Après avoir donné le premier coup de rein au passif humanitaire, du moins pour sa partie relative au devoir de lutter contre l’oubli et de se souvenir des pendus d’Inal, en se recueillant sur leurs tombes en novembre prochain, l’Ira-Mauritanie, qui a réussi à tirer brusquement l’Etat de son profond sommeil sur un sujet, qu’il n’était pas fin prêt à ouvrir, revient à l’assaut, pour étaler ses exigences par rapport au recensement que les autorités comptent faire pour les disparus, victimes de la barbarie des régimes qui ont dirigé le pays depuis 1960.
Dans sa réaction aux instructions données mercredi dernier par le président de la république à son ministre des Affaires Islamiques et de l’Enseignement Originel Ahmed Ould Neinny, portant marquage et identification des sites et des victimes des disparitions forcées des exécutions extrajudiciaires et procès inéquitables depuis 1960, l’Ira rappelle qu’elle vient immédiatement après la conférence de presse qu’elle organisée 24 h auparavant, au cours de laquelle son leader Biram Ould Dah Ould Abeid avait « réclamé de manière claire et sans équivoque, l’enclenchement d’un processus qui vise le rétablissement dans leur dignité et leurs droits, des populations noires de Mauritanie, endeuillées par la tentative de génocide orchestrée par l’Etat, et qui s’est échelonnée sur plusieurs années, entre 1986 et 1992 » indique cette organisation. L’Ira fait d’abord part de son rejet catégorique de ce qu’elle appelle « l’ensemble des décisions unilatérales prises par l’axe Etat- système oligarchique en vue d’étouffer et de taire les revendications des ayant droit des victimes et les voix des justes » qui selon elle appellent « à la recherche de la vérité, à la fin de la soustraction des présumés coupables à la loi, à l’équité dans les réparations, à la réhabilitions des martyrs et la remémoration de ces pages sombres de l’histoire de notre pays ». Et d’ajouter qu’il s’agit là d’une nouvelle manœuvre prise par l’actuel régime, dans un élan de populisme et d’improvisation, visant « à divertir les mauritaniens et saborder notre initiative annoncée». L’Ira estime que l’élaboration d’une cartographie des fosses communes et d’une liste identifiant les victimes, avant la reconnaissance du génocide et la mise en place d’une commission nationale indépendante d’enquête, « est un geste de désespoir qui relève du mécanisme d’impunité visant à épargner les présumés criminels ; présumés qui se comptent parmi les piliers du régime actuel en ce sens qu’ils continuent à occuper des postes qui symbolisent et incarnent le peuple et l’Etat ». L’organisation dit en conséquence affirmer « sans risque de se tromper, que cette manœuvre, ne saura guère clore ce dossier, ni tourner la page noire de notre histoire contemporaine », précisant qu’elle tient plus que jamais à exiger « l’éviction des charges publiques et de la représentation du peuple de toutes les personnes identifiées ou accusées par les victimes ou leurs ayant droits comme ayant participé de près ou de loin, activement ou passivement, à cette épuration ethnique » ainsi que l’arrestation immédiate de tous les auteurs des crimes génocidaires et leurs traductions devant la justice qu’ils soient décideurs, exécutants ou idéologues ». L’Ira dit également engager «l’Etat à procéder à des enquêtes ADN pour identifier les sépultures et les remettre à leurs familles respectives », rappelant que « l’établissement d’une cartographie des lieux et dépouilles est une initiative dépourvue de toute importance si elle n’est pas précédée par la recherche de la vérité, l’application de sanctions et l’octroi de réparations ». En termes de proposition, l’organisation abolitionniste recommande l’élévation de ce génocide au rang « de martyrs de la patrie », demandant que le droit de mémoire des victimes soit célébré à travers la commémoration d’une journée nationale dite « journée nationale des martyrs ». (avec Ira_com)
Bamba
Source: Rénovateur
Dans sa réaction aux instructions données mercredi dernier par le président de la république à son ministre des Affaires Islamiques et de l’Enseignement Originel Ahmed Ould Neinny, portant marquage et identification des sites et des victimes des disparitions forcées des exécutions extrajudiciaires et procès inéquitables depuis 1960, l’Ira rappelle qu’elle vient immédiatement après la conférence de presse qu’elle organisée 24 h auparavant, au cours de laquelle son leader Biram Ould Dah Ould Abeid avait « réclamé de manière claire et sans équivoque, l’enclenchement d’un processus qui vise le rétablissement dans leur dignité et leurs droits, des populations noires de Mauritanie, endeuillées par la tentative de génocide orchestrée par l’Etat, et qui s’est échelonnée sur plusieurs années, entre 1986 et 1992 » indique cette organisation. L’Ira fait d’abord part de son rejet catégorique de ce qu’elle appelle « l’ensemble des décisions unilatérales prises par l’axe Etat- système oligarchique en vue d’étouffer et de taire les revendications des ayant droit des victimes et les voix des justes » qui selon elle appellent « à la recherche de la vérité, à la fin de la soustraction des présumés coupables à la loi, à l’équité dans les réparations, à la réhabilitions des martyrs et la remémoration de ces pages sombres de l’histoire de notre pays ». Et d’ajouter qu’il s’agit là d’une nouvelle manœuvre prise par l’actuel régime, dans un élan de populisme et d’improvisation, visant « à divertir les mauritaniens et saborder notre initiative annoncée». L’Ira estime que l’élaboration d’une cartographie des fosses communes et d’une liste identifiant les victimes, avant la reconnaissance du génocide et la mise en place d’une commission nationale indépendante d’enquête, « est un geste de désespoir qui relève du mécanisme d’impunité visant à épargner les présumés criminels ; présumés qui se comptent parmi les piliers du régime actuel en ce sens qu’ils continuent à occuper des postes qui symbolisent et incarnent le peuple et l’Etat ». L’organisation dit en conséquence affirmer « sans risque de se tromper, que cette manœuvre, ne saura guère clore ce dossier, ni tourner la page noire de notre histoire contemporaine », précisant qu’elle tient plus que jamais à exiger « l’éviction des charges publiques et de la représentation du peuple de toutes les personnes identifiées ou accusées par les victimes ou leurs ayant droits comme ayant participé de près ou de loin, activement ou passivement, à cette épuration ethnique » ainsi que l’arrestation immédiate de tous les auteurs des crimes génocidaires et leurs traductions devant la justice qu’ils soient décideurs, exécutants ou idéologues ». L’Ira dit également engager «l’Etat à procéder à des enquêtes ADN pour identifier les sépultures et les remettre à leurs familles respectives », rappelant que « l’établissement d’une cartographie des lieux et dépouilles est une initiative dépourvue de toute importance si elle n’est pas précédée par la recherche de la vérité, l’application de sanctions et l’octroi de réparations ». En termes de proposition, l’organisation abolitionniste recommande l’élévation de ce génocide au rang « de martyrs de la patrie », demandant que le droit de mémoire des victimes soit célébré à travers la commémoration d’une journée nationale dite « journée nationale des martyrs ». (avec Ira_com)
Bamba
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