Les Ongs des droits de l’homme mauritaniennes, en première ligne de la société civile, sont à la pointe du combat et s’impliquent activement dans des dossiers encombrants comme l’esclavage, l’exploitation des mineures, les déportés et tant d’autres sujets de grande préoccupation.Regroupées autour d’un cadre structuré et dynamique dénommé le Fonadh, ces organisations s’activent pour dénoncer les pratiques inhumaines et dégradantes qui sévissent dans le pays.
Si dans la pratique ces Ongs font du travail concret, force est de reconnaître qu’elles ont davantage besoin d’un renforcement de leur capacité tant sur le plan des compétences que de la méthodologie. Elles ont aussi beaucoup à faire sur le plan de l’éthique et de la déontologie pour agir de la manière la plus responsable et la plus respectable. Il est vrai que ces insuffisances sont ressenties par toute la société civile nationale, mais cela ne doit nullement être une raison pour passer outre des considérations d’ordre juridiques et mêmes morales. Autrement dit tout défenseur des droits de l’homme doit posséder les outils qu’il faut à l’instar d’un médecin pour mener à bien sa mission. Nous avons besoin d’hommes et de femmes à la hauteur des nombreux défis qui interpellent tout un chacun. Actuellement, les défenseurs des droits humains sont fortement mobilisés et sont en alerte maximum pour dénoncer des cas d’esclavage ayant impliqué des individus. La justice a rendu tout dernièrement un verdict à l’encontre d’une femme qui écopa de 6 mois de prison pour être accusée d’avoir détenu en esclavage des mineures dans un quartier de Nouakchott. Ce jugement si minime soit-il est considéré comme un pas de franchi dans la lutte que ces organisations mènent en vue de mettre un terme à de telles pratiques criminalisées par la loi mais dont les auteurs arrivaient à trouver des mains protectrices en cas de plainte portées contre eux. Les Ongs de défense des droits de l’homme sont formelles : il s’agit de lutter contre l’impunité par l’application stricte de la loi .Mais s’agit –il tout simplement de s’arrêter au stade de simples condamnations par des déclarations ou plutôt d’user de moyens de pression légales plus forts pour contraindre la justice à sévir avec plus de rigueur contre ceux qui s’adonnent à de tels actes rétrogrades et avilissants. Les Ongs qui s’activent dans le dossier de l’esclavage ont déjà marqué des avancées appréciables qu’il faut encourager.
Mais elles ont encore du mal à sortir des vieux schémas consistant à dénoncer des cas en se contentant de tenir la responsabilité d’un côté. L’esclavage a une dimension sociale, morale, économique et politique. Il faudrait cerner tous ces aspects pour voir la réalité dans toutes ses facettes. Les Ongs doivent tenir des publications régulières pour pouvoir faire une évaluation de ce mal dans le pays. Mener des enquêtes sociales pour mieux dresser une cartographie de ce phénomène à travers les différentes localités du pays. Sur cette base pourraient se dégager tes tendances et des comparaisons intéressantes sur cette question. Des rapports périodiques permettront ainsi de mieux appréhender l’évolution des batailles menées pour éradiquer cette pratique et de toutes les formes d’injustices de façon plus globale.
Cheikh Tidiane Dia
Si dans la pratique ces Ongs font du travail concret, force est de reconnaître qu’elles ont davantage besoin d’un renforcement de leur capacité tant sur le plan des compétences que de la méthodologie. Elles ont aussi beaucoup à faire sur le plan de l’éthique et de la déontologie pour agir de la manière la plus responsable et la plus respectable. Il est vrai que ces insuffisances sont ressenties par toute la société civile nationale, mais cela ne doit nullement être une raison pour passer outre des considérations d’ordre juridiques et mêmes morales. Autrement dit tout défenseur des droits de l’homme doit posséder les outils qu’il faut à l’instar d’un médecin pour mener à bien sa mission. Nous avons besoin d’hommes et de femmes à la hauteur des nombreux défis qui interpellent tout un chacun. Actuellement, les défenseurs des droits humains sont fortement mobilisés et sont en alerte maximum pour dénoncer des cas d’esclavage ayant impliqué des individus. La justice a rendu tout dernièrement un verdict à l’encontre d’une femme qui écopa de 6 mois de prison pour être accusée d’avoir détenu en esclavage des mineures dans un quartier de Nouakchott. Ce jugement si minime soit-il est considéré comme un pas de franchi dans la lutte que ces organisations mènent en vue de mettre un terme à de telles pratiques criminalisées par la loi mais dont les auteurs arrivaient à trouver des mains protectrices en cas de plainte portées contre eux. Les Ongs de défense des droits de l’homme sont formelles : il s’agit de lutter contre l’impunité par l’application stricte de la loi .Mais s’agit –il tout simplement de s’arrêter au stade de simples condamnations par des déclarations ou plutôt d’user de moyens de pression légales plus forts pour contraindre la justice à sévir avec plus de rigueur contre ceux qui s’adonnent à de tels actes rétrogrades et avilissants. Les Ongs qui s’activent dans le dossier de l’esclavage ont déjà marqué des avancées appréciables qu’il faut encourager.
Mais elles ont encore du mal à sortir des vieux schémas consistant à dénoncer des cas en se contentant de tenir la responsabilité d’un côté. L’esclavage a une dimension sociale, morale, économique et politique. Il faudrait cerner tous ces aspects pour voir la réalité dans toutes ses facettes. Les Ongs doivent tenir des publications régulières pour pouvoir faire une évaluation de ce mal dans le pays. Mener des enquêtes sociales pour mieux dresser une cartographie de ce phénomène à travers les différentes localités du pays. Sur cette base pourraient se dégager tes tendances et des comparaisons intéressantes sur cette question. Des rapports périodiques permettront ainsi de mieux appréhender l’évolution des batailles menées pour éradiquer cette pratique et de toutes les formes d’injustices de façon plus globale.
Cheikh Tidiane Dia
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