
La politique agit en profondeur sur la vie de tous les gens d’une nation. Aziz pouvait difficilement choisir des hommes en dehors de ses soutiens, des amis de ses soutiens, se passer des avis de ses conseillers qui soutiennent d’autres cousins, d’autres amis etc. C’est la logique du pouvoir en Mauritanie.
Pourquoi a-t-on choisi alors Mint Mouknasse au poste de ministre aux affaires étrangères ? Pourquoi pas Raiss ? Pourtant, il est un fin négociateur. Les pourparlers de Dakar en sont la preuve. Ce dernier est parachuté à la BCM.
Une femme aux affaires étrangères dans un pays qualifié d’arabo négro berbère suscite des questionnements. Qui est derrière la nomination de Naha ? La seule femme qui assurait en Mauritanie un gabarie politique sans précédent. Une femme qui a eu la chance d’être chef d’un parti politique et d’être à tort ou à raison proche des plus forts. Une femme qui a hérité la place de son père. Elle appartient à cette classe des familles qui ont la qualité humaine, négative soit-elle, ou positive, de profiter de la politique en exploitant le passé de leur parent.
« Je suis une femme issue d’une famille qui fut coiffé par un fin diplomate. Mon père est l’un des éminent ministre des affaires étrangère du pays ». Précise-t-elle au cours d’un récent entretien à la radio.
Aucune expérience dans le domaine sauf, bien sûr, l’exploitation de la carrière politique de son défunt père.
Ce n’est pas, par ailleurs, à travers des diplômes en sciences politiques que ce poste doit être attribué. Celui-ci est inhérent à la qualité et la personnalité de celui qui doit l’occuper. Un vaste carnet d’adresse. L’amitié entre le Chef de l’Etat et son ministre des affaires étrangère est ‘déterminante’. La vision doit être la même. Au fait qu’est ce qu’alors la mission du secrétaire d’Etat aux affaires étrangères ?
Un bon diplomate doit cultiver la culture d’adaptabilité et l’aptitude d’être coopérant. Il doit avoir, pour ainsi dire, la capacité de résoudre, par négociation, rapidement les problèmes les plus difficiles. « Telle était la description qu'Ottavio Maggi donnait du diplomate idéal dans son De legato, publié en 1596. Certains aspects de cette culture peuvent paraître quelque peu anachroniques, mais les diplomates qui, l'heure de la retraite sonnée, se sentent devenir mémorialistes restent aujourd'hui encore très exigeants et prêtent nombre de qualités à leurs pairs - et sans doute un peu à eux-mêmes. Tous n'ont pas, en effet, la modestie de M. de Noyelle qui, accueillant un jeune collègue, lui déclarait : « Ce qu'il faut à cette Maison, ce ne sont pas des génies exceptionnels, mais d'honnêtes médiocrités, comme vous et moi… » Nicolson dresse une impressionnante liste : sincérité, exactitude, sang-froid, patience, bonne humeur, modestie, loyauté, intelligence, savoir, discernement, prudence, hospitalité, charme, activité, courage et tact seraient les caractéristiques du diplomate du XXe siècle ». (Universalis 2004). Qu’en-est-il de la diplomatie mauritanienne au 21 siècle ?
Celle-ci sera de plus en plus influencée par des décisions liée aux relations interétatiques et la crainte des attaques des groupes salafistes . Désormais, l’approche sécuritaire s’impose par le phénomène du terrorisme qui contribuerait sans cesse à accroître ou décroitre le rôle de la diplomatie.
m_barrada@yahoo.fr
Source : La Tribune n°464
Pourquoi a-t-on choisi alors Mint Mouknasse au poste de ministre aux affaires étrangères ? Pourquoi pas Raiss ? Pourtant, il est un fin négociateur. Les pourparlers de Dakar en sont la preuve. Ce dernier est parachuté à la BCM.
Une femme aux affaires étrangères dans un pays qualifié d’arabo négro berbère suscite des questionnements. Qui est derrière la nomination de Naha ? La seule femme qui assurait en Mauritanie un gabarie politique sans précédent. Une femme qui a eu la chance d’être chef d’un parti politique et d’être à tort ou à raison proche des plus forts. Une femme qui a hérité la place de son père. Elle appartient à cette classe des familles qui ont la qualité humaine, négative soit-elle, ou positive, de profiter de la politique en exploitant le passé de leur parent.
« Je suis une femme issue d’une famille qui fut coiffé par un fin diplomate. Mon père est l’un des éminent ministre des affaires étrangère du pays ». Précise-t-elle au cours d’un récent entretien à la radio.
Aucune expérience dans le domaine sauf, bien sûr, l’exploitation de la carrière politique de son défunt père.
Ce n’est pas, par ailleurs, à travers des diplômes en sciences politiques que ce poste doit être attribué. Celui-ci est inhérent à la qualité et la personnalité de celui qui doit l’occuper. Un vaste carnet d’adresse. L’amitié entre le Chef de l’Etat et son ministre des affaires étrangère est ‘déterminante’. La vision doit être la même. Au fait qu’est ce qu’alors la mission du secrétaire d’Etat aux affaires étrangères ?
Un bon diplomate doit cultiver la culture d’adaptabilité et l’aptitude d’être coopérant. Il doit avoir, pour ainsi dire, la capacité de résoudre, par négociation, rapidement les problèmes les plus difficiles. « Telle était la description qu'Ottavio Maggi donnait du diplomate idéal dans son De legato, publié en 1596. Certains aspects de cette culture peuvent paraître quelque peu anachroniques, mais les diplomates qui, l'heure de la retraite sonnée, se sentent devenir mémorialistes restent aujourd'hui encore très exigeants et prêtent nombre de qualités à leurs pairs - et sans doute un peu à eux-mêmes. Tous n'ont pas, en effet, la modestie de M. de Noyelle qui, accueillant un jeune collègue, lui déclarait : « Ce qu'il faut à cette Maison, ce ne sont pas des génies exceptionnels, mais d'honnêtes médiocrités, comme vous et moi… » Nicolson dresse une impressionnante liste : sincérité, exactitude, sang-froid, patience, bonne humeur, modestie, loyauté, intelligence, savoir, discernement, prudence, hospitalité, charme, activité, courage et tact seraient les caractéristiques du diplomate du XXe siècle ». (Universalis 2004). Qu’en-est-il de la diplomatie mauritanienne au 21 siècle ?
Celle-ci sera de plus en plus influencée par des décisions liée aux relations interétatiques et la crainte des attaques des groupes salafistes . Désormais, l’approche sécuritaire s’impose par le phénomène du terrorisme qui contribuerait sans cesse à accroître ou décroitre le rôle de la diplomatie.
m_barrada@yahoo.fr
Source : La Tribune n°464