La Mauritanie est ( enfin ) de retour.. / Abdallahi Ould Bah Nagi Ould Kebd



La Mauritanie est ( enfin ) de retour.. / Abdallahi Ould Bah Nagi Ould Kebd
Mohameden Ould Bah , le meilleur spécialiste encore actif de la Fonction Publique mauritanienne ( la moindre de ses compétences et qualités ) , demanda un jour à l'éminent Professeur Boubout (l'une des plus grands références de notre temps en Droit Administratif ) : ''Quelle est la limite entre la liberté d'expression ( Droit de tout citoyen ) et l'obligation de réserve qui incombe à tout fonctionnaire ?''

Boubout lui répondit instantanément : ''Mohameden , le fonctionnaire peut dire ce qu'il veut ... pourvu qu'il le dise dans votre style à vous ( Mohameden est originaire et porteur talentueux de cette belle culture de l'Iguidi , toute de mesure , d'allusion et de nuance )''.
Je vais essayer de parler à la lumière de cette Fatwa .

Lorsque notre pays fut lâchement attaqué à Lemghayti en juin 2005 , trois grands courants se partagèrent l'élite de nos décideurs .

Le courant défaitiste
Sous couvert de réalisme et de sagesse , il préconisait de capituler pour continuer de vivre en paix . Il mettait en doute le fait même que Alqaida nous ai vraiment déclaré la guerre : ce serait juste une opération isolée et presque accidentelle , une attaque par inadvertance , une rixe collatérale ...
Aussi devrions-nous ignorer cet accident : là n'est pas le pacifisme chrétien ( tendre l'autre joue ) mais seulement l'instinct ignoble de la peur et la culture de la couardise ...
Et pour couronner le raisonnement : une longue tirade sur la force absolue de Alqaida et l'impossibilité de lui faire face . Le domaine se prête, il est vrai à tous les fantasmes : mélange de crainte et d'émerveillement de la nébuleuse Ben Laden .
Sous le pan du boubou , on finissait même par vous dire que nous n'aurions eu que ce que nous mériterions : nos relations avec Israël feraient de nous des coupables absolus .

Le courant jusqu'au boutiste
Mu par un nationalisme sincère mais ayant une réaction irrationnelle , le Président de l'époque lança le pays et son armée dans une contre-offensive dont nous n'avions pas (encore ) les moyens .
Son intention était louable . Sa méthode et son orgueil suicidaires .
La vengeance est un plat qui se mange froid .
Dès le mois d'août , l'Armée s'en sépara plus aisément que de son insaisissable ennemi .
Bien des plumes avaient alors brocardé cette Armée mauritanienne refusant à chaque fois de se battre : 1978 et 2005 étaient les principales dates à charge .
L'Histoire vient ( enfin ) de prouver qu'il n'en est rien : Les mêmes officiers ayant récusé la guerre improvisée et perdue d'avance de 2005 ont remarquablement préparé et réussi la victoire de 2010 !

Le courant du patriotisme authentique

La grande majorité ( le bon sens est la chose la mieux partagé ) était choquée et indignée de l'horreur ainsi vécue par nos hommes de troupes . Nous pensions que notre pays se devait de faire payer à Alqaida son crime mais selon notre calendrier . Il fallait frapper mais seulement en s'assurant , au préalable , de faire mouche .
Ainsi et seulement ainsi , nous rétablirions l'inviolabilité de notre Territoire et la crédibilité de nos aptitudes militaires .
Mais la 1ère Transition , ses errements et ses mensonges , sa démocratie feinte et sa prédation réelle, sa fausse rigueur militaire et ses louvoiements policiers ... allait nous distraire des vrais enjeux pour nous faire vivre 18 mois de prestidigitation où le seul succès incontestable fut qu' ''...aussitôt qu'ils eurent jeté leurs sorts , ils fascinèrent la foule , lui inspirèrent une grande frayeur et déployèrent une magie extraordinaire ! '' ''...felemma alghaw sa7arou a3youne ennassi westarhabouhoum we ja'ou bissi7rin 3adhim...''(Sourate Al-A'raf , verset 116) .
Même la neutralité , pierre angulaire de la légitimité de l'élection , fut bafouée : durant cet exercice , on promettait aisément tout ce qui était demandé ... parce qu'on n'avait aucune intention de respecter ses engagements . La promesse était tout au plus une manoeuvre pour gagner du temps ; elle n'engageait que ceux qui l'écoutaient !
Morale de notre Chertatt national ( l'hyène est l'héroïne d'anecdotes savoureuses dans la culture maure ) : ayant promit de porter les bagages , il obtint de manger l'âne . Et quand vint le jour du départ , Chertatt , fidèle à sa parole , se mit à même le sol et son épouse chargea son dos de toutes les affaires du foyer . Mais ayant vu le poids excessif , elle se retint et reprit le dernier ballot et lui susurra à l’oreille , attendrie : tu es surchargé , je vais t'aider en prenant ça avec moi . Et Guervav ( son autre prénom , en Hassaniya , il en a plusieurs ! ) de rétorquer : non , surtout pas ! Tu peux tout mettre : je n'ai aucune intention de me lever !!!
De 2005 à 2007 : beaucoup de temps et plus encore de ressources perdus pour une Mauritanie qui en avait tant besoin .
Notre pays avait besoin de renouveau , de rupture , de changement : il souffrit deux longues années de rafistolage , de sur place et de faux semblants . C'est un peu comme une voiture engluée dans une boue argileuse : les pneus grincent ,tournent , s'usent et vous donnent le tournis mais le véhicule ne bouge pas d'un iota ...
Puis vint Sidi et le temps suspendit son vol .
Oui , à la base de l'élection de Sidi , il y avait un Dol .
Et son mandat allait commencer comme une fin de règne : les déceptions sont immédiates , l’état de grâce le plus éphémère de tous les temps .
Lorsque la répression faucha ce jeune manifestant à Kankossa , la prémonition tragique était lisible : ce département est celui qui a le mieux voté ''pour Sidi '' ! Et ce jeune , ainsi récompensé , en fut , peut-être un électeur ...
La Doctrine de la lâcheté allait se trouver un allié : l'instinct précautionneux poussé à l'excès chez certains zouaya .
La meilleure manière de se défendre d'Alqaida était donc d'encaisser ses coups stoïquement dans l'espoir qu'elle en aurait marre ou honte de continuer de taper sur une cible qui ne bougeait pas .
Au lendemain d'El Ghallaouiya ( seconde attaque meurtrière d'Alqaida contre une position militaire mauritanienne , la splendide géographie du pays ne se révélant plus qu'au rythme de ces atrocités ) , le gouvernement de l'époque se fendit d'un communiqué où il disait , en substance ( je cite de mémoire ) : ''Alqaida ne semble pas être responsable de l'acte . Ce serait le fait de trafiquants de cigarette et/ou drogue ...'' ( sic ) !
Sommet de l'habileté : le gouvernement mauritanien ( celui des victimes ! ) s'éreintait à disculper Alqaida et à la dissocier de ses partenaires contrebandiers ...
Ah ! Amateurisme quand tu nous tiens : le pays était livré à un Président et un gouvernement si peu préparés à leurs taches . C'est un doux euphémisme .
Et vogue la galère : Alqaida est désormais maîtresse des lieux . Elle pouvait frapper qui elle voulait, où elle voulait , quand elle voulait ...
Grisée par ses succès , elle se mit à diversifier ses cibles : après les militaires , vint le tour des touristes étrangers avec la Tragédie d'Aleg ( Département natal du Président Sidi ) , si dramatiquement emblématique des faiblesses du régime de l'époque . Puis Tourine , descendante légitime de ces longues années de laisser-faire .
La Mauritanie s'enlisait paisiblement et douloureusement dans cette parenthèse ouverte bien avant 2005 mais méticuleusement gardée béante depuis ( autre preuve des indéniables invariances malgré les putsch ! ) : nous persévérions en marge du monde , hors de notre époque , comme débranchés du Monde ...
Nous nous sommes volontairement mis hors du temps environnant croyant que cela suffisait à nous prémunir de ses convulsions : vivons heureux , vivons cachés ...
Puis nos Transitions successives et erratiques allaient durablement nous en distraire . Nous sonnions occupés toutes ces années durant à chaque fois que quelqu'un de nos partenaires et/ou amis voulait nous joindre .
Nous nous consacrions à nos innombrables , insolubles et interminables problèmes domestiques mis au tiroir depuis une quarantaine d'années .
Nous n'honorions plus nos obligations internationales : la drogue , les immigrés clandestins , le terrorisme ... toutes ces menaces globales qui nous touchaient et passaient par nous pour atteindre les Autres pouvaient prospérer en toute impunité .
Nous n’étions pas loin d’être tentés par nos vieux démons : en revenir à cette terre des désordres et du non droit ( Trab esseybeu ) .
Notre réputation commençait à se confirmer chez les analystes : la Mauritanie est le maillon faible de la Région et Alqaida peut bien la viser pour y installer son Etat sinon en faire une autre Somalie (violences intérieurs , immense superficie , multiples frontières et longue façade maritime idéales pour toutes sortes d'opérations …) .
La Mauritanie ne tenant plus son Territoire , son espace : on commença à penser à se passer d'elle .
C'est dans ce contexte où la crédibilité , l'existence et la pérennité du pays étaient en jeu que Sidi fut déposé en août 2008 ( ce fut plus proche de la formule américaine du Président removed from office que du coup d'état classique ) .
Où l’on découvre qu’on peut faire un très bon candidat … et à l’exercice un très mauvais Président …
Dans notre histoire , il restera le seul exemple d'un Président élu par procuration . Par un autre , pour cet autre . Un Président avec Régent .
Et la Transition de continuer ou de reprendre . C'est selon .
Et le Monde entier de se montrer encore plus préoccupé et lassé de nos facéties et atermoiements .
Puis nous arrivons à nous tirer de ce énième épisode en faisant , enfin, une élection présidentielles pluraliste ; avec de vrais candidats , sans marionnettes et plus personne derrière pour tirer les ficelles .
Enfin , une compétition ouverte , loyale et sincère , à visages découverts .
Elle se conclut à l'avantage de Mohamed Ould Abdel Aziz .
Sa victoire dès le 1er tour s'explique aisément, politiquement pas chimiquement comme l’ont grotesquement suggéré de bien mauvais perdants : il a réussi le tour de force de capter les deux électorats qui ont l'habitude de voter en sens croisés . Il apparaissait aux yeux du terroir légitimiste comme le candidat du pouvoir et dans la périphérie urbaine contestataire comme le pourfendeur des riches prédateurs . Simultanément chef du Makhzen attirant tous ceux qui tendent la main à l’Etat et 1er Opposant du pays , candidat des pauvres et porteur de leurs espérances …
Il en acquit une légitimité inédite : c'est la 1ère fois qu'un Président était élu chez nous , également , par la ville et la campagne , le suffrage notabiliaire et le vote populaire , les classes moyennes , les larges couches de déshérités et une bonne partie de l’Establishment …
Dans les urnes , Ould Abdelaziz a uni les mauritaniens : il a là de quoi être immensément et légitimement fier et aussi un lourd fardeau , un gigantesque défi , une impérieuse obligation de satisfaire cette gigantesque aspiration nationale .
Il était le seul à professer un discours novateur , résolument consacré à l’urgence de la rupture .
Le paradoxe le plus marquant de ce scrutin : Aziz a donné un coup de vieux à ses concurrents qui faisaient plus partie du décor des années passées que lui ! Ahmed et Messaoud rappelaient plus le régime de Ould Taya , auquel ils se sont si longtemps opposés que Aziz qui en a fait partie .
Quand tout se met à vous servir , même vos handicaps éventuels , ça s’appelle , dans la sagesse populaire : ettewvigh , une baraka , un peu plus que de la veine …
Bruxelles fut comme un second tour où il remporta , plus massivement encore , les suffrages du monde extérieur .
Depuis , il s'évertue à reprendre en main un Etat largement privatisé .
Il vient d'engager la 1ère opération d'envergure contre Alqaida : second franc succès après celui d'il y a quelques mois où des trafiquants connectés à la nébuleuse terroriste ont été neutralisés .
L'Armée mauritanienne a montré qu'elle pouvait être dissuasive .
La Mauritanie a frappé . Alqaida a eu très mal . ‘’ La peur a changé de camp’’ , titraient certains éditorialistes .
Notre pays tient mieux ses frontières terrestres ( redéploiement des unités anti-terroristes , création d'un nouveau Département en plein désert , là où l'Etat ne s'aventurait que quand il perdait son chemin , nouveaux points de contrôles ... ) et maritimes ( pas une semaine sans interception par la Délégation de Surveillance maritime d'immigrés clandestins et/ou de navires de pêche contrevenants ... ) .
La bonne nouvelle , pour les mauritaniens comme pour le reste du monde : la Mauritanie est de retour chez elle , dans son territoire , sur ses frontières .
Une Mauritanie forte , confiante et résolue .

Pourtant , cette heureuse initiative militaire , a soulevé , dans le microcosme politique nouakchottois,quelques objections .

Primo , nous aurions opéré , à tort , en territoire étranger .
Un accord nous y autorisant nous lie au Mali frère . Ce dernier s'est félicité , comme d'habitude , de notre intrusion . Pourquoi cette mauvaise posture où des compatriotes parlent au nom du Mali et disent , en ses lieux et places , ce qu’il ne dit pas lui-même ?!
Pourquoi toujours fragiliser la position de son propre pays ?
Pourquoi des partis mauritaniens prennent le parti de l’étranger ? Et se font plus intransigeants que lui ?
Il est grand temps de sortir la politique étrangère des querelles domestiques .
Et puis , peut-on exiger d'un Etat d'attendre que l'ennemi soit sur son sol pour lui répliquer ?! Et donc veut-on , ainsi que Alqaida ait toujours l'initiative ?!
Le fait est que nous avons de nouveau sanctuarisé notre territoire national : pas l'ombre d'une base ou d'un simple camp d'entraînement de terroristes .
Là est notre plus grand acquis .
Et comme la bête immonde s'est réfugiée chez un voisin qui ne peut la neutraliser ; il a accepté , pour attester de sa bonne foi , que nous la traquions là-bas , au besoin ...
Plus rien ne sera comme avant cette opération : la Mauritanie n'est plus le maillon faible .
Elle devient un acteur majeur qui fixe la Doctrine de l'anti-terrorisme dans la Région Nord et Ouest africaine : pas d'échanges de détenus avec AQMI , pas de paiement de rançon , pas de négociation . Fermeté absolue face à ceux qui portent les armes . Flexibilité avec ceux qui veulent revenir de leur perdition : offre de repentir aux éléments emprisonnés .
Succès militaire et surtout victoire politique et stratégique indéniables .

Secundo , nous serions les instruments de la France ou au moins ses acolytes .

La France est notre allié . Un ami de bientôt cinquante ans . Elle a ses intérêts et objectifs , nous avons les nôtres . Ils peuvent converger en une même occurrence . C'est ce qui est arrivé . Il n'y a là aucun sacrilège . Et il n'y a aucune gêne a avoir Paris pour allié !
Elle voulait libérer son ressortissant . Nous voulions anéantir un groupe de terroristes sur le point de nous attaquer . Nous avons réalisé notre objectif . C'est très bien . Ils n'ont pas pu atteindre le leur et ont même perdu leur compatriote . C'est vraiment dommage .
Et puis nous demandons si souvent l'appui de la France ; serait-ce si deplacé de lui rendre service , si elle a besoin de nous ?
Un vent d'anti-France a soufflé ces derniers mois sur certains esprits à Nouakchott.
C’est regrettable et injustifié .
Certains opposants critiquent l’excellence des relations mauritano-française et les stigmatisent à longueur de journée . Navrant .
Les mêmes voix auraient reproché à Ould Abdelaziz de ruiner les amitiés de la Mauritanie ; si , à ALLAH ne plaise , il venait à avoir une mésentente avec Paris .
Seule constance : invariablement , le parti de l’étranger !
Certains pays de la région ne veulent pas de l'implication française . C'est leur problème pas le notre.
Au contraire , nous avons tout à craindre du tête-à-tête avec les ''puissances régionales soeurs'': il y a des étreintes ( fussent-elles fraternelles ) qui étouffent ...
Les Etats de notre taille , dans une région comme la notre , ont tout à gagner d'un arbitre externe .
Il en va de notre zone , comme de l'Europe des lendemains de la dernière guerre ou encore du Golfe des années 90 ..
La France n'a jamais voulu de la présence militaire américaine sur le vieux continent , ni du commandement unifié à l'OTAN . Ses voisins , suspectant ses tentations hégémoniques ont prié les bases us de s'installer chez eux …
L’Europe s’est construite avec la présence des USA , sous son parapluie nucléaire : c’était plus rassurant pour les petits pays , plus dissuasif pour Moscou .
Nous sommes un peu comme le Koweit ( en moins riche , pour le moment ; cela n’a pas du nous handicaper d’ailleurs ) ; à cette exception près : nous avons deux Irak alentour , eternels ennemis et qui ne nous conçoivent qu’appoint de l’un contre l’autre ...et pas l’ombre d’une Arabie Saoudite fraternelle .
Pour pouvoir rester en amitié avec les deux ( notre désir le plus sincère ), il ne nous ferait aucun mal qu’ils sachent que nous ne sommes pas à leur merci et que , tout en étant l’objet de leurs convoitises politiques , ils ne peuvent , en aucune manière et sous aucun prétexte , faire de nous le terrain de leur confrontation physique , militaire .
Uant à notre indépendance et notre souveraineté , elles demeurent intactes . La surenchère est ici inutile .
Le Président Ould Abdelaziz peut être suspecté de tout ... sauf de manquer de patriotisme et de caractère .


Tertio , cette guerre ne serait pas la notre
.

C’est l’objection la plus absurde , la moins intelligente , la plus irresponsable .

Mitterrand expliquait son engagement en 1990 dans la guerre contre l'Irak par son souci de garder à la France son rang de pays membre du Conseil de sécurité des Nations Unies .
Toutes proportions gardées , la Mauritanie se doit d'assumer sa part de responsabilité dans la sécurité régionale et internationale .
Trois menaces nous visent et nous dépassent pour toucher les autres pays du monde : l'immigration clandestine , le trafic de drogue et le terrorisme .
Est-il concevable de dire au reste du monde : nous ne sommes concernés que par nous-mêmes !
Des gens peuvent venir chez nous ou des notres , enjamber nos murs , passer chez vous , vous attaquer ... mais nous , ça ne nous concerne pas , protégez-vous , nous ne sommes pas vos gardiens ?!
Le monde nous mettra simplement en quarantaine . Sommes nous volontaires pour vivre ( mourir plutôt ) en autarcie ?!
Nous ne sommes les gardiens d’aucun Etat , autre que le notre . Mais nous essayons d’être de bons voisins et/ou des co-locataires responsables …
Le monde où nous vivons est solidaire . Il assume ses devoirs vis-à-vis de nous à chaque fois que nous y faisons appel . Nous devons tenir notre rôle , remplir nos obligations , faire notre devoir d'Etat .
Certes , cela aura son prix mais la démission nous coûtera plus cher : nous n'y survivrions pas !
Et puis que ceux qui ne trouvent rien d'autre à dire que des inepties , du genre : la réplique de AQMI sera terrible ... eh bien qu'ils tiennent pour idéale cette occasion de se taire .
Soutenons nos hommes au front . Et au moins n'en entamons pas le moral et celui du pays derrière eux : wa dhalika ad3avou al iman !
Et tirons le meilleur profit , oui , sans complexe , ni indignité , de notre position géographique extraordinairement avantageuse : nous sommes aujourd'hui un pays verrou pour l'Europe et le monde occidental .
La Mauritanie est sur la bonne voie .
Elle a besoin de continuer et d’intensifier les changements et les réformes en cours .
Elle aspire fortement à la continuation de l’œuvre d’assainissement .
Elle rêve d’une ère nouvelle .
Elle veut des politiques qui changent la vie misérable du plus grand nombre de nos compatriotes .
Elle se remet à croire qu’il est possible de restaurer l’impartialité , l’efficacité et l’exemplarité de l’Etat .
Elle s’est reprise à croire que l’avenir est possible : La confiance et l’espoir sont revenus .
Pour réussir , la Mauritanie doit surtout renouer avec la durée : rien ne peut se concevoir sans elle .
La durée , c'est l'autre nom de la stabilité .

Abdallahi Ould Bah Nagi Ould Kebd .

Source; Taqdoumy

Dimanche 1 Août 2010
Boolumbal Boolumbal
Lu 1018 fois



Recherche


Inscription à la newsletter