L’éditorial de La Nouvelle Expression : Faillir et toujours faillir !

L’ignorer ou mobiliser ses partisans pour une contre manifestation est stratégiquement une attitude contre productive, un aveu d’impuissance qui traduit une cécité politique et une incompréhension totale de ce que doit être leur mission en tant que gestionnaires des choses de l’Etat. La Mauritanie doit finir avec l’hypocrisie congénitale qui, jusque-là, a toujours défini sa destinée.



L’éditorial de La Nouvelle Expression : Faillir et toujours faillir !
Fassala, Kiffa, Aïoun ou Néma, les Mauritaniens ont parlé. Un langage démocratique et constitutionnel. Pour demander des droits parce que le devoir de servir l’exige.

Le peuple se voit dans son devoir de revendiquer. Ces revendications quels que soient leur nature ou leurs porteurs doivent être prises en charge. Si ici et là en Mauritanie nous sommes dans un Etat civilisé et démocratique, les décideurs doivent écouter les manifestants.

Un Etat de droit où le pouvoir appartient réellement au peuple qui l’exerce ; un Etat de droit où les responsables ne restent pas sourds aux revendications légitimes du peuple.



L’ignorer ou mobiliser ses partisans pour une contre manifestation est stratégiquement une attitude contre productive, un aveu d’impuissance qui traduit une cécité politique et une incompréhension totale de ce que doit être leur mission en tant que gestionnaires des choses de l’Etat. La Mauritanie doit finir avec l’hypocrisie congénitale qui, jusque-là, a toujours défini sa destinée.

Par cette prise en charge revendicative des jeunes pour l’assainissement culturel, socioéconomique voire politique du peuple mauritanien, notre miroir collectif nous interpelle pour un peu plus de souci pour l’avenir de la Mauritanie, cette Mauritanie triturée et meurtrie par notre façon de faire. Les politiques qui ont la charge de conduire les affaires du pays doivent essentialiser l’action des jeunes en les invitant au dialogue. Ainsi, le pouvoir aura exercé son devoir de bonne gouvernance.

Sans cela, l’Etat va une fois encore faillir et la Mauritanie continuera de pâtir d’une situation pleine d’incertitudes.


cridem

Lundi 7 Mars 2011
Boolumbal Boolumbal
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