LE COLONEL (E/R) OULD BEIBAKAR REMET LES PENDULES À L’HEURE



LE COLONEL (E/R) OULD BEIBAKAR REMET LES PENDULES À L’HEURE
Plusieurs courants d’idées se manifestent ces derniers temps, tentant d’écrire l’histoire de la Mauritanie autrement. Leurs porteurs, victimes des politiques post – coup d’état 1978, ne semblent pas mesurer les dangers qu’ils manipulent. Par ses récents écrits successifs, relayés par la presse locale, le colonel (E/R) Oumar Ould Beibakar réajuste le débat, en remettant ces pendules déréglées à l’heure du temps.

Un bon départ pourtant !

Les pères fondateurs de la Mauritanie, qu’Allah les agrée en son saint Paradis, ont, contre vents et marées, créé ce pays, à partir de presque rien. Ils lui ont forgé sa place dans le concert des nations et ont placé sa locomotive sur la voie du progrès. Sa marche en avant évoluait courageusement et renforçait cohésion sociale, intégrité territoriale, indépendance politique, culturelle et économique. ..

Puis vinrent les militaires.

En cherchant à sortir le pays de la « guerre des sables » dans laquelle il s’est enlisé, malgré lui, de 1975 à 1978, les « sauveteurs »en kaki, ne trouvèrent pas mieux que mettre fin à l’avancee engagee du pays et lui faire rebrousser chemin.

Pour mieux remonter l’histoire à reculons, les bidasses a epaulettes se détournèrent très tôt du « numérique » perspectif et promoteur (1ere à 12eme région) et décidèrent de retourner réhabiliter les antiques campements de leurs ancetres que sont : Hodh, Adrar,Tagant, Guidimagha, Trarza,Gorgol ,Assaba etc…

Pour ce faire, ils balisèrent le chemin de leur marche arrière, par la reforme de l’enseignement de 1979. Puis s’ installerent et s’enfermèrent sous l’unique tente de l’arabe et rien que l’arabe.

Ce mimetisme du bédouinisme ancien , remonta si rapidement le temps , qu’il propulsa le pays quatorze siècles en arriere :

Application (en 1982) de la Chariaa Islamique, telle qu’elle l’était au VIIeme siecle.
Retour de la Seiba ou loi du plus fort : Tentatives et/ou coup d’état de 1979, 1981, 1984, 1987, 1991, 2003, 2005,2008, conflits avec voisins etc.
Tribalisassions de l’état et guéguerres ethnico-sociales
Les décideurs d’antan, reconnurent cependant, avoir sacrifié ainsi, sur l’autel du nationalisme étroit, l’education de deux générations des fils de ce pays et, 20 années durant, jeté l’argent public de l’enseignement par la fenêtre.

Cherchant à réparer ce tort, ils reformèrent de nouveau l’enseignement en 1999, réintroduisant le français en guise de complément à l’arabe.

Trop tard! Le lavage antérieur des esprits fit que la langue française, aux yeux des nouvelles générations, n’est plus langue d’ouverture et communication mais (est devenue) « langue du colonisateur, mécréant ».Pire !!! Le peu de mauritaniens (Maures en particulier) ecrivant ou parlant encore français sont considérés :« valets de la France » par ces news élites .

Le pays bascule alors dans l’ere de la la Jahilya ( Periode preislamique) : La religion cède la place aux idéologies ; Bicéphalie des chemins du savoir (les educateurs ne maitrisent ni l’arabe ni le Francais) ; Emiettement de la notion d’état (le repli sur soi, la méfiance et le recours au groupe familial se substituent à l’allegeance à la Republique) ; Perte des repères et valeurs humaines : La morale s’effiloche ;La perversion se propage ; La violence et criminalité s’imposent .

Le mérite des écrits du colonel (E/R) Oumar

Lues attentivement, « cœur limpide », les révélations du colonel Ould Beibakar qui se rapportent toutes, aux grandes questions de la Nation, comportent de nombreuses informations utiles et surtout beaucoup d’enseignements.

Elles nous interpellent d’abord à méditer notre existence humaine :

Qui, d’entre nous, en effet, choisit ses géniteurs (son père et sa mère) ou, encore son sexe ou la couleur de sa peau ?

Dieu Seul, par Sa volonté, fit de chacun d’entre nous, en un temps T et en un lieu L, ce qu’il est.

Le blanc aurait pu être noir ou jaune ; Le maitre aurait pu être esclave ; la fille aurait pu être garcon etc.…

Ne pouvant rien à ou contre cela, ne devons nous pas tempérer notre ardeur à vouloir trop nous enorgueillir du passé de nos ancêtres ( dont nous ne connaissons que le pan positif) ?

Ould Beibakar, dans certains de ses écrits, demasque l’autre revers de la médaille de nos valeureux résistants ancestraux, défenseurs du territoire par le fusil et le livre.

Ceux là même qui, ont souvent tourné leurs armes, razzia et expéditions-conquêtes des uns, cupidité mystique, hajab et baraka des autres, vers leurs semblables, leurs frères en Islam, tué leurs enfants, violé leurs femmes ,asservi certains et dépossédé de leurs biens les faibles, innocents et ignorants.

Ceux là même qui, lors et après la pacification totale du pays devinrent les plus zélés collabos du colonisateur.

Chaque chose a sa pile et face. Mirons-nous !!! Ce n’est pas toujours « l’autre », apprend-on des enseignements prodigués par Ould Beibakar.

N’ayant pas les qualités et /ou compétences requises pour passer en revue tous ces enseignements , il nous a paru quand même qu’ au travers de tous les articles qu’il a publiés jusqu’ici, quelque soient, par ailleurs, les raisons qui l’ont poussé à le faire,- lisons le positivement-, le colonel (E/R) Oumar Ould Beibakar ne fait que nous inciter à admettre que la Mauritanie telle que nous l’avons héritée en 1960, est assez vaste pour contenir aisément tous ses fils. Elle est assez riche pour les nourrir dignement tous.

Faut-il tout simplement que ces fils là s’acceptent humainement, dépassent leurs préjugés négatifs, se respectent mutuellement et servent leur pays plus civiquement.

Ceux, par contre, d’entre eux, qui cherchent à falsifier l’histoire, lui en rajouter du faux ou camoufler certains de ses faits, aux fins d’exacerber les inégalités sociales ou balkaniser le pays, doivent revenir à la raison, se repentir, préparer leur avenir (purification des cœurs) et celui de leurs enfants (s’inscrire dans l’inter culturalité -mondialisation). La Mauritanie sera, ce que nous en ferons tous d’elle.

Merci colonel !

Ely Salem Khayar

Samedi 21 Novembre 2015
Boolumbal Boolumbal
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