Les FLAM ou la technique de la levure.

Alors, même si la destination annoncée demeure la bonne, il appartient aux responsables de la caravane qui nous embarque tous, d’oser pour une fois se démarquer de leur cher adage, et comprendre qu’il est des fois où le chien n’aboie pas pour rien... Cela s’appelle juste du courage politique, et se nourrit d’imagination et de flexibilité quand il en faut.



Les FLAM ou la technique de la levure.
C’est à croire que face aux FLAM il ne peut y avoir que des envieux, des attardés mentaux ou des envoyés patentés du pouvoir. Rien ne leur est opposable. Ils n’ont jamais tort, ne se trompent jamais.

L’argument d’un pouvoir ayant pour seule obsession les FLAM, et organisant contre elles en permanence des complots est le plus récurent dans leur discours, car plus facile à manier et à mettre dans la tête des démis-pensants pour lesquels ils nous prennent. Le pire, c’est que ce n’est même pas une paranoïa, mais un système de défense argumentaire lucidement bâti et qui joue de la redondance comme pédagogie de réponse.

C’eut été encore de la paranoïa, on aurait dit que c’est malsain certes, mais complètement attendu de la part d’un mouvement clandestin. Mais quand ça devient un terrier argumentaire, et là c’est le cas, c’est qu’on frôle l’essoufflement politique.



Alors là, deux solutions possibles : changer les chevaux de l’attelage, ou changer l’itinéraire de la caravane. Pour le coup c’est les deux que je préconiserai. Parce que les chevaux sont fatigués à force de tirer à hue et à dia, et l’itinéraire emprunté sans issue.

Alors, même si la destination annoncée demeure la bonne, il appartient aux responsables de la caravane qui nous embarque tous, d’oser pour une fois se démarquer de leur cher adage, et comprendre qu’il est des fois où le chien n’aboie pas pour rien... Cela s’appelle juste du courage politique, et se nourrit d’imagination et de flexibilité quand il en faut.

Messieurs les bien-pensants, arrêtez de grâce de nous divertir avec l’argument des méchants qui vous veulent du mal. Arrêtez les gémissements pitoyables de Calimero à chaque fois qu’on vous interroge sur le sens de votre positionnement, et répondez aux questions posées. Quel sens y a-t-il à rester à l’étranger au moment où d’autres démontrent tous les jours qu’on peut faire la même chose, et même mieux à l’intérieur ?

Trouvez-vous sérieux et même honnête de prétendre d’un coté, que la situation ne se prête pas à un retour sur le terrain, et au même moment soutenir les actions de gens qui se battent eux sur le terrain ? Où est la cohérence dans tout ça ?

Attendez-vous que Birame et les combattants de l’intérieur aient assaini la situation après avoir mordu de la poussière, pour venir partager les dividendes médiatiques, juste au nom de déclarations de soutien, nées de « courageux » clics de souris que vous actionnez depuis Emmaboda, New York ou Paris ?

Il est temps de se ressaisir et d’accepter l’autocritique. Mettons nous vraiment au combat, qui suppose des actions concrètes et arrêtons la technique de la levure politique dont nous sommes devenus des professionnels.

Cette technique est simple : à force de refuser l’évidence de notre immobilisme, on est bien obligé de remplir les yeux des spectateurs avec des actions qui, à première vue, paraissent spectaculaires, mais qui au fond ne correspondent à rien de sérieux. C’est le cas de la fameuse pétition internationale des FLAM.

Évidemment, peu de gens oseraient s’inscrire en faux contre ce qui y est dit puisqu’il s’agit de célébrer nos martyrs. Simplement une fois passé le temps de l’émotion, interrogeons-nous concrètement sur le sens politique de cette démarche. Une pétition est un moyen de pression utilisé par les organisations politiques dans les démocraties, pour obtenir des gouvernants quelque chose, en jouant de la popularité de la démarche initiée. Seulement cette démarche suppose deux choses :

1- on admet par voie de conséquence que les gouvernants sont bel et bien des interlocuteurs reconnus comme tels. Ce à quoi notre mouvement dit ne pas être prêt….

2- Cela suppose également que cette pétition est remise entre les mains de l’autorité dont nous dénonçons les agissements.

Alors j’aimerais bien savoir ce qui est advenu des pétitions que nous signons depuis des années ! Qu’en ont fait les FLAM ? Ces pétitions ont-elles été remises aux autorités mauritaniennes ; ou au moins aux autorités consulaires dans quelque pays que ce soit ? Si oui, quel résultat a été obtenu ? Cette réponse doit être communiquée aux signataires.

Les citoyens qui ont signé ces pétitions de bonne foi ont le droit de savoir ce qui a été fait de leurs noms et de leurs signatures. D’ores et déjà, tout le monde connait la réponse : ces pétitions sont restées en fond d’écran pour servir de trophée et faire croire que les milliers de signataires qu’elles ont recueillis sont des Flamistes ou sympathisants du mouvement.

C’est cela « la levure médiatique »… Alors que lancée par n’importe quel citoyen ou groupe de citoyens, cette pétition aurait de toute façon mobilisé, car elle est populaire. Mais si notre mouvement a besoin de cette technique pour faire croire en sa vitalité, c’est pour masquer sa désormais réalité squelettique qui tient de nos non-dits politiques et de notre indétermination stratégique.

Mais comme dit lors de mon premier posting, le cocotier sera secoué, pour que ceux qui sont suspendus aux branches redescendent sur terre. C’est la seule façon de les sauver d’une terrible chute.

Alors, vous aurez tout le loisir d’épiloguer sur le fait que j’utilise un pseudo, ça ne change rien au fond du débat. La seule raison qui fait que j’utilise un pseudo, c’est pour éviter que la révélation de mon identité ne vous donne encore l’occasion de vous adonner à vos jeux favoris : insultes et attaques sur la vie privée, et nous détourner du vrai débat.

Au moins là vous ne pourrez que répondre à mes questions ou vous y soustraire de façon éhontée, comme vous le faites si bien depuis des semaines. Mais pas d’inquiétude, un jour vous saurez qui est Alpha Amar, mais pour l’heure ce qui importe, ce n’est pas qui il est, mais ce qu’il dit. Répondez-y si vous voulez mériter au moins notre présomption de bonne foi.

Alpha Amare via cridem





Mardi 8 Février 2011
Boolumbal Boolumbal
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