Dans une intervention sur Cridem, il m’était apparu que le piège du processus d’enrôlement pouvait cacher bien d’autres péripéties et périls qui guettaient les négromauritaniens, un complot ourdi pour non seulement les déposséder de leur nationalité, mais aussi et surtout, ce droit à la terre dont la nationalité est corollaire.
J’ai eu également, dans une autre intervention réorienté les véritables enjeux de ce qu’il est aujourd’hui convenu d’appeler les « enjeux nord – sud » de la Mauritanie, en soulignant notamment aux jeunes du Guidimagha réunis dans un « forum des jeunes du Guidimagha » et à un soit disant rassemblement des jeunes de la vallée que leur combat était ailleurs.
Le processus d’enrôlement est battu en brèches et le refus obstiné des autorités à maintenir le cap contre vents et marées dénotent s’il en est nécessaire du peu de considération qu’il accorde à l’autre Mauritanie, celle de la débrouille, qui vit, je devrais dire qui survit grâce à sa diaspora en Europe, en Afrique centrale, aux Etats-Unis et un peu partout dans le monde.
Cette autre Mauritanie, de la pauvreté, de l’analphabétisme et d’une dizaine de superlatifs ennemis séculaires dont manger à sa faim et étancher sa soif. La plupart du temps, je terminais mes interventions en disant que « si demain aura raison me donnera raison ».
Depuis deux jours une commission dépêchée par les populations du Brakna est à Nouakchott, portant le cri d’alarme de paysans de la vallée désabusée, de ce qui leur arrive : les terres du Walo Barak mais un dicton Halpular dit que « les terres du Walo, comme un nom de famille se transmettent de père en fils ».
Dans une intervention au mois de janvier un acteur politique disait que « la loi 83 127 du 5 juin 1983 » est actuellement détournée de ses objectifs au profit d’hommes d’affaires et d’officiers supérieurs qui s’encombrent d’aucuns scrupules. Plus grave encore est la nouvelle menace qui pointe à l’horizon des fonds vautours et le blanchiment d’argent sale à des fins spéculatives dans l’agrobusiness.
Après le refus des autorités mauritaniennes l’application dans sa forme initiale du schéma directeur de l’aménagement de la vallée du fleuve Sénégal en 1974, je crois que la politique qui s’impose aujourd’hui c’est d’initier un schéma directeur qui s’adapte aux nouvelles donnes et non déposséder la paysannerie, car depuis que le monde est monde aucun pays ne s’est construit sur les cendres de sa paysannerie.
L’absence de vision à long terme des autorités et son improvisation dans la gestion de la chose nationale nous oblige à serrer les coudes pour que ce qui arrive aux bengalais, ne nous arrive pas et que nos terres soient l’héritage que nous léguerons à nos enfants.
Pour se faire, la vallée doit s’unir de Khabou à Diaguily, de Sollou à Gouraye, de Sangué à Dolol, de Maghama à Kaédi, de Sylla à la plaine du Dirol, de Law Samba à Mbotta, Thila, Sorimalé, de Sénoboussobé à Saré souki, de Wothie à Thiénel Halaybé, de Bakaw à Nguorel, de Ndirol à Olologo, de Synthiane à Aly Guélel, de Lobudou à Diatar, de Lexeiba à Tékane, de Mbadwath à Brun, de Khor à Keur macène et de Diawling à Ndiago pour qu’aucun mauritanien ne soit dépossédés et si pour cela il sera nécessaire, après « touche pas ma nationalité, ne touche pas non plus à ma terre » sachant désormais ce qui nous attend, nous sommes prêts à y faire face.
Elimane Goleere
J’ai eu également, dans une autre intervention réorienté les véritables enjeux de ce qu’il est aujourd’hui convenu d’appeler les « enjeux nord – sud » de la Mauritanie, en soulignant notamment aux jeunes du Guidimagha réunis dans un « forum des jeunes du Guidimagha » et à un soit disant rassemblement des jeunes de la vallée que leur combat était ailleurs.
Le processus d’enrôlement est battu en brèches et le refus obstiné des autorités à maintenir le cap contre vents et marées dénotent s’il en est nécessaire du peu de considération qu’il accorde à l’autre Mauritanie, celle de la débrouille, qui vit, je devrais dire qui survit grâce à sa diaspora en Europe, en Afrique centrale, aux Etats-Unis et un peu partout dans le monde.
Cette autre Mauritanie, de la pauvreté, de l’analphabétisme et d’une dizaine de superlatifs ennemis séculaires dont manger à sa faim et étancher sa soif. La plupart du temps, je terminais mes interventions en disant que « si demain aura raison me donnera raison ».
Depuis deux jours une commission dépêchée par les populations du Brakna est à Nouakchott, portant le cri d’alarme de paysans de la vallée désabusée, de ce qui leur arrive : les terres du Walo Barak mais un dicton Halpular dit que « les terres du Walo, comme un nom de famille se transmettent de père en fils ».
Dans une intervention au mois de janvier un acteur politique disait que « la loi 83 127 du 5 juin 1983 » est actuellement détournée de ses objectifs au profit d’hommes d’affaires et d’officiers supérieurs qui s’encombrent d’aucuns scrupules. Plus grave encore est la nouvelle menace qui pointe à l’horizon des fonds vautours et le blanchiment d’argent sale à des fins spéculatives dans l’agrobusiness.
Après le refus des autorités mauritaniennes l’application dans sa forme initiale du schéma directeur de l’aménagement de la vallée du fleuve Sénégal en 1974, je crois que la politique qui s’impose aujourd’hui c’est d’initier un schéma directeur qui s’adapte aux nouvelles donnes et non déposséder la paysannerie, car depuis que le monde est monde aucun pays ne s’est construit sur les cendres de sa paysannerie.
L’absence de vision à long terme des autorités et son improvisation dans la gestion de la chose nationale nous oblige à serrer les coudes pour que ce qui arrive aux bengalais, ne nous arrive pas et que nos terres soient l’héritage que nous léguerons à nos enfants.
Pour se faire, la vallée doit s’unir de Khabou à Diaguily, de Sollou à Gouraye, de Sangué à Dolol, de Maghama à Kaédi, de Sylla à la plaine du Dirol, de Law Samba à Mbotta, Thila, Sorimalé, de Sénoboussobé à Saré souki, de Wothie à Thiénel Halaybé, de Bakaw à Nguorel, de Ndirol à Olologo, de Synthiane à Aly Guélel, de Lobudou à Diatar, de Lexeiba à Tékane, de Mbadwath à Brun, de Khor à Keur macène et de Diawling à Ndiago pour qu’aucun mauritanien ne soit dépossédés et si pour cela il sera nécessaire, après « touche pas ma nationalité, ne touche pas non plus à ma terre » sachant désormais ce qui nous attend, nous sommes prêts à y faire face.
Elimane Goleere
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