La Coordination de l’Opposition Démocratique (COD), un regroupement de neuf partis politiques, a exigé la démission du président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, le jeudi 18 mars 2010, au cours d’une conférence de presse. Cette déclaration sans équivoque, a été faite par le leader de l’Alliance Populaire Progressiste (APP) et président de l’Assemblée Nationale, Messaoud Ould Boulkheir, qui assure la présidence tournante de ce rassemblement de l’opposition.
Une exigence formulée avec la verve habituelle d’un homme aux termes nets et précis, un dirigeant historique de la mouvance Haratine, qui est resté toujours fidèle à sa réputation de tribun et redoutable polémiste.
La nouvelle revendication de l’opposition mauritanienne devrait faire fortement monter la mayonnaise au sein d’une scène politique marquée par une totale absence de dialogue entre les protagonistes et une guerre médiatique et de tranchées au moyen de l’organisation de meetings et conférences de presse qui offrent, à chaque camp, l’occasion de dire tout le bien qu’on pense de « l’ennemi ».
Illustration, la sortie du président du COD est intervenue cinq jours après le meeting du président Mohamed Ould Abdel Aziz à Arafat. Elle a été suivie d’un rassemblement populaire organisé samedi après midi par la mouvance de la majorité. Tout se passe comme si chaque entité politique s’attache à mettre plus d’ardeur à donner des coups pour écorner au maximum l’image médiatique de l’adversaire.
Pour montrer ce qui est pour lui « l’incurie » du pouvoir issu de l’élection présidentielle du 18 juillet 2009, le leader de la COD a évoqué tous les domaines de la vie politique, économique, sociale et sécuritaire du pays et les relations de plus en plus tendues entre la Mauritanie et ses voisins.
Autant de paramètres d’une ‘‘crise multi dimensionnelle’’ à travers lesquels la mouvance de l’opposition démocratique s’autorise à penser que notre pays se trouve sur une pente raide. Pire, la patrie des hommes bleus serait embarquée dans une spirale d’instabilité aux conséquences imprévisibles.
Ainsi, Lors de cette rencontre avec la presse, Messaoud Ould Boulkheir a soutenu que Mohamed Ould Abdel Aziz est l’homme des promesses « non tenues ». Pire, a-t-il qjouté qu’au bout de quelques mois d’exercice, le nouveau pouvoir qui brille par son incapacité, son indigence politique et morale, a complètement détruit l’administration publique par des « parachutages », ces nominations sous la forme de récompenses politiques au profit d’individus totalement inaptes à assurer les nouvelles fonctions dont ils se trouvent chargés.
Du coup, le service public dans la « nouvelle » Mauritanie est devenu un véritable nid d’incompétents. Des individus n’ayant fait aucune carrière dans l’administration (passage indispensable) et débarquent de toutes les planètes pour occuper des postes stratégiques.
Pays proche du point de rupture
Cette conférence de presse se présente comme étant une réponse au meeting du président Aziz tenu dans la Moughataa d’Arafat et au cours duquel il s’était violement attaqué à l’opposition constituée, selon lui, de ramassis de prévaricateurs et de personnes aigris qui travaillent contre l’intérêt public.
La demande de démission du président de la République s’inscrit donc dans ce contexte de guerre ouverte entre la majorité et l’opposition. Un communiqué de presse distribué à l’occasion de la rencontre de jeudi dernier brosse un état catastrophique de la situation qui prévaut actuellement dans le pays. Une déclaration dans laquelle le COD constate que la gouvernance actuelle, marquée par « l’improvisation » et « une gestion inconséquente des affaires » enlise le pays dans une crise multidimensionnelle ».
Illustration notamment avec « l’amplification de la grogne sociale entretenue par la précarité, le chômage, la hausse vertigineuse des prix, la détérioration des conditions de vie des populations, surtout les plus vulnérables, l’insécurité dans les villes et au niveau des frontières - contrairement aux allégations officielles ».
Une situation aggravée par l’attitude d’un pouvoir « inconscient » du danger et ne disposant d’aucune stratégie de sortie de crise.
La déclaration de la COD condamne également les manœuvres d’un pouvoir qui, à ses yeux, « s’emploie à réveiller les démons de la haine et de la discorde au sein des populations et porte préjudice à la sérénité des relations avec les pays voisins ».
Rejetant toute surenchère démagogique sur le thème sensible de l’identité nationale, l’Opposition appelle le président Mohamed Ould Abdel Aziz à démissionner « dans l’intérêt » de la Mauritanie.
Bien avant la tenue de ce point de réplique aux déclarations de Aziz, la majorité avait décidé de tenir un meeting dans la capitale afin de démonter l’attachement des populations à la politique menée par le président. Ce camp redouble d’efforts et essaie, depuis la réussite enregistrée par les députés de l’opposition lors de la dernière session parlementaire, de faire entendre sa voix et de rétablir ce qu’il estime être le véritable rapport de force sur la scène politique.
On ne peut encore imaginer où est-ce que va nous amener cette logique de confrontation entre les camps de la majorité et l’opposition.
Cheikh Sidya
Source: Biladi
Une exigence formulée avec la verve habituelle d’un homme aux termes nets et précis, un dirigeant historique de la mouvance Haratine, qui est resté toujours fidèle à sa réputation de tribun et redoutable polémiste.
La nouvelle revendication de l’opposition mauritanienne devrait faire fortement monter la mayonnaise au sein d’une scène politique marquée par une totale absence de dialogue entre les protagonistes et une guerre médiatique et de tranchées au moyen de l’organisation de meetings et conférences de presse qui offrent, à chaque camp, l’occasion de dire tout le bien qu’on pense de « l’ennemi ».
Illustration, la sortie du président du COD est intervenue cinq jours après le meeting du président Mohamed Ould Abdel Aziz à Arafat. Elle a été suivie d’un rassemblement populaire organisé samedi après midi par la mouvance de la majorité. Tout se passe comme si chaque entité politique s’attache à mettre plus d’ardeur à donner des coups pour écorner au maximum l’image médiatique de l’adversaire.
Pour montrer ce qui est pour lui « l’incurie » du pouvoir issu de l’élection présidentielle du 18 juillet 2009, le leader de la COD a évoqué tous les domaines de la vie politique, économique, sociale et sécuritaire du pays et les relations de plus en plus tendues entre la Mauritanie et ses voisins.
Autant de paramètres d’une ‘‘crise multi dimensionnelle’’ à travers lesquels la mouvance de l’opposition démocratique s’autorise à penser que notre pays se trouve sur une pente raide. Pire, la patrie des hommes bleus serait embarquée dans une spirale d’instabilité aux conséquences imprévisibles.
Ainsi, Lors de cette rencontre avec la presse, Messaoud Ould Boulkheir a soutenu que Mohamed Ould Abdel Aziz est l’homme des promesses « non tenues ». Pire, a-t-il qjouté qu’au bout de quelques mois d’exercice, le nouveau pouvoir qui brille par son incapacité, son indigence politique et morale, a complètement détruit l’administration publique par des « parachutages », ces nominations sous la forme de récompenses politiques au profit d’individus totalement inaptes à assurer les nouvelles fonctions dont ils se trouvent chargés.
Du coup, le service public dans la « nouvelle » Mauritanie est devenu un véritable nid d’incompétents. Des individus n’ayant fait aucune carrière dans l’administration (passage indispensable) et débarquent de toutes les planètes pour occuper des postes stratégiques.
Pays proche du point de rupture
Cette conférence de presse se présente comme étant une réponse au meeting du président Aziz tenu dans la Moughataa d’Arafat et au cours duquel il s’était violement attaqué à l’opposition constituée, selon lui, de ramassis de prévaricateurs et de personnes aigris qui travaillent contre l’intérêt public.
La demande de démission du président de la République s’inscrit donc dans ce contexte de guerre ouverte entre la majorité et l’opposition. Un communiqué de presse distribué à l’occasion de la rencontre de jeudi dernier brosse un état catastrophique de la situation qui prévaut actuellement dans le pays. Une déclaration dans laquelle le COD constate que la gouvernance actuelle, marquée par « l’improvisation » et « une gestion inconséquente des affaires » enlise le pays dans une crise multidimensionnelle ».
Illustration notamment avec « l’amplification de la grogne sociale entretenue par la précarité, le chômage, la hausse vertigineuse des prix, la détérioration des conditions de vie des populations, surtout les plus vulnérables, l’insécurité dans les villes et au niveau des frontières - contrairement aux allégations officielles ».
Une situation aggravée par l’attitude d’un pouvoir « inconscient » du danger et ne disposant d’aucune stratégie de sortie de crise.
La déclaration de la COD condamne également les manœuvres d’un pouvoir qui, à ses yeux, « s’emploie à réveiller les démons de la haine et de la discorde au sein des populations et porte préjudice à la sérénité des relations avec les pays voisins ».
Rejetant toute surenchère démagogique sur le thème sensible de l’identité nationale, l’Opposition appelle le président Mohamed Ould Abdel Aziz à démissionner « dans l’intérêt » de la Mauritanie.
Bien avant la tenue de ce point de réplique aux déclarations de Aziz, la majorité avait décidé de tenir un meeting dans la capitale afin de démonter l’attachement des populations à la politique menée par le président. Ce camp redouble d’efforts et essaie, depuis la réussite enregistrée par les députés de l’opposition lors de la dernière session parlementaire, de faire entendre sa voix et de rétablir ce qu’il estime être le véritable rapport de force sur la scène politique.
On ne peut encore imaginer où est-ce que va nous amener cette logique de confrontation entre les camps de la majorité et l’opposition.
Cheikh Sidya
Source: Biladi
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