Insécurité : Aqmi donne un ultimatum à la France



Insécurité : Aqmi donne un ultimatum à la France
La nouvelle est tombée comme un couperet ce Lundi et elle a aussitôt été reprise par tous les medias : Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) menace d'exécuter l'otage français enlevé fin novembre à Menaka au Nord Mali, si quatre de ses membres prisonniers dans ce pays ne sont pas libérés dans un délai de 20 jours.


C’est les centres américains de surveillance des sites islamistes et Intelcenter qui ont été les premiers à relayer l’information publiée sur un site jihadiste.
Al-Qaïda au Maghreb islamique avait revendiqué en décembre l'enlèvement du Français Pierre Camatte, ainsi que trois volontaires humanitaires espagnols, quatre jours plus tard en Mauritanie, sur la route de Nouadhibou.
"Que la France et le Mali soient informés, que nous leur donnons 20 jours pour répondre à notre demande, sans quoi les deux gouvernements seront tenus entièrement responsables de la mort de l'otage français", selon Intelcenter.
Le ressortissant français, âgé de 61 ans et domicilié dans les Vosges (nord-est de la France), préside "L'Association Gérardmer-Tidarmene".
Selon une responsable de l'association, le Français se rend "régulièrement" au Mali et s'implique notamment dans la culture d'une plante thérapeutique contre le paludisme.
En tout état de cause ce communiqué d’aqmi met à mal la théorie du président malien, Amadou Toumani Touré, qui avait déclaré en décembre dans une interview au journal français Le Monde privilégier la piste de "petits bandits".
"Libérer ce Français, j'en fais une affaire personnelle", avait ajouté le chef de l'Etat malien qui disait "compter d'abord sur les populations qui sont les premières sources de renseignements sur une personne connue de tout le monde".suite à ce rapt, la France a formellement déconseillé, début janvier, à ses ressortissants de participer dans la région de Tombouctou (nord du Mali) à un festival, en raison d'un "risque sérieux d'enlèvement".
Dans son communiqué Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a aussi appelé : « le public français et la famille des otages en particulier à faire pression sur le gouvernement Sarkozy et l'empêcher de commettre la même erreur que celle qui a été commise par Gordon Brown dont l’otage britannique a payé le prix fort."
Les quatre islamistes dont Al Qaida exige la libération sont deux mauritaniens, un burkinabé et un algérien arrêtés par une patrouille de l’armée malienne lors d’une manœuvre de routine.
Cependant le fait que ça soit uniquement le sort du ressortissant français qui soit invoqué, a étonné plus d’un observateur car jusqu’ici les informations faisaient état de négociations avancées entre les gouvernements européens et Aqmi en vue d’obtenir la libération de tous les otages. C’est pourquoi cette annonce a relancé la thèse de ceux qui pensent que les espagnols ne sont pas aux mains d’aqmi mais d’autres groupuscules dont la seule motivation serait l’appât du gain.


Mais on a pas non plus manqué de remarquer l’arrivée lundi 11 janvier à Nouakchott de Franco Frattini ministre italien des affaires extérieures et il y a quelques semaines de son collègue espagnol Miguel Angel Moratinos. la France reste le seul pays à ne pas avoir dépêché un haut responsable dans la région alors même que Bernard Kouchner achève une tournée africaine qui l’a conduit successivement au Rwanda, en RDC, au Congo, au Burkina Faso et en Cote d’Ivoire.

Bouna Cherif

Source: Quotidien Nouakchott

Mardi 12 Janvier 2010
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