La CGTM exige la libération de son coordinateur à Zouerate

La Confédération générale des travailleurs de Mauritanie(CGTM)a , dans un communiqué rendu public mardi, exigé la remise en liberté de son coordinateur à Zouerate , arrêté lundi sur fond d’une agression contre un entrepreneur.
Ce même communiqué indique que la CGTM « met en garde le gouvernement et les employeurs contre le recours à toute campagne d’intimidation, de chantage, de menace ou de dénigrement contre les travailleurs et leurs représentants »
Voici le texte de ce communiqué



La CGTM exige la libération de son coordinateur à Zouerate
La Confédération générale des travailleurs de Mauritanie(CGTM)a , dans un communiqué rendu public mardi, exigé la remise en liberté de son coordinateur à Zouerate , arrêté lundi sur fond d’une agression contre un entrepreneur.
Ce même communiqué indique que la CGTM « met en garde le gouvernement et les employeurs contre le recours à toute campagne d’intimidation, de chantage, de menace ou de dénigrement contre les travailleurs et leurs représentants »
Voici le texte de ce communiqué.

Communiqué de Presse

Le coordinateur départemental au niveau de la ville de Zouerate, Monsieur Mohamedou Ould NAHAH a été arrêté hier après midi par des éléments de la police et conduit au commissariat central de la ville minière suite à une plainte déposée par un tâcheron local qui l’accuse d’être le commendataire d’une agression physique dont le sous-traitant a été victime il y a quelque jours. Et pour étayer ses allégations, le plaignant affirme que le dirigent syndicaliste, en déplacement à Nouakchott, a appelé, à deux reprises, le travailleurs agresseur présumé lors d’une réunion pour une tentative de conciliation d’un conflit de travail tenue à l’inspection régionale du travail.

Ces accusations gratuites à l’encontre de notre camarade, connu pour son activisme dans la défense des droits des travailleurs de la sous-traitance de Zouerate qui l’ont unanimement choisi comme leur seul représentant et l’ont mandaté, récemment, pour négocier en leur nom et pour leur compte avec les partenaires sociaux, sont totalement infondées. Car, il est tout à fait normal qu’un responsable syndical appelle, plusieurs fois d’ailleurs, un travailleur pour lui apporter l’aide et l’assistance nécessaire en cas de litige. C’est un devoir que lui imposent son combat et son militantisme syndical.

On est cependant en droit de se demander pourquoi notre collègue a été interpellé hier à la suite d’une plainte relative à des événements qui datent déjà de quelques jours ? Y a-t-il un lien entre l’arrestation de notre camarade et le dépôt d’un préavis de grève que lui-même, en tant que représentant légitime des travailleurs communément appelés « journaliers » de Zouerate a soumis au président de la section FEBAT le dimanche 03 du mois courant ? ou encore avec la démission de l’intéressé du parti au pouvoir suite aux pressions exercées sur lui par des dirigeants du parti qui voulaient l’obliger de démissionner de la CGTM et de rejoindre une autre centrale syndicale de leur choix ?

En tout état de cause, les raisons de l’interprétation du responsable syndical, interdit de tout contact avec l’extérieur, la police n’ayant pas autorisé le secrétaire général de la section de l’infra affiliée à la CGTM de le voir en violation flagrante des droits et libertés garantis par la constitution et la législation en vigueur dans le pays, peuvent être interprétées comme une tentative de casser « le symbole » de lutte syndicale locale que représente notre camarade qui a réussi, de par son engagement syndical, son sérieux et ses qualités personnelles, à gagner la confiance de travailleurs du secteur de la sous-traitance dans la cité minière.
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En face de cette situation, la Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie (CGTM):

• exige la libération immédiate de son coordinateur départemental au niveau à la ville de Zouerate actuellement en détention arbitraire dans le commissariat de police de la ville.

• déclare son soutien indéfectible aux travailleurs de sous-traitance de Zouerate et exprime sa solidarité avec eux dans leur lutte pour l’aboutissement de leurs revendications légitimes.

• invite le gouvernement à faire respecter les libertés syndicales consacrées par la Constitution de la République islamique de Mauritanie, les lois nationales et les conventions internationales ratifiées par notre pays.

• mettre en garde le gouvernement et les employeurs contre le recours à toute campagne d’intimidation, de chantage, de menace ou de dénigrement contre les travailleurs et leurs représentants.



LE SECRETARIAT GENERAL


Mercredi 6 Juillet 2011
Boolumbal Boolumbal
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