Aujourd’hui, les problèmes économiques, sociaux et culturels sont légués au second plan. L’on ne parle plus que de la visite du président de la République dans les régions des Hodhs. Une visite dite de prise de contacts entre le chef de l’Etat et les populations autochtones, mais qui est en train de se transformer en visite de campagne. Pas celle que le président mènerait auprès des populations… Il s’agit plutôt d’une campagne savamment préparée et menée par les fonctionnaires et autres acteurs de développement du pays, pour davantage de places au soleil. En effet, tout le monde aura remarqué qu’avec cette présente tournée présidentielle, au sein de la majorité présidentielle particulièrement, l’heure est à la quête de la cooptation individuelle ou tribale. C’est ce qui explique que Nouakchott comme toutes les villes du pays, soient actuellement en état d’hibernation.
En fait, le président s’étant déplacé au Hodh, tous les cadres nationaux, tous les administrateurs, tous les hommes d’affaires et autres commerçants se sont rués vers l’est du pays dans l’espoir de rencontrer le président de la République. Si ce n’est pour une cooptation ou pour la satisfaction d’un désir particulier, c’est pour celui du fils, du frère, du cousin de la tribu. Non seulement, il faut bien profiter de l’opportunité pour renforcer ses rangs ne serait-ce que par une entrevue avec l’hôte de l’heure, mais plus ! En fait, tout le monde a peur. L’histoire démontre qu’à la clôture de chaque visite présidentielle à l’intérieur du pays, la scène publique « évolue », ou plus précisément, change comme des pions d’un jeu d’échecs placé en compétition.
Tout le monde le sait : ceux qui détiennent présentement les rennes de l’administration ne garderont pas forcément leur place, à terme.
Après les audiences qu’il aura accordées à certains hôtes, le chef d’Etat pourrait bien être amené à revoir son dispositif. Tout le monde le dit à Néma : aucune des entrevues qu’il a accordées, n’aurait porté sur des projets de développement national ou sur une cause collective, au contraire ! Il s’agissait tout simplement de renforcer la… tribu ! Les cadres, les notables, les chefs religieux qui se disent tous du parti au pouvoir ont développé dans cette direction. Les partis dits de la majorité ne sont pas resté de côté. Cette fois, ils sont eux aussi entrés en jeu. On les a vus dans crier à tue-tête. On les a vus demander des audiences au président de la République ! Chaque fois, l’objectif est le même : la cooptation personnelle ou tribale. Situation somme toutes, normale quand on sait que les formations politiques du pays qui se sont constituées sur des bases pas forcément originales par rapport à ceux qui existaient, sont loin d’être à la hauteur. Ces partis demeurent nombrilistes et prisonniers de réflexes tribalistes, ramenés au moi réducteur de leurs leaders. Ainsi, la visite présidentielle aux Hodhs n’est finalement pas une visite pour une cause nationale…
La Mauritanie, ses institutions, son avenir et les impératifs de l’heure n’ont intéressé personne. Et dans cette confusion, les tribus ont refait surface. Equation incontournable dans le jeu, la tribu a démontré à l’occasion, qu’elle est la plus simple destination vers laquelle s’acheminent nos politicards de chef de parti pour arracher leurs parts du gâteau « Mauritanie ».
Si les visites présidentielles sont consacrées à cet état de fait qui ne fait que renforcer la position des politiciens opportunistes qui malheureusement gèrent notre présent et notre devenir, si celles-ci sont utilisées par les tribus pour se maintenir voire se renforcer, alors pourquoi les permettre ? Pourquoi utilise-t-on nos fonds publics pour des déplacements présidentiels couteux qui ne rapportent rien au peuple. Ne gagnerait-on pas d’ailleurs à demander au président de rester à Nouakchott et de recevoir au Palais présidentiel ceux qu’il voudrait recevoir ? Cela permettrait en tout cas, d’économiser de nos fonds publics. Et cela permettrait surtout de ne pas nous tympaniser !
Amar Ould Béjà
Source:http://lauthentic.info
En fait, le président s’étant déplacé au Hodh, tous les cadres nationaux, tous les administrateurs, tous les hommes d’affaires et autres commerçants se sont rués vers l’est du pays dans l’espoir de rencontrer le président de la République. Si ce n’est pour une cooptation ou pour la satisfaction d’un désir particulier, c’est pour celui du fils, du frère, du cousin de la tribu. Non seulement, il faut bien profiter de l’opportunité pour renforcer ses rangs ne serait-ce que par une entrevue avec l’hôte de l’heure, mais plus ! En fait, tout le monde a peur. L’histoire démontre qu’à la clôture de chaque visite présidentielle à l’intérieur du pays, la scène publique « évolue », ou plus précisément, change comme des pions d’un jeu d’échecs placé en compétition.
Tout le monde le sait : ceux qui détiennent présentement les rennes de l’administration ne garderont pas forcément leur place, à terme.
Après les audiences qu’il aura accordées à certains hôtes, le chef d’Etat pourrait bien être amené à revoir son dispositif. Tout le monde le dit à Néma : aucune des entrevues qu’il a accordées, n’aurait porté sur des projets de développement national ou sur une cause collective, au contraire ! Il s’agissait tout simplement de renforcer la… tribu ! Les cadres, les notables, les chefs religieux qui se disent tous du parti au pouvoir ont développé dans cette direction. Les partis dits de la majorité ne sont pas resté de côté. Cette fois, ils sont eux aussi entrés en jeu. On les a vus dans crier à tue-tête. On les a vus demander des audiences au président de la République ! Chaque fois, l’objectif est le même : la cooptation personnelle ou tribale. Situation somme toutes, normale quand on sait que les formations politiques du pays qui se sont constituées sur des bases pas forcément originales par rapport à ceux qui existaient, sont loin d’être à la hauteur. Ces partis demeurent nombrilistes et prisonniers de réflexes tribalistes, ramenés au moi réducteur de leurs leaders. Ainsi, la visite présidentielle aux Hodhs n’est finalement pas une visite pour une cause nationale…
La Mauritanie, ses institutions, son avenir et les impératifs de l’heure n’ont intéressé personne. Et dans cette confusion, les tribus ont refait surface. Equation incontournable dans le jeu, la tribu a démontré à l’occasion, qu’elle est la plus simple destination vers laquelle s’acheminent nos politicards de chef de parti pour arracher leurs parts du gâteau « Mauritanie ».
Si les visites présidentielles sont consacrées à cet état de fait qui ne fait que renforcer la position des politiciens opportunistes qui malheureusement gèrent notre présent et notre devenir, si celles-ci sont utilisées par les tribus pour se maintenir voire se renforcer, alors pourquoi les permettre ? Pourquoi utilise-t-on nos fonds publics pour des déplacements présidentiels couteux qui ne rapportent rien au peuple. Ne gagnerait-on pas d’ailleurs à demander au président de rester à Nouakchott et de recevoir au Palais présidentiel ceux qu’il voudrait recevoir ? Cela permettrait en tout cas, d’économiser de nos fonds publics. Et cela permettrait surtout de ne pas nous tympaniser !
Amar Ould Béjà
Source:http://lauthentic.info
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