Le bourbier mauritanien : quelle sagesse nous faut-il pour sortir de l’impasse ?

Ceci dit, l’actualité nationale n’aura jamais été prolifique que par les temps qui passent où d’un côté, le gouvernement, dirigé par le Premier ministre se congratuler d’avoir réalisé ce qu’il qualifie d’exploit qui mérite d’être salué, reconnu et poursuivi, alors qu’aux yeux de l’opposition, notamment ces parlementaires qui ont connaissance point par point des grandes lignes de la politique du gouvernement, il ne s’agit que d’un chapelet de revers et d’échecs.



Le bourbier mauritanien : quelle sagesse nous faut-il pour sortir de l’impasse ?
D’emblée, nous nous excusons auprès des fidèles de notre chronique « le volcan » de ne pas pouvoir tenir au rythme des évolutions politiques et socioéconomiques nationales, qui suscitent régulièrement de notre part, des interprétations, dont le but ultime n’est pas de créer de la diversion, mais d’éveiller une véritable prise de conscience, chez notre élite au pays et notre diaspora expatriée, pour que ces deux mamelles utiles au devenir de la nation dispose d’un micro forum capable de fertiliser leur vision positive à la Mauritanie unie, réconciliée avec elle-même et prospère.

Ceci dit, l’actualité nationale n’aura jamais été prolifique que par les temps qui passent où d’un côté, le gouvernement, dirigé par le Premier ministre se congratuler d’avoir réalisé ce qu’il qualifie d’exploit qui mérite d’être salué, reconnu et poursuivi, alors qu’aux yeux de l’opposition, notamment ces parlementaires qui ont connaissance point par point des grandes lignes de la politique du gouvernement, il ne s’agit que d’un chapelet de revers et d’échecs.



Un duel politique très long et marrant où le citoyen lambda ne comprend rien, à part ce discours de l’opposition dénonçant la flambée des prix et l’injustice sociale, même si en parlant de raisons liés à l’ordre mondial et à des passifs hérités du passé, ce même mauritanien refuse de déchiffrer au clair le message, s’en prenant aux pouvoirs publics sans la moindre pitié.

L’autre facette déplorable de ce volcan qui met le pays sur des braises ardentes, à une période où les violences gagnent les pays voisins du Maghreb tels que la Tunisie et l’Algérie, faisant plusieurs morts parmi les manifestants, est ce bête dossier – appelons-le ainsi- qui divise la classe politique et sociale de long en large, de manière verticale et horizontale suscitant de grands désarrois qui ne sont guère de nature à rassurer les grandes orientations de l’actuelle Mauritanie, basée sur la lutte impitoyable contre l’esclavage et pour l’avènement de droits de l’homme réels à toutes les composantes du pays.

Il ne s’agit pas d’enfreindre la justice ou de permettre de piétiner la force Etat, mais, de remédier de fil à aiguille, la chaîne pour qu’au départ il n’y est pas de cas d’esclavage, que les auteurs de ces viles pratiques répondent de leurs fractions, que la police et les juges soient plus initiés sur les mesures à prendre pour de telles violations, mais de l’autre côté, il faut que la loi s’exerce par elle-même, sans abus, ni manquement, loin de tout acte de nature à déstabiliser un pays fragilisé par des systèmes politiques corrompus l’ayant édifié sur des bases malsaines, qui continuent de porter un coup dur aux actuelles autorités, manifestement animées de bonnes intentions, mais qui restent confrontées aux mauvaises volontés et aux mentalités rétrogrades, sinon non pas les moyens de leurs grandes ambitions comme elles ont, selon leur affirmation assuré avoir achevé le retour des réfugiés.

Mais ce dernier n’est pas le seul mal de la Mauritanie qui permet de crier victoire. Il faut avoir le courage de traiter le choses de face, à l’instar de ces Etats qui ont connu des passifs humanitaires, des périodes d’esclavages, mais qui main dans la main, ont cicatrisé les maux, refusant de les vivre revivre comme des bombes nucléaires toujours prêtes à exploser.

D’ailleurs ce dossier plus connu sous le nom du militant esclavagiste Biram, ne plait pas du tout à la majorité des mauritaniens, issus de toutes les communautés, qui pensent qu’il a été traité de manière imprudente, même si le verdict prononcé semble avoir fait l’objet de bons égards de la part de certains observateurs, alors que d’autres pensent que seul l’acquittement est le jugement le plus juste pour cette cause esclavagiste fortement nourrie par une société réfractaire, également sujette à des contraintes économiques et intellectuelles qui ne favorisent pas encore son refus à l’asservissement.

Sur un autre plan, il y a lieu de se féliciter que ces français tués au Niger par des présumés membres d’AQMI n’ont pas connu ce triste sort en Mauritanie, sinon ce sera vraiment le point de non retour après l’assassinat des touristes français en décembre 2007 non loin d’Aleg.

Mais, en cherchant plutôt à sévir dans le Mali et le Niger plutôt qu’en Mauritanie, ne sommes-nous pas en droit de reconnaître que l’armée mauritanienne, comme elle le répète régulièrement- maîtrise parfaitement le territoire et impose sa loi, obligeant les terroristes à s’exiler sous d’autres cieux pour imposer leur terreur et leur rançonnage ? Ceci est d’autant plus vrai si l’on sait que le rallye Africa Race vient de traverser la Mauritanie sans le moindre problème.

A cela s’ajoute aussi les nombreux démantèlements faits ces dernières semaines parmi les réseaux du trafic de la drogue et les islamistes qui réconfortent de plus en plus cette bonne image de la Mauritanie, renforcée par l’arrivée récente de touristes à Atar.

Sur un autre plan, notons que cette conférence de presse du chef de file de l’opposition et président du Rfd, considéré avoir définitivement enterré la hache de guerre avec l’actuel pouvoir, mais renouant désormais avec son discours critique des autorités, n’est guère à rassurer sur les perspectives du dialogue politique, qui étaient pour certains inévitables après le renoncement des opposants aux marches et meetings.

Mais la semaine prochaine, avec au programme des manifestations pacifiques de la COD montre si besoin est que la corde s’est plutôt cassée et que ni la majorité, ni l’opposition ne cherche à la raccommoder pour ménager au pays des impasses inopportunes, à des périodes où le Maghreb se révolte contre l’inflation galopante …

Même chose pour l’une des centrales professionnelles qui vient aussi accabler le pouvoir et accuser le Premier ministre de se moquer avec la bénédiction du patronat de la situation des travailleurs.

Autant d’ingrédients qui ne sont guère à rassurer sur le devenir du pays, qui doivent interpeller gouvernants et gouvernés à dépasser leurs passions politiciennes et à s’éloigner de tout orgueil fatal pour se mettre immédiatement à résoudre les grands maux de la Mauritanie au cas par cas.

Ahmed Ould Bettar

source:Ahmed ould bettar viacridem.org

Mardi 11 Janvier 2011
Boolumbal Boolumbal
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