Par son ampleur (la quasi-totalité des travailleurs), sa durée (presque deux mois) son impact dans l’opinion ( un soutien quasi unanime nonobstant toute considération politique ou communautaire)et ses répercussions (catastrophiques) prévisibles dans la vie économique du pays, la grève en cours à la SNIM est sans précédent dans l’histoire du pays.
Si la détermination des travailleurs ne faiblit pas, si le soutien dans l’opinion se poursuit – toutes choses qui semblent être assurées, alors la victoire ouvrière ne fait aucun doute, en dépit du maintien par la direction de la SNIM (c’est à dire le pouvoir), de sa ligne suicidaire de refus d’un dialogue sincère assimilable à sa traditionnelle politique de fuite en avant.
Au vu de ce que tout le monde voit, cette politique du pire a déjà échoué puisque le « pourrissement » qu’elle visait n’a pas entamé la large unité des ouvriers et leur enthousiasme à continuer leur action malgré toutes les difficultés et privations que cela entraîne pour eux, pour leurs familles et pour la nation entière.
Le monde se demande pourquoi une telle obstination, d’abord à provoquer la crise (en refusant d’appliquer des accords signés avec les travailleurs depuis presque une année) ensuite à l’entretenir et même à l’amplifier à coups de déclarations et manœuvres de provocation et de division ?
Une seule chose est sûre : il y’a clairement anguille sous roche étant donné l’ampleur de l’inadéquation entre ce refus de toute solution négociée à la crise et l’extrême gravité des conséquences économiques et sociales qui en résultent chaque jour, chaque minute et chaque heure….alors que par ailleurs le gouvernement ne cesse de proclamer son intention de dialoguer sur d’autres terrains.
Dans cette affaire, les deux lignes « de fer » traditionnelles du pouvoir vis-à-vis de ses adversaires –quels qu’ils soient- vont vers un échec certain : sa « ligne stratégique » de mépris de l’autre (le fameux « maaw houm chi »,« ils ne sont rien ») et sa ligne tactique d’arrogance ( « reprenez d’abord le travail on verra ensuite… »).
Face à cette orientation catastrophique manifestée récemment par la délégation envoyée aux ouvriers à Nouadhibou et Zoueratt, ces derniers persévèrent dans leur ligne de conduite de départ et renforcent leurs principaux acquis de terrain :
-1°) sauvegarder et renforcer leur unité, à la base, en refusant tout discours, toute action de division ethnique, raciale ou sociale ;
-2°)amener les différents syndicats à parler d’une même voix sur la question des revendications essentielles émises par les travailleurs eux-mêmes ;
-3°)être ouvert au dialogue et donc au compromis sans renoncer à ces revendications essentielles ;
-4°) éviter la « politisation » tout en sollicitant le soutien de tous les milieux, politiques, économiques et sociaux soucieux d’éviter l’effondrement de l’économie nationale comme cela risque de se produire si cette crise persiste.
Par nature sociale, les ouvriers ont un art précieux : celui d’aller à l’essentiel lorsqu’il s’agit de défendre leurs intérêts vitaux. En 1968, la même classe ouvrière, sur le même site de Zoueratt avait fait naître, sous les balles, l’espoir d’une véritable nation unie qui transcende ses divisions, en faisant face à la même adversité tout en sauvegardant les droits et intérêts de chacune de ses composantes.
Aujourd’hui encore, c’est la même leçon qu’adresse à la nation, cette même classe ouvrière : uni, notre peuple peut avoir la chance de recouvrer tous ses droits politiques, économiques et sociaux et même d’en gagner de nouveaux. Et tout le monde en bénéficiera de manière égale. Divisé, il sera la proie des hégémonistes de tout acabit et tout le monde y perdra tout, y compris les droits les plus élémentaires, tôt ou tard…
Lô Gourmo
Source : Gourmo Lo
Si la détermination des travailleurs ne faiblit pas, si le soutien dans l’opinion se poursuit – toutes choses qui semblent être assurées, alors la victoire ouvrière ne fait aucun doute, en dépit du maintien par la direction de la SNIM (c’est à dire le pouvoir), de sa ligne suicidaire de refus d’un dialogue sincère assimilable à sa traditionnelle politique de fuite en avant.
Au vu de ce que tout le monde voit, cette politique du pire a déjà échoué puisque le « pourrissement » qu’elle visait n’a pas entamé la large unité des ouvriers et leur enthousiasme à continuer leur action malgré toutes les difficultés et privations que cela entraîne pour eux, pour leurs familles et pour la nation entière.
Le monde se demande pourquoi une telle obstination, d’abord à provoquer la crise (en refusant d’appliquer des accords signés avec les travailleurs depuis presque une année) ensuite à l’entretenir et même à l’amplifier à coups de déclarations et manœuvres de provocation et de division ?
Une seule chose est sûre : il y’a clairement anguille sous roche étant donné l’ampleur de l’inadéquation entre ce refus de toute solution négociée à la crise et l’extrême gravité des conséquences économiques et sociales qui en résultent chaque jour, chaque minute et chaque heure….alors que par ailleurs le gouvernement ne cesse de proclamer son intention de dialoguer sur d’autres terrains.
Dans cette affaire, les deux lignes « de fer » traditionnelles du pouvoir vis-à-vis de ses adversaires –quels qu’ils soient- vont vers un échec certain : sa « ligne stratégique » de mépris de l’autre (le fameux « maaw houm chi »,« ils ne sont rien ») et sa ligne tactique d’arrogance ( « reprenez d’abord le travail on verra ensuite… »).
Face à cette orientation catastrophique manifestée récemment par la délégation envoyée aux ouvriers à Nouadhibou et Zoueratt, ces derniers persévèrent dans leur ligne de conduite de départ et renforcent leurs principaux acquis de terrain :
-1°) sauvegarder et renforcer leur unité, à la base, en refusant tout discours, toute action de division ethnique, raciale ou sociale ;
-2°)amener les différents syndicats à parler d’une même voix sur la question des revendications essentielles émises par les travailleurs eux-mêmes ;
-3°)être ouvert au dialogue et donc au compromis sans renoncer à ces revendications essentielles ;
-4°) éviter la « politisation » tout en sollicitant le soutien de tous les milieux, politiques, économiques et sociaux soucieux d’éviter l’effondrement de l’économie nationale comme cela risque de se produire si cette crise persiste.
Par nature sociale, les ouvriers ont un art précieux : celui d’aller à l’essentiel lorsqu’il s’agit de défendre leurs intérêts vitaux. En 1968, la même classe ouvrière, sur le même site de Zoueratt avait fait naître, sous les balles, l’espoir d’une véritable nation unie qui transcende ses divisions, en faisant face à la même adversité tout en sauvegardant les droits et intérêts de chacune de ses composantes.
Aujourd’hui encore, c’est la même leçon qu’adresse à la nation, cette même classe ouvrière : uni, notre peuple peut avoir la chance de recouvrer tous ses droits politiques, économiques et sociaux et même d’en gagner de nouveaux. Et tout le monde en bénéficiera de manière égale. Divisé, il sera la proie des hégémonistes de tout acabit et tout le monde y perdra tout, y compris les droits les plus élémentaires, tôt ou tard…
Lô Gourmo
Source : Gourmo Lo