
Les banques mauritaniennes sont en mal de devises .Le financement des opérations import-export devient problématique pour les banques mauritaniennes. Les correspondants étrangers reconsidèrent leurs lignes quand ils ne les ferment pas. La SNIM (minerais de fer) accusait 30% de chute de ses recettes au mois de juillet.
La crise financière internationale, ajoutée au long imbroglio politique vécu du coup d’Etat du 10 août 2008 aux élections du 18 juillet 2009, a mis les finances de la Mauritanie sous pression. Depuis quelques mois, les banques mauritaniennes sont confrontées à la rareté des devises pour boucler les opérations import-export. D’où l’envolée de la monnaie nationale, l’ouguiya, qui s’échange désormais à 400 unités contre 1 euro, contre 370 il y a quelques mois. Ce contexte est entretenu par ailleurs par la baisse des exportations du pays et des principales sources de rentrées de devises. Ainsi, la SNIM (minerais de fer) accusait 30% de chute de ses recettes au mois de juillet.
En conséquence, la Banque centrale de Mauritanie procède avec parcimonie face à la demande des banques primaires. Exemple, sur les 47 millions de dollars exprimés par les banques primaires le 30 août, seuls 380 000 dollars ont été fournis. Joint par Les Afriques, un banquier de la place précise que depuis quelques mois, seuls 5 à 10% de la demande sont satisfaits, contre 70% en 2008. Pour les particuliers à la recherche de devises, les délais pour le retrait peuvent atteindre une à deux semaines.
Comme dans toute crise de devises, la priorité est donnée à la couverture des engagements pris avec les correspondants étrangers, au détriment des nouvelles opérations commerciales, et donc des importations. Cette priorité donnée aux grands correspondants étrangers (Crédit Suisse, Société Générale, Commerzbank, BNP Paribas, UBAF, la Banque cantonale, Banco Arabe) ne fait pas moins de la Mauritanie un pays au risque grandissant.
Toutefois, toutes les banques mauritaniennes ne sont pas logées à la même enseigne dans la disponibilité des devises. Les filiales de la Société Générale et de BNP Paribas, ainsi que les institutions fortes comme la BCI (récipiendaire d’une ligne de crédit de 8 millions de dollars avec la BAD) s’en sortent relativement mieux. Pour les autres, l’éclaircie pourrait venir de la levée des restrictions financières appliquées par les partenaires internationaux depuis août 2008 et l’arrivée d’un nouveau ministre des Finances, Kane Ousmane, réputé entretenir de bonnes relations avec les institutions internationales.
A.W.
Source: Riminfo
La crise financière internationale, ajoutée au long imbroglio politique vécu du coup d’Etat du 10 août 2008 aux élections du 18 juillet 2009, a mis les finances de la Mauritanie sous pression. Depuis quelques mois, les banques mauritaniennes sont confrontées à la rareté des devises pour boucler les opérations import-export. D’où l’envolée de la monnaie nationale, l’ouguiya, qui s’échange désormais à 400 unités contre 1 euro, contre 370 il y a quelques mois. Ce contexte est entretenu par ailleurs par la baisse des exportations du pays et des principales sources de rentrées de devises. Ainsi, la SNIM (minerais de fer) accusait 30% de chute de ses recettes au mois de juillet.
En conséquence, la Banque centrale de Mauritanie procède avec parcimonie face à la demande des banques primaires. Exemple, sur les 47 millions de dollars exprimés par les banques primaires le 30 août, seuls 380 000 dollars ont été fournis. Joint par Les Afriques, un banquier de la place précise que depuis quelques mois, seuls 5 à 10% de la demande sont satisfaits, contre 70% en 2008. Pour les particuliers à la recherche de devises, les délais pour le retrait peuvent atteindre une à deux semaines.
Comme dans toute crise de devises, la priorité est donnée à la couverture des engagements pris avec les correspondants étrangers, au détriment des nouvelles opérations commerciales, et donc des importations. Cette priorité donnée aux grands correspondants étrangers (Crédit Suisse, Société Générale, Commerzbank, BNP Paribas, UBAF, la Banque cantonale, Banco Arabe) ne fait pas moins de la Mauritanie un pays au risque grandissant.
Toutefois, toutes les banques mauritaniennes ne sont pas logées à la même enseigne dans la disponibilité des devises. Les filiales de la Société Générale et de BNP Paribas, ainsi que les institutions fortes comme la BCI (récipiendaire d’une ligne de crédit de 8 millions de dollars avec la BAD) s’en sortent relativement mieux. Pour les autres, l’éclaircie pourrait venir de la levée des restrictions financières appliquées par les partenaires internationaux depuis août 2008 et l’arrivée d’un nouveau ministre des Finances, Kane Ousmane, réputé entretenir de bonnes relations avec les institutions internationales.
A.W.
Source: Riminfo