La lutte l’esclavage prend du tonus : renvoi massif de mineurs par leurs employés

Beaucoup reste à faire pour un démarrage irréversible et effectif de la lutte contre l’esclavage. Toutefois, des signes inédits viennent aujourd’hui montrer que ce combat prend de plus en plus du tonus et de la vitalité, surtout après la condamnation à 6 mois ferme de prison d’une maîtresse mauritanienne, accusée par la justice mauritanienne d’exploitation d’enfants sans rémunération.



La lutte l’esclavage prend du tonus : renvoi massif de mineurs par leurs employés
Beaucoup reste à faire pour un démarrage irréversible et effectif de la lutte contre l’esclavage. Toutefois, des signes inédits viennent aujourd’hui montrer que ce combat prend de plus en plus du tonus et de la vitalité, surtout après la condamnation à 6 mois ferme de prison d’une maîtresse mauritanienne, accusée par la justice mauritanienne d’exploitation d’enfants sans rémunération.

Une avancée d’ailleurs reconnue par SOS-esclaves dans sa dernière note d’information, où cette ONG de défense des droits de l’homme, particulièrement de l’esclavage, avait déploré tout de même que cette percée louable risque de ne pas faire long feu devant ce que ce qu’elle a appelé la connivence étroite entre les systèmes judiciaire et dominant.

Toujours est-il que dans les villas chics de Nouakchott et de Nouadhibou, c’est la psychose totale dans les rangs des employeurs de mineurs, qui aussitôt après le verdict contre Mint Bakar et ses coaccusées, ont décidé de se débarrer au plus du dangereux fardeau que constituent ces enfants « exploités », avant qu’ils ne soient rattrapés par la justice devenue plus attentive à cette question.

C’est vrai que personne ne veut se voir conduire devant la barre pour des pratiques encore courantes, mais qui grâce au dernier procès bien accueilli par l’opinion de maîtres esclavagistes, apporte un nouveau jalon très important à cette lutte qui est restée longtemps au point mort (juridique) contre les séquelles de l’esclavage mais donnent également à sa criminalisation un nouveau sens traduit par des mesures judiciaires concrètes et coercitives.

Devant cette situation, l’intention de l’Etat de mettre en place de grands projets économiques tombe bien car les anciennes bonnes exploitées auraient cruellement besoin de ressources pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs pauvres familles.

En effet, ce renvoi massif au terme duquel plusieurs milliers de mineurs se retrouveront dans la rue doit s’accompagner de mesures parallèles qui permettent à ses victimes de travailler ou de trouver des moyens pour survivre et pour éviter qu’ils soient tentés de basculer dans le chômage et ses dangereux corollaires qui caractérisent la société dépravée.

Mohamed Ould Mohamed Lemine

source:la nation

Samedi 22 Janvier 2011
Boolumbal Boolumbal
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