LA CAUSE COMMUNE.

Espoir, espérance, l'issue est inéluctable : La libération de l'homme mauritanien tout court.



LA CAUSE COMMUNE.
Cette abomination et ses séquelles combattues et éliminées c'est, et le maître, et l'esclave qui sont libérés. Et dans toutes ces deux formes de libération, né un homme nouveau une femme nouvelle : un citoyen. Malheureusement, l'histoire a démontré que c'est de l'opprimé qu'est toujours venu le salut car suscitée par la victime et payée chèrement par la victime.

Martin Luther King parlait en ces termes quand il combattait pour les droits civiques des noirs américains.

« Sachez, mes amis, que nous n'avons jamais gagné une seule bataille en faveur des droits civiques sans que soit exercée au préalable une nette pression - non violente - sur le plan légal.

C'est un fait navrant, mais il est confirmé par l'histoire: il est rare que les groupes nantis de privilèges abandonnent spontanément leurs prérogatives. Il arrive que des individus, moralement éclairés, abandonnent d'eux-mêmes leur position usurpée; mais comme l'a rappelé très justement Reinhold Niebuhr, les groupes ont tendance à se montrer plus immoraux que les individus.

Notre douloureuse expérience nous a montré que l'oppresseur n'offre jamais de son propre chef la liberté à ceux qu'il opprime. Les opprimés sont obligés de la réclamer. Franchement, fallait-il que ma campagne d'action directe parût « opportune» à ceux qui n'ont jamais souffert à l'excès de la ségrégation? Depuis des années j'entends dire: « Attendez !» et ce mot a pris pour une oreille noire une familiarité lancinante. Ce fameux « Attendez» a presque toujours été synonyme de « Jamais ». Et nous en arrivons, comme le dit l'un de nos distingués juristes, à la conclusion que « trop tarder à rendre la justice, c'est la refuser ».


Le racisme l'esclavage, et la traite sont des faits légitimés par ceux qui en ont le plus largement bénéficié et une catastrophe pour l'ensemble de la communauté noire.

La ponction et les séquelles affectent l'ensemble de la communauté noire.

Comment déconstruire cette légitimation constitue l'une des tâches principales qui incombe à l'ensemble de la communauté des victimes d'abord et ensuite des bénéficiaire du système piégé et emprisonné par ce même système.

Qui s'est affaiblie dans cette histoire ?
Qui en porte lourdement les séquelles ?
Qui en est potentiellement handicapé ?
LE NOIR.

Serait-ce seul le hartani, le abd, le diam, le maccudo, le komo lémé ?

Serait-ce seul l'autre frère noir "libre" et qui s'est rendu compte de son drame après avoir participé et s'être accommodé à l'abominable ?

Ou serait-ce tout simplement l'ensemble de la communauté affectée ?

Comment aujourd'hui, le noir "libre" ne prendrait-il pas fait et cause pour le hartani, le abd, le diam, le maccudo, le komo lémé ?

Le hartani, le abd, le diam, le maccudo, le komo lémé ne sont-ils pas issus du wolof, du soninké, du hall pullar, du bamabara, du soninké etc ... ?

Comment se fait-il que le noir conscient de son drame ne peut-il pas prendre fait et cause pour lui même ?

Serait t-il encore inconscient à ce point ?
Se refuserait-il à assumer son histoire ?
Serait-il à tout jamais abonné à la trahison?

Espoir, espérance, l'issue est inéluctable : La libération de l'homme noir, de l'homme blanc, de l'homme tout court.

Elle devient une responsabilité devant l'histoire face aux abominations que représentent le racisme, l'esclavage et leurs séquelles.

Notre système n'a t-il pas piégé l'arabo-berbère, ne l'a-t-il pas abruti sous d'autres formes ?

Ne l'a t-il pas emprisonnée dans cette affirmation identitaire au détriment de l'autre ?

Ne l'a t-il pas emprisonné dans un leurre dune hégémonie précaire et donc sans lendemain ?

Ne l'a t-il pas emprisonné dans la peur, la peur de l'autre ?

N'a t-il pas diabolisé l'autre dans le but de légitimer ses actes innommables ?

Ces pratiques sont ils nouveaux en notre monde ?

L'autre diabolisé à tord a t-il tué ? A t-il déporté ? A t-il laissé des charniers ? A t-il pendu ?

NON.

Il n a fait pourtant fait que subir des atrocités.

Le hartani diabolisé a t-il commis des crimes, exploité ?

N'a t-il pas construit le patrimoine de ses maîtres ?

As t-il un patrimoine ? N'a t-il pas perdu un patrimoine ?

Le abd aujourd'hui déshérité n'a t-il pas tout construit ? N'est il pas aujourd'hui le laissé pour compte ?

Le abd n'était t-il pas l'obligé d'indemniser le maître pour sa liberté : un statut naturellement octroyé par le SEIGNEUR : ETRE LIBRE ?

Les causes des noirs en Mauritanie sont indissociables.


L'unité des négro-africains à ce sujet : l'esclavage et ses séquelles est une obligation morale.

Elle devient une responsabilité devant l'histoire face aux abominations que représentent le racisme, l'esclavage et leurs séquelles.

Unis nous libérerons la Mauritanie entière et pas que sa composante noire. Nous n'avons pas le choix. Oui c'est une obligation morale. Oui c'est une responsabilité devant l'histoire.

L'espoir est permis et nous sommes l'espoir.

Djibril BA

Lundi 15 Janvier 2018
Boolumbal Boolumbal
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