Le moins qu’on puisse dire est qu’à défaut de convaincre, le gouvernement de Moulaye Ould Mohamed Laghdaf laisse sceptique plus d’un citoyen lambda. A qui la faute s’interroge t-on çà et là ?
Voilà environ huit mois que cette équipe est au travail mais rien de concret n’est encore visible, selon les beaucoup de citoyens. La priorité première des mauritaniens reste l’emploi décent, le logement, l’électricité, l’eau, l’éducation et une sécurité sociale digne de ce nom. A cela s’ajoute qu’il a soif de justice, de sécurité, d’une bonne information sur la vie de tous les jours, d’une diplomatie lisible débarrassée de certains complexes et au service des citoyens établis à l’étranger notamment en Afrique de l’Ouest qui reçoit le plus gros contingent de nos compatriotes (60 %), selon le dernier rapport de l’Organisation de la Migration Internationale (OIM) publié en janvier dernier à Genève (Suisse).
L’équipe gouvernementale, de l’avis de certains citoyens, ne semble pas danser la même musique que le chef de l’Etat d’autant que ses instructions fermes ne sont pas suivies d’effet. L’Etat avait entrepris de dégager les voies publiques de ses occupants illégaux, de désencombrer les marchés des commerces, le long des artères etc. Depuis quelques jours, tout est redevenu comme avant. Ils ont réoccupé les lieux et ne craignent nullement d’y être délogés à nouveau. L’Etat est en permanence défié par des individus qui n’ont rien à cirer d’un comportement citoyen responsable. Alors une question ne manque pas de tarauder les esprits. Pourquoi l’Etat est incapable de faire respecter ses décisions et de traiter les mauritaniens au même pied d’égalité ? Parce que les intérêts économiques en jeu sont importants ? Des fonctionnaires, tous départements ministériels confondus, ne fructifient-ils pas des biens mal acquis à travers de tierces personnes installées dans les différents marchés en collaboration avec de gros commerçants qui utilisent des réseaux tribaux et claniques ? Ces francs maçons, ont pignon sur rue dans la haute administration et même dans la sphère du sommet du pouvoir. C’est cela qui gêne le ministère de l’intérieur et de la décentralisation autant que la Communauté Urbaine de Nouakchott dont le président ne cesse de dénoncer la dilution des responsabilités.
Mais cet exemple n’est que la face cachée de l’iceberg des difficultés de l’équipe gouvernementale. A l’exception de quelques un, la plupart serait ministre par la volonté du chef de l’Etat qui pensait s’appuyer sur des hommes « propres » pour traduire concrètement ses engagements électoraux. Otage ou pas des forces de l’inertie, tout porte à croire, au vu du peu de résultat de l’équipe gouvernementale qu’il a mis en place au lendemain de son investiture, que le chef de l’Etat est dans le dilemme. Le système en place a besoin d’être mis à genou pour gouverner autrement. Beaucoup ont vu dans l’histoire des hommes d’affaires une reculade sans compter les autres incohérences qui battent en brèche l’unité nationale. Remanier le gouvernement en changeant x par y et ainsi de suite n’est certainement pas la solution. Le mal est profond parce que le système mis en place depuis l’indépendance a montré ses limites et n’est plus d’époque.
Aujourd’hui ce que les mauritaniens veulent, c’est un gouvernement qui se préoccupe de l’emploi, de la formation qualifiante et d’excellente qualité, de salaires décents, de logements, de l’eau, de l’électricité, d’un système de sécurité sociale bien pensée, de sécurités des biens et des personnes, d’une information objective sur la vie du pays tant à la radio qu’à la télévision. Autre chose n’est que débat stérile qui ne les intéresse pas.
Moussa Diop
Source: quotidien Nouakchott : Le remaniement suffira-t-il ?Soumis par journaliste le mar, 09/02/2010 - 12:47
Voilà environ huit mois que cette équipe est au travail mais rien de concret n’est encore visible, selon les beaucoup de citoyens. La priorité première des mauritaniens reste l’emploi décent, le logement, l’électricité, l’eau, l’éducation et une sécurité sociale digne de ce nom. A cela s’ajoute qu’il a soif de justice, de sécurité, d’une bonne information sur la vie de tous les jours, d’une diplomatie lisible débarrassée de certains complexes et au service des citoyens établis à l’étranger notamment en Afrique de l’Ouest qui reçoit le plus gros contingent de nos compatriotes (60 %), selon le dernier rapport de l’Organisation de la Migration Internationale (OIM) publié en janvier dernier à Genève (Suisse).
L’équipe gouvernementale, de l’avis de certains citoyens, ne semble pas danser la même musique que le chef de l’Etat d’autant que ses instructions fermes ne sont pas suivies d’effet. L’Etat avait entrepris de dégager les voies publiques de ses occupants illégaux, de désencombrer les marchés des commerces, le long des artères etc. Depuis quelques jours, tout est redevenu comme avant. Ils ont réoccupé les lieux et ne craignent nullement d’y être délogés à nouveau. L’Etat est en permanence défié par des individus qui n’ont rien à cirer d’un comportement citoyen responsable. Alors une question ne manque pas de tarauder les esprits. Pourquoi l’Etat est incapable de faire respecter ses décisions et de traiter les mauritaniens au même pied d’égalité ? Parce que les intérêts économiques en jeu sont importants ? Des fonctionnaires, tous départements ministériels confondus, ne fructifient-ils pas des biens mal acquis à travers de tierces personnes installées dans les différents marchés en collaboration avec de gros commerçants qui utilisent des réseaux tribaux et claniques ? Ces francs maçons, ont pignon sur rue dans la haute administration et même dans la sphère du sommet du pouvoir. C’est cela qui gêne le ministère de l’intérieur et de la décentralisation autant que la Communauté Urbaine de Nouakchott dont le président ne cesse de dénoncer la dilution des responsabilités.
Mais cet exemple n’est que la face cachée de l’iceberg des difficultés de l’équipe gouvernementale. A l’exception de quelques un, la plupart serait ministre par la volonté du chef de l’Etat qui pensait s’appuyer sur des hommes « propres » pour traduire concrètement ses engagements électoraux. Otage ou pas des forces de l’inertie, tout porte à croire, au vu du peu de résultat de l’équipe gouvernementale qu’il a mis en place au lendemain de son investiture, que le chef de l’Etat est dans le dilemme. Le système en place a besoin d’être mis à genou pour gouverner autrement. Beaucoup ont vu dans l’histoire des hommes d’affaires une reculade sans compter les autres incohérences qui battent en brèche l’unité nationale. Remanier le gouvernement en changeant x par y et ainsi de suite n’est certainement pas la solution. Le mal est profond parce que le système mis en place depuis l’indépendance a montré ses limites et n’est plus d’époque.
Aujourd’hui ce que les mauritaniens veulent, c’est un gouvernement qui se préoccupe de l’emploi, de la formation qualifiante et d’excellente qualité, de salaires décents, de logements, de l’eau, de l’électricité, d’un système de sécurité sociale bien pensée, de sécurités des biens et des personnes, d’une information objective sur la vie du pays tant à la radio qu’à la télévision. Autre chose n’est que débat stérile qui ne les intéresse pas.
Moussa Diop
Source: quotidien Nouakchott : Le remaniement suffira-t-il ?Soumis par journaliste le mar, 09/02/2010 - 12:47
Actualités













