Le Président de la République nous a promis un recrutement à l’Université, et la promesse a été politisée, semble-t-il, par le gouvernement, martèlent des membres de l’Association des docteurs scientifiques mauritaniens lors d’une conférence de presse tenue la semaine passée. « Notre enseignement supérieur : de l’agonie douloureuse à la mort silencieuse, bougeons ». Tel est le slogan des docteurs activistes.
Suite à leur entretien avec le président, la conséquence, pour ainsi dire, était rapide : « le gouvernement a annoncé le recrutement de 60 professeurs pour l’ensemble des structures d’enseignement supérieur ».
Le besoin avoisine-t-il la soixantaine ? Tant s’en faut, explique les universitaires de la faculté des sciences. Une mesure populiste ? En effet, la situation transcrite par les acteurs de ladite association est alarmante.
Certains parmi eux confirment qu’ils ont perçu durant 6 mois des montants dérisoires, soit 60000 ouguiyas pour les uns et 12000 pour les autres et que la médiocrité ‘s’accentuera’. Quelles en sont les explications?
Les étudiants n’ont débuté leur année scolaire que tardivement. Des modules ont été omis. Et l’université continuera de livrer des diplômes ne reflétant point la qualité académique. Seule la faculté des sciences a besoin de 70 professeurs alors que le recrutement de 60 concerne l’université de Nouakchott, l’Institut Supérieur de Comptabilité et d’Administration des Entreprises (ISCAE) et l’Institut Supérieur d'Enseignement Technologique (ISET).
Cependant, les membres de l’association des docteurs scientifiques déclarent solennellement qu’ils ne participent guère au concours de recrutement récemment annoncé.
Avec le nouveau système (LMD), l’université aurait besoin de plus de trois cent professeurs. Alors que celle –ci fonctionne toujours et en grande partie par les efforts des vacataires qui n’ont aucun droit. Ainsi, depuis 2007 l’université n’a établi aucun contrat, des enseignants pourtant ayant enseigné dans des universités de qualité continuent, ici, de vivre dans une précarité inexplicable, sans respect, sans dignité. Et ils risquent bel et bien de fuir le pays.
Par ailleurs, afin d’établir une base de données, l’université de Nouakchott a réclamé cette année aux vacataires de déposer leurs dossiers auprès du rectorat. « Toutefois, des docteurs, des doctorants expérimentés ont été, tout simplement, mal classés, car ils ont ‘conçu’ des dossiers (diplômes, cv) tout en omettant leurs attestations d’enseignement.
Pourtant, ces enseignants sont connus localement et à l’extérieur. Il est commun, d’ailleurs, que les universités cherchent les professeurs qualifiés ici, il semble qu’on leur met des bâtons dans les roues. Pour quelle raison ? D’autres universitaires doctorants sont relégués au second plan cause due essentiellement à la commission nationale d’équivalence des diplômes.
A titre d’illustration, depuis le changement du système des études supérieures au Maroc de DEA (BAC plus 5) au DESA (BAC plus 6 ans d’études conditionnées par une recherche soutenue devant un jury), les commissions de l’université de Nouakchott de sélections des diplômes les considèrent comme des titulaires du DEA. Alors que suivant les textes régissant les études supérieures, leurs diplômes sont assimilés à un titre de doctorat de troisième cycle voire un magister (bac +6). La commission nationale de l’équivalence des diplômes ne s’est pas réunie depuis belle lurette. Quelles sont les causes et les conséquences de tels actes?
Si l’on en croit les diplômés du Maroc, il est question de leur barrer le chemin en faveur d’autres diplômes car l’université n’accepte que les magisters (de l’Egypte, de l’Irak et des autres pays du proche et moyen orient et le doctorat de troisième cycle de l’Algérie, ou du Sénégal).
Les diplômes sénégalais ont une particularité; avec un DEA (appuyé par un mémoire) et une deuxième année de recherche sans soutenance l’étudiant obtient un doctorat de troisième cycle (Bac +6), alors qu’au Maroc, il fallait deux ans d’études et une soutenance le plus souvent en troisième année (cas des facultés des sciences juridiques économiques et sociales). Que faire pour corriger cette injustice ? » (NDR)
Par Mohamed Fouad Barrada
m_barrada@yahoo.fr
Source : Barrada.unblog
Suite à leur entretien avec le président, la conséquence, pour ainsi dire, était rapide : « le gouvernement a annoncé le recrutement de 60 professeurs pour l’ensemble des structures d’enseignement supérieur ».
Le besoin avoisine-t-il la soixantaine ? Tant s’en faut, explique les universitaires de la faculté des sciences. Une mesure populiste ? En effet, la situation transcrite par les acteurs de ladite association est alarmante.
Certains parmi eux confirment qu’ils ont perçu durant 6 mois des montants dérisoires, soit 60000 ouguiyas pour les uns et 12000 pour les autres et que la médiocrité ‘s’accentuera’. Quelles en sont les explications?
Les étudiants n’ont débuté leur année scolaire que tardivement. Des modules ont été omis. Et l’université continuera de livrer des diplômes ne reflétant point la qualité académique. Seule la faculté des sciences a besoin de 70 professeurs alors que le recrutement de 60 concerne l’université de Nouakchott, l’Institut Supérieur de Comptabilité et d’Administration des Entreprises (ISCAE) et l’Institut Supérieur d'Enseignement Technologique (ISET).
Cependant, les membres de l’association des docteurs scientifiques déclarent solennellement qu’ils ne participent guère au concours de recrutement récemment annoncé.
Avec le nouveau système (LMD), l’université aurait besoin de plus de trois cent professeurs. Alors que celle –ci fonctionne toujours et en grande partie par les efforts des vacataires qui n’ont aucun droit. Ainsi, depuis 2007 l’université n’a établi aucun contrat, des enseignants pourtant ayant enseigné dans des universités de qualité continuent, ici, de vivre dans une précarité inexplicable, sans respect, sans dignité. Et ils risquent bel et bien de fuir le pays.
Par ailleurs, afin d’établir une base de données, l’université de Nouakchott a réclamé cette année aux vacataires de déposer leurs dossiers auprès du rectorat. « Toutefois, des docteurs, des doctorants expérimentés ont été, tout simplement, mal classés, car ils ont ‘conçu’ des dossiers (diplômes, cv) tout en omettant leurs attestations d’enseignement.
Pourtant, ces enseignants sont connus localement et à l’extérieur. Il est commun, d’ailleurs, que les universités cherchent les professeurs qualifiés ici, il semble qu’on leur met des bâtons dans les roues. Pour quelle raison ? D’autres universitaires doctorants sont relégués au second plan cause due essentiellement à la commission nationale d’équivalence des diplômes.
A titre d’illustration, depuis le changement du système des études supérieures au Maroc de DEA (BAC plus 5) au DESA (BAC plus 6 ans d’études conditionnées par une recherche soutenue devant un jury), les commissions de l’université de Nouakchott de sélections des diplômes les considèrent comme des titulaires du DEA. Alors que suivant les textes régissant les études supérieures, leurs diplômes sont assimilés à un titre de doctorat de troisième cycle voire un magister (bac +6). La commission nationale de l’équivalence des diplômes ne s’est pas réunie depuis belle lurette. Quelles sont les causes et les conséquences de tels actes?
Si l’on en croit les diplômés du Maroc, il est question de leur barrer le chemin en faveur d’autres diplômes car l’université n’accepte que les magisters (de l’Egypte, de l’Irak et des autres pays du proche et moyen orient et le doctorat de troisième cycle de l’Algérie, ou du Sénégal).
Les diplômes sénégalais ont une particularité; avec un DEA (appuyé par un mémoire) et une deuxième année de recherche sans soutenance l’étudiant obtient un doctorat de troisième cycle (Bac +6), alors qu’au Maroc, il fallait deux ans d’études et une soutenance le plus souvent en troisième année (cas des facultés des sciences juridiques économiques et sociales). Que faire pour corriger cette injustice ? » (NDR)
Par Mohamed Fouad Barrada
m_barrada@yahoo.fr
Source : Barrada.unblog
Actualités













