JE CITERAIS MON PAYS POUR LE PRESIDENT WADE !

Pendant que le Président Wade décris le mépris des noirs dans certains pays africains, un invité du FESMAN n’a pas pu être présent car il etait emprisonné en Mauritanie pour ces activités anti-esclavagiste et pour le combat de la justice dans notre pays, Biram Oul Dah Ould Abeid Président d’IRA-Mauritanie.



JE CITERAIS MON PAYS POUR LE PRESIDENT WADE !
Dans le journal le Quotidien du lundi 27 Décembre 2010, il est rapporté les paroles du Président Wade qui fait mention d’un mépris des noirs dans certains pays en Afrique sans citer aucun.

C’est pour cela que j’ai tenu à citer le cas de mon pays, la Mauritanie, qui est un pays d’Afrique ou les noirs font face à un apartheid (ce n’est pas une exagération mais la vérité). Dans ce pays voisin du Sénégal, les noirs sont considérés comme des immigrés dans leurs propres pays, soufrant le martyre depuis leur naissance, dans cette nation islamique de « L’esclavage ».

Dans la théorie la Mauritanie est peuplé par des maures, wolof, peulh et Soninké, mais cette théorie fait une grand omission de prêt de 40% de la population mauritanienne, les harratine communément appeler « maures noirs ». Ces harratines sont le fruit des razzias menées par les arabes au sein des autres ethnies, noirs et certaines populations d’origine Soudanaise.

Aujourd’hui les harratines constituent la couche la plus défavorisés de la Mauritanie due aux séquelles de l’esclavage, mais le plus grave reste la persistance de l’esclavagisme dans ses pratiques les plus archaïques et les plus atroces et ceux jusqu’à nos jours.

Malgré les nombreuses lois incriminant l’esclavagisme dans notre pays, des cas flagrant de pratique esclavagiste rapportée par les organisations de luttes contre l’esclavage, les responsables n’ont jamais été jugés ni condamnés pour leurs actes mais au contraire se sont les militants anti-esclavages qui se retrouvent en difficultés voir même emprisonnés et torturés.

On va citer le cas de Biram Ould Dah, le président de IRA-Mauritanie qui été invité au Festival mondial des Arts nègres, qui après avoir été copieusement bastonné par la police a été mis en prison pour avoir dénoncé et demandé l’application de la loi pour un cas d’esclavage sur 2 filles mineurs par une haute fonctionnaire de la Banque Centrale de Mauritanie.

historique de L’injustice et des exactions

Dans les années 90, après plusieurs années de radicalisation de la communauté arabe mauritanienne, il y’a eu une tentative d’extermination des noirs dans ce pays ce qui a conduit à des milliers de déportés mais aussi des centaines d’assassinats dans l’armé et aussi au sein des populations civiles et cela sous le couvert d’une guerre avec le pays frère de l’Etat du Sénégal.

Jusqu’à présent aucun des responsables des crimes perpétrés au cours de cette période n’a été entendu par la justice. Ni l’ancien Chef de l’Etat de l’époque le président Ould Taya encore moins ces plus proches collaborateurs, qui constituent d’ailleurs encore et toujours l’ossature du régime actuel, celui du Président de Mohamed Ould Abdel Aziz qui disait très récemment encore que le Président Wade est son grand frère (en Wolof, mais censuré au niveau de la retransmission à la Télévision mauritanienne).

Les refugiés revenus au pays après 20 années d’exil n’ont pas encore retrouvé ni leurs terres pour y cultiver. En réponse à toutes leurs réclamations ont en mire plusieurs en prison et ils subirent plusieurs vexations et humiliations comme à Djoli (un village du Sud de la Mauritanie).

Pour le reste des victimes, il leur a été servit une prière décidée unilatéralement par le pouvoir. Prière décidée sans tenir compte du devoir de vérité, de mémoire mais aussi et surtout du devoir de justice.

Les noirs mauritaniens se battent seuls ou avec des occidentaux

Voilà plusieurs jours que Monsieur Biram Ould Dah est en prison injustement accusé d’attaque contre la police et d’appartenance à une organisation non reconnue. Et Jusqu’au moment de la rédaction de cette article, on n’a pas encore entendu une seule organisation africaine des Droits de l’homme réagir, encore moins des intellectuels noirs, qui pourtant on été invités en masse au Festival Mondial des Arts Nègres.

Avec comme seul soutien les grandes organisations internationales basées en Occident comme Amnesty Internationale et aussi la visite au sein de sa prison de parlementaires italiens et cambodgiens.

Au moment où beaucoup de nos dirigeant chantent leur panafricanisme, comment peut-on concevoir qu’un invité du FESMAN soit emprisonné dans son pays et que personne ne condamne cela ?

Je remercie le président Wade de souligner des cas de mépris mais je l’encouragerais d’allez plus loin.

Je demanderais ainsi aux intellectuels africains de regarder plus en profondeur et avec plus d’engagement les problèmes sérieux et délicats détériorant la qualité de vie et la progression de notre cher continent l’Afrique, problèmes qui ne sont pas aussi médiatisés que ceux de la Cote d’Ivoire et du Soudan par exemple.





Ousmane Sy




source:haratine

Lundi 3 Janvier 2011
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