L'otage suisse libèré dans le flou



L'otage suisse libèré dans le flou
Il était le dernier otage détenu au Mali, il est maintenant libre et il sera bientôt de retour dans sa famille. Hier à Berne, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) n'a guère donné plus de détails sur les circonstances de la libération de Werner Greiner, cet Alémanique de 57 ans, détenu dans le nord depuis le 22 janvier 2009. Si ce n'est qu'il exprime son soulagement et sa reconnaissance envers tous ceux qui ont contribué à cet heureux épilogue, à commencer par le président du Mali, Amadou Toumani Touré.

Fin mai, Al-Qaïda au Maghreb islamique a en effet tué le touriste britannique, détenu au côté de l'Helvète, car Londres aurait refusé des «concessions majeures» à des terroristes. Ce qui est d'ailleurs sa politique. Dès lors, le même danger planait pour l'otage suisse. L'ambassadeur Markus Börlin a indiqué hier que la cellule de crise mise en place a travaillé sans relâche sur ce dossier, soutenue par une dizaine de services étatiques, du DFAE mais aussi de l'Office fédéral de la police (Fedpol), des polices cantonales zurichoise et bernoise et du bureau de coopération de la DDC à Bamako. Soit entre 30 et 50 personnes.

Aucun autre détail n'a été fourni si ce n'est que l'ex-otage devait arriver hier soir dans la capitale malienne où il devait subir des premiers examens médicaux avant d'être rapatrié.

Les questions demeurent
Werner Greiner assistait à un festival de nomades, entre le Mali et le Niger, lorsqu'il a été enlevé avec son épouse, une Allemande et un Britannique. Les deux femmes ont été libérées le 22 avril, quelques jours après une visite de la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey à Bamako où le sort des otages était au centre de sa rencontre avec le président malien.

Aujourd'hui, à l'heure des congratulations, demeure évidemment une foule de questions. Outre le déroulement des opérations, la Suisse a-t-elle mis la main au porte-monnaie, directement ou indirectement?

En 2003, un groupe de touristes européens, dont quatre Suisses, avaient été enlevés dans le désert algérien et une rançon aurait été versée pour leur libération. On parlait alors d'une somme de cinq millions d'euros. Les ravisseurs présumés n'avaient jamais été inquiétés.

A cette époque, la responsabilité des touristes enlevés avait également fait débat, de même que la question du remboursement de certains frais par les assurances.

Dangereux Sahara
Le Sahara et les régions avoisinantes sont déconseillés car truffés de bandes armées et de terroristes islamistes qui vivent de contrebandes et d'enlèvements contre rançon, se jouant des frontières entre le Mali, le Niger, l'Algérie ou encore la Mauritanie. En 2003, selon une dépêche de Swissinfo, un montant de 65 500 francs suisse avait été négocié entre les assurances voyage des quatre touristes suisses et le DFAE, sous la médiation de l'Ombudsman de la branche suisse du voyage de l'époque, Nicolas Oetterli. Lequel avait alors déclaré: «Une participation financière des ex-otages va de pair avec la question de la responsabilité.»

lenouvelliste suisse

Source: Riminfo

Lundi 13 Juillet 2009
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