Gestion des ressources publiques : Est-il possible d’éradiquer la corruption ?

Est-il possible d’éradiquer la corruption ? La question reste posée. Mais, pour l’heure, ce qui importe, c’est la mise en pratique effective de cette stratégie. Car, il n’est un secret pour personne, que la corruption continue de faire des ravages dans le pays. Les discours, qui indiquent le contraire, n’y changent rien. Pour preuve, l’indice de « Transparency International », en 2010, classe la Mauritanie à 143e place, alors que l’année précédente, elle occupait la 133e place, soit un recul de 10 points. C’est beaucoup pour un pays qui fait de la lutte contre la corruption, son cheval de bataille. Le constat, amer, est que, malgré les discours sur la lutte contre la « gabegie et la corruption », les phénomènes persistent et, il fut oser le reconnaître, s’aggravent.



Gestion des ressources publiques : Est-il possible d’éradiquer la corruption ?
Lors de la présentation des grandes lignes de cette stratégie, le Ministre a estimé que la "Mauritanie est un pays riche en terme de ressources, mais il a été maintenu dans un état de pauvreté extrême à cause de la gabegie et de la mauvaise gestion", promettant de "faire face à ce mal avec toute la rigueur de la loi". Il a expliqué qu'un arsenal juridique étoffé existe et sera mis en œuvre pour combattre la corruption, lançant un appel à "toutes les forces vives de la Nation pour contribuer à ce combat qui est la responsabilité de tous". Il a aussi annoncé le lancement d'une "vaste campagne de sensibilisation", affirmant que des mesures préventives et coercitives, en particulier, l'adoption d'un nouveau code des marchés publics, allaient être mises en œuvre. "Nous verrons dans un proche avenir les résultats bénéfiques qui découleront de cette stratégie sur le développement du pays qui ne saurait se faire sans une bonne gestion des ressources", a-t-il affirmé.

La Mauritanie recule de 10 points au classement de l’indice «Transparency International»

Est-il possible d’éradiquer la corruption ? La question reste posée. Mais, pour l’heure, ce qui importe, c’est la mise en pratique effective de cette stratégie. Car, il n’est un secret pour personne, que la corruption continue de faire des ravages dans le pays. Les discours, qui indiquent le contraire, n’y changent rien. Pour preuve, l’indice de « Transparency International », en 2010, classe la Mauritanie à 143e place, alors que l’année précédente, elle occupait la 133e place, soit un recul de 10 points. C’est beaucoup pour un pays qui fait de la lutte contre la corruption, son cheval de bataille. Le constat, amer, est que, malgré les discours sur la lutte contre la « gabegie et la corruption », les phénomènes persistent et, il fut oser le reconnaître, s’aggravent.

Allier le discours et les actes

Le moment est venu de dépasser la rhétorique. Il faut allier le discours et les actes. En mettant en pratique, de manière effective, la stratégie annoncée. D’autant que, depuis quelques temps, le discours incitant à la lutte contre la corruption et les détournements commence à se tasser. Les détourneurs, les corrupteurs et les corrompus semblent même avoir maintenant le vent en poupe, au vu de l’accueil qui leur est réservé, dans ses rangs, par le régime en place. On peut dire, sans se tromper, que la realpolitik est en train de prendre le dessus. Les arrestations passées, qui sont présentées comme des exploits dans ce domaine, n’étaient, en fait, que des règlements de comptes. Et le pire est que, des fonctionnaires, pris la main dans le sac, dans le cadre du contrôle d’Etat, ne se voient que sommés de rembourser les sommes incriminées, alors que, dans les normes du droit applicable à tous, et du point de vue pénal, ils devaient être jugés et condamnés pour leurs forfaits. Même s’ils ont restitué l’argent détourné. Il y a un profond hiatus entre l’exigence de justice qui sous-tend le respect de l’égalité et préserve la morale publique, et les pratiques en vigueur.

Il ne servira à rien de lancer des slogans pour appâter les partenaires au développement. L’intérêt du pays, au vu de son sous-développement chronique, malgré des richesses faramineuses, exige que le combat contre les détournements et la corruption soit mené de façon frontale, sans sélectivité. Les responsables, quel que soit leur ancrage politique, ou le rang qu’ils occupent dans l’administration de l’Etat, doivent répondre de leurs manquements dans la gestion des bien publics. La justice doit aussi cesser d’être un instrument de répression contre seulement des pauvres, en ayant le courage de remplir, jusqu’au bout, sa mission de rendre la justice, dans le respect des normes judiciaires qui font que tous les citoyens sont égaux devant la loi. Et que nul n’est au dessus des lois.

TMA pour GPS



















source:gps.mr

Mercredi 15 Décembre 2010
Boolumbal Boolumbal
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