.
Rentrer à la maison avec une bête à cornes devient la mode chez les étrangers. Pour l’occasion, il est nécessaire de prévoir un billet pour le ruminant car les chauffeurs ne vous feront pas de cadeaux.
Pour Ibrahima, tailleur au 5e arrondissement, il déplore les tracasseries policières qui selon lui perturbent chaque année leur voyage.
En files indiennes, les Mercedes, 7 places et autres prennent une à une la route du Trarza dans un trajet qui s’annonce difficile avec les rafales de vent qui commencent à fouetter les visages et les pares brises. Le compte à rebours vient d’être lancé, dans une course contre la montre qui ne durera que 4 heures de temps pour les uns et un enfer pour les autres.
Dialtabé
Source: Le quotidien Nouakchott