Le gouvernement peut-il faire face aux défis ?



Le gouvernement peut-il faire face aux défis ?
C’est un été chaud, au propre comme au figuré, que vivent les mauritaniens en cette période où les défis sont nombreux et multiformes : terrorisme, hausse des prix des denrées de première nécessité, délestage d’électricité, mauvaise évacuation des eaux usées...

Face à cette situation de plus en plus intenable, la question qui taraude tous les esprits est de savoir si l’actuelle équipe gouvernementale est en mesure de relever les nombreux défis auxquels elle est confrontée.

Si les Mauritaniens ont élu le président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz à la magistrature suprême c’est parce que l’homme incarne à leurs yeux un immense espoir de « changement constructif ».

Désabusés par quatre décennies de gabegie et de mauvaise gestion, les mauritaniens rêvent du minimum nécessaire pour assurer une vie décente. Ils caressent le rêve d’être dans une capitale où lorsque la pluie survient, les eaux usées sont vite évacuées à travers des canalisations qui tardent à être faites.

Ils rêvent d’un monde où les services de base comme l’eau, la santé, l’éducation et surtout l’électricité, sont assurés aux populations.

Ils rêvent d’une Somelec qui si elle est contrainte de procéder à des coupures d’électricité, prend la peine d’en avertir à temps les usagers ou du moins de donner des explications sur les raisons de ces délestages de plus en plus fréquents et qui touchent désormais toutes les moughataa de la capitale avec toutefois des zones plus souvent « coupées » que les autres.

Comme c’est le cas de Dar Naim sevrée d’électricité depuis plus de quarante huit heures, occasionnant d’énormes dégâts pour les usagers dont les rations alimentaires pourrissent et pour les commerçants impuissants qui voient leurs marchandises, d’une valeur de plusieurs millions d’ouguiyas, fondre comme du beurre sous un soleil ardent.

Mais le cas le plus grave est celui du dispensaire de Toujounine qui n’échappe pas aux délestages intempestifs de la Somelec au grand dam des malades et même du personnel. Ce dernier reste plusieurs heures durant sans savoir quoi faire.

Aussi paradoxale que cela puisse paraître, cette circonscription médicale ne dispose toujours pas de groupe électrogène. Pourtant lors de la visite qu’il a effectué il y a plusieurs mois dans cette moughataa, le président de la République avait donné instruction ferme afin que ce poste de santé soit doté d’une ambulance et d’un groupe. Les responsables du dispensaire recevront l’ambulance mais pas le reste. Allez savoir pourquoi…

Par ailleurs, les pluies qui viennent de s’abattre sur Nouakchott et sur plusieurs autres villes de l’intérieur du pays ont irrité les populations. A Nouakchott, les citoyens sont irrités par le fait que cinquante ans après l’indépendance, il n’y ait toujours pas de canaux d’évacuations des eaux.

Les populations des quartiers pauvres qui fondent un immense espoir sur le gouvernement, n’ont pas apprécié le retard pris par les autorités pour s’enquérir de leur situation et surtout les moyens mobilisés pour leur venir en aide.

A Rosso également où la pluie a fait d’énormes dégâts entraînant mort d’homme, la frustration des populations est encore plus forte.

Certes le Premier ministre s’y est rendu après la visite effectuée par le ministre de l’Intérieur et le commissaire aux Droits de l’Homme, mais comme on l’a déjà écrit dans notre précédente édition c’est le médecin après la mort.

Cette réaction tardive du PM a fait dire à certaines langues que sa mollesse et son manque de charisme indiquent qu’il n’est pas l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Les mêmes sources vouent aux gémonies également plusieurs membres du gouvernement.

Expliquant que ces ministres n’ont pas l’envergure pour faire face aux nombreux défis qui se posent actuellement au pays. Autant dire que le président de la République doit changer d’équipe et dénicher un PM suffisamment compétent et expérimenté et surtout capable de prendre des initiatives en des périodes difficiles.

Bref, une équipe composée d’hommes et de femmes capables d’accompagner la volonté du président de la République d’amarrer le pays vers la voie du progrès, du bien être social et du développement. En attendant, tous les observateurs s’accordent à dire que la durée de vie de l’actuelle équipe gouvernementale sera courte …


Source: Le veridique

Samedi 5 Septembre 2009
Boolumbal Boolumbal
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