L’Espagne franchit un cap et sort le Portugal pour aller en quarts



L’Espagne franchit un cap et sort le Portugal pour aller en quarts
L’Espagne a affirmé ses ambitions en éliminant le Portugal 1-0 dans un huitième de finale bien maîtrisé. Auteur du but vainqueur à la 63e mn, David Villa a fait planer une menace constante sur la défense portugaise alors que Cristiano Ronaldo n’a guère pesé sur la rencontre

Cette fois, l’Espagne n’a pas trébuché devant l’obstacle et a validé ses ambitions dans ce Mondial face à une équipe du Portugal solide tactiquement mais pas au même niveau que son adversaire sur le plan collectif. Les hommes de Carlos Queiroz ont placé quelques contres et ont connu un bon passage entre les dix minutes précédant la pause et durant le quart d’heure qui a suivi mais, pour le reste, c’est surtout la Roja championne d’Europe qui a fait le spectacle mardi 29 juin au Green Point Stadium du Cap.

Fluidité espagnole

Pas de surprise au coup d’envoi où Xabi Alonso, douteux en raison d’une légère entorse à la cheville, tenait sa place au milieu côté droit dans un onze espagnol composé uniquement de joueurs du Barça et du Real, à l’exception de Fernando Torres (Liverpool) et de Joan Capdevila (Villareal). Dans les rangs portugais, Carlos Queiroz changeait à nouveau sa ligne offensive en remettant Hugo Almeida avant-centre et Cristiano Ronaldo côté droit, comme il l’avait fait contre la Corée du Nord.

Sur un terrain rendu glissant par la pluie tombée dans la journée, Fernando Torres portait immédiatement le danger côté gauche et son tir rentrant obligeait Eduardo à se détendre dès la 1ère mn. Puis c’était au tour de David Villa – le grand bonhomme de la rencontre - de tester par deux fois le gardien Portugais sur des frappes (3e, 6e). Malgré quelques incursions portugaises parties du latéral droit Fabio Coentrao, l’emprise sur le match était clairement en faveur de l’Espagne qui monopolisait le ballon.

A l’issue des vingt première minutes, on se demandait même combien de temps le Portugal allait subir de la sorte sans encaisser de but. Mais un tir canon de Tiago des 25 m redonnait de l’allant aux Lusitaniens, Casillas devant même s’y reprendre à deux fois pour écarter le danger face à Almeida (20e). C’était un avertissement sans frais pour les artistes de la Roja, qui connaissaient une deuxième frayeur sur un coup franc flottant décoché de 30 m par Ronaldo et repoussé de la poitrine le gardien espagnol (28e).

La possession demeurait espagnole mais les contres portugais devenaient de plus en plus tranchants comme sur cette relance d’Eduardo relayée par Ronaldo pour Simao qui obligeait Casillas à intervenir à 30 m de ses buts (39e) ou sur cette tête de Tiago à la réception d’un centre de Raul Meireles (43e). Copieusement dominés au départ, les Portugais avaient fini fort la première période si bien que l’on atteignait la mi-temps en se disant que l’Espagne s’était peut-être un peu trop regardée jouer.

Cette impression était confirmée au retour des vestiaires car le Portugal prenait de l’assurance et jouait deux crans plus haut qu’en première mi-temps. Sur un centre d’Almeida, Carles Puyol était même tout près de marquer contre son camp en intervenant sur le centre destiné à Ronaldo (53e). Sentant le vent tourner, Vicente Del Bosque lançait alors Fernando Llorente à la place de Torres et l’attaquant de Bilbao se montrait immédiatement dangereux, obligeant Eduardo à un arrêt réflexe sur une tête plongeante à bout portant (60e).

A peine trente secondes plus tard, David Villa enroulait un tir qui passait à 50 cm à gauche du but portugais, l’Espagne avait repris la main (62e). Elle se donnait enfin de l'aîr dans la minute suivante quand Andres Iniesta trouvait Xavi à l’entrée de la surface. Le joueur du Barça déviait du talon pour Villa qui devait s’y reprendre à deux fois pour tromper Eduardo, son quatrième but dans ce Mondial, 1-0 pour l’Espagne (63e). Les champions d’Europe pouvaient dès lors jouer plus libérés et continuaient d’appuyer pour se mettre à l’abri. Sergio Ramos (70e) et Llorente (87e) avaient les occasions les plus nettes de doubler la mise mais sans succès.

Malgré quelques vélléités, le Portugal ne parvenait pas à revenir et terminait même à dix après l’expulsion du Lillois Ricardo Costa (89e) pour un coup de coude sur Joan Capdevila. Comme en 1982, 1986, 1994 et 2002 voici les Espagnols en quarts, un stade qu’ils n’ont jamais dépassé en Coupe du monde. Samedi 3 juillet, l’occasion sera belle à l’Ellis Park de Johannesburg face à une équipe du Paraguay qui peut se faire du souci, au vu du peu qu’elle a montré face au Japon dans l’autre huitième de finale de la journée.

Source: RFI



Mercredi 30 Juin 2010
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