Hatem met en garde le pouvoir : «Ignorer les appels à la réforme» est dangereux



Hatem met en garde le pouvoir : «Ignorer les appels à la réforme» est dangereux
Le cerveau du putsch manqué de juin 2003, mené par les cavaliers du changement contre le régime de Ould Taya, n’est pas de ces hommes passionnés par les sorties politiques fréquentes, destinées uniquement à se forger une réputation en mauvaise posture.Quand Saleh Ould Hanena rompt le silence, il y a sans doute péril en la demeure.C’est ce que Hatem semble chercher à faire comprendre à l’actuel pouvoir en le mettant en garde contre le danger de continuer à ignorer les nombreux appels à la réforme.C’est aussi le même ton chez le Rfd et la COD.

Suite aux derniers rebondissements de tout bord ayant marqué la scène politique nationale, le Bureau Exécutif du Parti Mauritanien de l’Union et du Changement HATEM a décidé de se réunir en session ordinaire ( 23 avril courant), pour examiner les principaux événements de l’heure. Après un tour d’horizon des événements et de l’évolution que connaît notre pays, en particulier, ainsi que les régions arabe et africaine en général, les participants ont insisté sur le fait « que malgré les espoirs, nés des actuelles révolutions arabes, à permettre aux peuples de reprendre en main leurs destinées après plusieurs décennies de spoliation de celles-ci de la part des dictatures arabes et africaines » ces changements étaient exposés à de nombreux dangers, menaçant« toujours leur destinée et annonciatrices de « résultats néfastes sur la sécurité et la stabilité de la plupart des pays de la région » estime ce parti. A la lumière de ce triste constat, Hatem a convenu d’appeler « à tirer les leçons de ce qui se passe » attirant l’attention des autorités à la nécessité « de traiter rapidement et positivement les doléances des différents syndicats, en particulier ceux des secteurs vitaux comme la santé et l’enseignement «du fait du danger que représente la persistance à ignorer ces doléances et à s’abstenir à leur apporter des solutions convenables » ajoute cette formation qui appelle également à traiter « avec fermeté et persévérance les événements qui se passent dans l’enceinte de l’Université », ainsi qu’à éloigner « celle-ci des changements d’humours politiques des différentes forces », estimant qu’il est inconcevable « que l’université soit un contexte pour les conflits politiques que connaît le pays ou un lieu pour exprimer ses positions vis-à-vis des choix nationaux et à leur tête le choix pédagogique ». Le parti de Ould Hanena rappelle aussi « le danger que représente le fait de continuer à ignorer les appels à la réforme, et en particulier celle relative aux doléances sociales des jeunes et à leur tête le droit inaliénable à offrir des occasions d’emploi et à la participation à la vie active en général », précisant que « ce n’est pas avec les seules aspirations et les promesses que les réformes peuvent être réalisées », estimant que « les bonnes intentions en matière de réformes nécessitent plus que leur expression verbale pure et simple ». Hatem appelle enfin à ne pas ignorer les grands risques « de jouer sur les sensibilités clanique et raciste et sur la politisation des doléances légales des franges sociales les plus défavorisées », indiquant que l »a fermeté de l’Etat à appliquer les lois équitables pour tous est suffisante pour éradiquer les séquelles de certaines pratiques injustes », ajoutant que « l’incarnation de l’Etat citoyen et des droits suffit pour que chacun sente l’importance de la fusion en une seule entité (nation) ». Par ailleurs, notons que le Rfd a rendu public hier un communiqué très proche de celui de Hatem, dans lequel son leader, également chef de file de l’opposition condamne de nouveau les méthodes répressives utilisées par les autorités contre les jeunes manifestants du 25 février, rappelant que les solutions sécuritaires adoptées par le régime ne sont pas les meilleures pour satisfaire les doléances légitimes des mécontents. Le Rfd a appelé lui aussi les pouvoirs publics à prêter une oreille attentive aux manifestants et à procéder de manière responsable à la satisfaction de leurs revendications.

Exigences de la COD

La COD a condamné elle aussi les actes de violence policiers contre « des manifestations pacifiques pour revendiquer des droits légitimes » exigeant la libération immédiate de tous les jeunes arrêtés et dénonçant énergiquement les brutalités contre la presse et la maltraitance des parlementaires « indignés par le traitement infligé à la jeunesse ». La COD a mis en garde pour le régime contre « les conséquences désastreuses de son entêtement à parier sur la répression du peuple et la violence comme solution aux crises successives dans le pays, ce qui ne servira qu’à augmenter la colère populaire contre les politiques stupides du gouvernement » dit-elle, exigeant du pouvoir d’examiner rapidement « les revendications des jeunes, des travailleurs et de la population et de répondre à leurs attentes légitimes au lieu de persister dans la politique de fuite en avant et d'aggravation de la crise qui a conduit le pays à la frustration actuelle qui peut entraîner une explosion dévastatrice à tout moment ».

MOML


Source: Renovateur

Jeudi 28 Avril 2011
Boolumbal Boolumbal
Lu 393 fois



Recherche


Inscription à la newsletter