La trahison : l'exemple qui cache la forêt...



La trahison : l'exemple qui cache la forêt...
Aziz l’a bien rappelé dans une interview, le pouvoir en Mauritanie ne se décrète pas par la rue. Il en sait quelque chose et depuis 1978, nous en savons tous quelque chose. En Mauritanie plus qu’ailleurs le pouvoir se prend par la trahison, se garde par l’ingratitude. De même pour l’opposition : pourquoi est-elle dans cet état ? Car elle s’est tellement trahie elle-même qu’elle ne sait plus de quel côté combattre l’ennemi : extérieur ou intérieur…
1978- l’armée trahit le pacte républicain
Depuis elle tient le pouvoir
Depuis quiconque prend le pouvoir a trahi pour le prendre
On peut donc dire que depuis 1978, la trahison fait les chefs de l’armée
Enseigne-t-on cela dans la formation militaire officiellement ?
Ne pas l’enseigner c’est ridiculiser l’enseignement
Car chaque soldat, chaque officier sait que les chefs qui arrivent, arrivent en trahissant leurs chefs
Et cela fait 32 ans de ça dure.
Côté civils : sans aller très loin
Passons sur le comportement de tous les hommes politiques qui ont fait allégeance aux militaires depuis 1978, bien qu’il s’agisse là d’une trahison du pacte républicain, de l’idéal démocratique et de l’avenir du peuple

Laissons ces hommes politiques-là de toutes les connivences avec tous les pouvoirs militaires successifs. Chez eux, la trahison des convictions présumées est un sacerdoce.
Voyons juste du côté des ténors de l’opposition historique, gardiens de la morale et du bel exemple qui se sont distingués pendant plus de 15 ans au service de l’étiquette intacte !
2007- Messoud ouvre le bal d’une trahison historique, en abandonnant le candidat des civils pour le candidat des militaires sorti de nulle part.

Restait chez ces gens-là, le dernier des Mohicans, maître AOD
2008- En prenant acte du coup d’état, il trahit d’un trait le pacte républicain, son idéal en prenant le parti des militaires contre un civil démocratiquement élu.
Entre-temps, combien d’élus, de compagnons ont trahi leur camp pour rejoindre tel et tel…
Bilan : les faits sont têtus : Qui n’a pas trahi ? Qui ne s’est pas trahi ? Qui peut dire je vaux mieux qu’un traître au pacte républicain, à la conscience nationale ?

Moralité : Aziz ne tombera jamais par la rue ou les urnes mais par la trahison car comme l’épée, qui vint par la trahison partira par la trahison. Alors si vous voulez le changement, cherchez le traître potentiel, entourez-le car dès qu’il saura que trahissant il sera suivi par la règle désormais d’or dans l’armée mauritanienne, celle du coup d’état sans coup de feu, alors il trahira et Aziz partira.
L’art de la trahison, voilà le seul moyen de changer non pas de régime mais de tête.
Quant à la rue… c’est un affrontement trop direct, trop franc, alors que culturellement nous sommes des as du poignard dans le dos, de la vengeance sans que celui qui reçoit le coup ne sache de qui il vient de peur qu’il puisse rêver à une autre vengeance…
La politique chez nous, bien plus qu’ailleurs n’est qu’une affaire de trahison, voilà pourquoi nous en sommes là.

Hélas...
chez vlane

Mercredi 27 Avril 2011
Boolumbal Boolumbal
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