Le 02 janvier 2007, l’ordre national des architectes annonçait par voie de communiqué qu’il se proposait, dans le cadre de l'Aménagement du Centre ville de Nouakchott, et en collaboration avec le ministère de l’Equipement et des transports, de recruter un bureau d'Architecture d'envergure Internationale ayant les capacités techniques et financières pour la réalisation des études architecturales et techniques du projet d’aménagement du centre ville comportant quatre bâtiments : La Tour de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM),
La Tour de la Société Mauritanienne des Hydrocarbures (SMH), La Tour de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) et un Hôtel haut standing avec un centre de conférences internationales
Trois ans plus tard, presque jour pour jour un communiqué conjoint du Ministère des Finances et du Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire annonçait que : « Dans le cadre de la politique du Gouvernement visant la modernisation de la capitale Nouakchott, à travers l’utilisation rationnelle du sol, la revalorisation du patrimoine immobilier et le renforcement de l’attractivité du centre ville, il sera procédé à la vente aux enchères de la réserve foncière dite « des blocs » » …sic. Les arguments sont donc : modernisation, revalorisation du patrimoine immobilier ???, rationalisation du sol et renforcer l’attractivité du Centre ville. On ne voit vraiment pas comment une simple opération de vente foncière pourrait aboutir à tous ces objectifs. Par contre, et compte tenu des délais très courts et de l’absence d’un quelconque cahier de charge on peut être certain que des dizaines de « Teyvays » (courtiers) du marché vont se jeter sur cette aubaine pour une simple spéculation foncière.
On a pas besoin d’être un urbaniste pour savoir que l’Etat aurait du essayer d’attirer de gros investisseurs ou promoteurs immobiliers notamment internationaux qui eux, apporteraient une valeur ajoutée et un savoir faire que nous n’avons pas encore ici. D’après les informations que nous possédons les prix vont être de l’ordre de 100 000 ouguiyas le mètre carré. C'est-à-dire qu’avec 100 millions d’ouguiya on pourrait obtenir un terrain de 1000 mètres carrés situé en plein centre ville. Du coup la valeur des biens immobiliers va connaître une récession pour de longues années en attendant qu’une éventuelle croissance ne vienne relancer le secteur. Sachant que les teyvays recherchent le plus de profit et le plus rapidement possible, on peut être certains que ceux qui vont acheter dans cette réserve foncière vont surtout axer sur de petites échoppes louées à 10 ou 15 000 UM le mètre carré. Et s’ils sont malgré tout obligés de construire des immeubles de six niveaux, soyons sûrs que ce ne sera ni la pérennité ni la sécurité de l’ouvrage qui sera privilégiée. A cet égard on pourrait citer à titre d’exemple un immeuble de plusieurs étages qui se construit à moins de deux cent mètres de cet endroit et pour lequel on a pas besoin d’être un architecte pour savoir qu’aucune norme n’a été respectée.
Certes l’Etat va engranger Plus de deux milliards par la vente de ces 20 000m2, mais ce faisant le centre ville sera asphyxié par des blocs de bétons qui ne laissent aucune place aux loisirs. Enfin il convient de noter qu’une décision de cette importance n’a pas donné lieu au moindre débat contradictoire pour essayer d’avoir ne serait ce que l’avis des habitants de Nouakchott. Quel avenir veulent-ils pour leur ville ? Quel modèle de ville veulent–ils ? Il est en effet impensable qu’un tel projet qui change radicalement le visage de la ville ait été lancé par les autorités en dehors de toutes collaboration avec les élus locaux que sont pour la circonstance Le Conseil de la Communauté Urbaine de Nouakchott et la Mairie de Tevragh Zeina. C’est pour cette raison que cette hâte que rien ne justifie est plus que suspecte. Comment un promoteur immobilier pourrait il en moins de quinze jours préparer un projet sérieux et boucler son financement ? Pourquoi le Ministère ne prend il pas le temps de la réflexion avant de s’engager sur un chemin plein d’embûches ? Ce sont là des questions auxquelles, seuls les ministres des Finances et celui de l’Urbanisme peuvent répondre mais le feront ils et surtout seront-ils convaincants ? çà à a c’est une autre paire de manche. En tout cas nous on sera fixé le Samedi 08 Janvier 2011 à 12 heures dans la salle de conférences de l’Hôtel Tfeila.
Bouna Cherif
source:quotidien-nouakchott.com
La Tour de la Société Mauritanienne des Hydrocarbures (SMH), La Tour de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) et un Hôtel haut standing avec un centre de conférences internationales
Trois ans plus tard, presque jour pour jour un communiqué conjoint du Ministère des Finances et du Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire annonçait que : « Dans le cadre de la politique du Gouvernement visant la modernisation de la capitale Nouakchott, à travers l’utilisation rationnelle du sol, la revalorisation du patrimoine immobilier et le renforcement de l’attractivité du centre ville, il sera procédé à la vente aux enchères de la réserve foncière dite « des blocs » » …sic. Les arguments sont donc : modernisation, revalorisation du patrimoine immobilier ???, rationalisation du sol et renforcer l’attractivité du Centre ville. On ne voit vraiment pas comment une simple opération de vente foncière pourrait aboutir à tous ces objectifs. Par contre, et compte tenu des délais très courts et de l’absence d’un quelconque cahier de charge on peut être certain que des dizaines de « Teyvays » (courtiers) du marché vont se jeter sur cette aubaine pour une simple spéculation foncière.
On a pas besoin d’être un urbaniste pour savoir que l’Etat aurait du essayer d’attirer de gros investisseurs ou promoteurs immobiliers notamment internationaux qui eux, apporteraient une valeur ajoutée et un savoir faire que nous n’avons pas encore ici. D’après les informations que nous possédons les prix vont être de l’ordre de 100 000 ouguiyas le mètre carré. C'est-à-dire qu’avec 100 millions d’ouguiya on pourrait obtenir un terrain de 1000 mètres carrés situé en plein centre ville. Du coup la valeur des biens immobiliers va connaître une récession pour de longues années en attendant qu’une éventuelle croissance ne vienne relancer le secteur. Sachant que les teyvays recherchent le plus de profit et le plus rapidement possible, on peut être certains que ceux qui vont acheter dans cette réserve foncière vont surtout axer sur de petites échoppes louées à 10 ou 15 000 UM le mètre carré. Et s’ils sont malgré tout obligés de construire des immeubles de six niveaux, soyons sûrs que ce ne sera ni la pérennité ni la sécurité de l’ouvrage qui sera privilégiée. A cet égard on pourrait citer à titre d’exemple un immeuble de plusieurs étages qui se construit à moins de deux cent mètres de cet endroit et pour lequel on a pas besoin d’être un architecte pour savoir qu’aucune norme n’a été respectée.
Certes l’Etat va engranger Plus de deux milliards par la vente de ces 20 000m2, mais ce faisant le centre ville sera asphyxié par des blocs de bétons qui ne laissent aucune place aux loisirs. Enfin il convient de noter qu’une décision de cette importance n’a pas donné lieu au moindre débat contradictoire pour essayer d’avoir ne serait ce que l’avis des habitants de Nouakchott. Quel avenir veulent-ils pour leur ville ? Quel modèle de ville veulent–ils ? Il est en effet impensable qu’un tel projet qui change radicalement le visage de la ville ait été lancé par les autorités en dehors de toutes collaboration avec les élus locaux que sont pour la circonstance Le Conseil de la Communauté Urbaine de Nouakchott et la Mairie de Tevragh Zeina. C’est pour cette raison que cette hâte que rien ne justifie est plus que suspecte. Comment un promoteur immobilier pourrait il en moins de quinze jours préparer un projet sérieux et boucler son financement ? Pourquoi le Ministère ne prend il pas le temps de la réflexion avant de s’engager sur un chemin plein d’embûches ? Ce sont là des questions auxquelles, seuls les ministres des Finances et celui de l’Urbanisme peuvent répondre mais le feront ils et surtout seront-ils convaincants ? çà à a c’est une autre paire de manche. En tout cas nous on sera fixé le Samedi 08 Janvier 2011 à 12 heures dans la salle de conférences de l’Hôtel Tfeila.
Bouna Cherif
source:quotidien-nouakchott.com
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