L’affaire de Doueïrara : Un conflit foncier à forts relents politiques

Depuis déjà plusieurs semaines, un groupe de femmes occupe régulièrement les alentours de la présidence de la République. Ces dernières se disent victimes d’un abus de pouvoir de la part de Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine, président du parti Union Pour la République (UPR), qui représente l’une des ailes politiques de la localité de Doueïrara relevant de la Moughataa d’Aïoun au Hodh Gharbi. Selon les plaignantes, le président de l’UPR profite de sa position actuelle pour régler de vieux comptes, notamment la défaite en 2007 de son cousin lors des élections municipales remportées par le clan adverse, aujourd’hui objet de sa rancune.



L’affaire de Doueïrara : Un conflit foncier à forts relents politiques
Le litige actuel porte sur un conflit foncier objet de trois jugements judiciaires, en 1981, en 2009 et en 2011. Le premier jugement, celui de 1981 avait donné raison au clan adverse au président de l’UPR. Celui-ci attendra le retournement de situation survenu en 2009 après l’accession de Mohamed Ould Abdel Aziz au pouvoir pour obtenir un jugement qui lui donnait raison. Mais le dernier jugement, celui de 2011 annulait la décision prise en 2009.

Pour les adversaires du président de l’UPR, ce dernier aurait joué de son influence politique, pour s’accaparer du domaine foncier qui serait selon lui revendiqué par des opposants au régime. Dans une plainte adressée à la presse, les spoliés affirment que le ministre de la Justice aussi bien que le ministre de l’Intérieur ont déclaré n’être pas concernés par cette affaire, alors que selon leur déclaration, la justice continue à ne prendre en considération que le jugement rendu en 1981.

Battues, emprisonnées et bombardées de gaz lacrymogènes, disent-elles, quand elles ont porté leur ressentiment devant les autorités administratives de leur région, après la décision de l’administration de les déposséder de leur terre au profit du président de l’UPR, les femmes en sit-in permanent devant les grilles de la présidence de la République, s’en réfèrent aujourd’hui à l’arbitrage du Président de la République pour retrouver leur droit. Elles portent également plainte contre les exactions que la gendarmerie nationale leur a fait subir à Doueïrara.

Ahmed. B
Lauthentique

Jeudi 7 Juillet 2011
Boolumbal Boolumbal
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