Le métissage de la société française n’a pas visiblement relooké la place que la France, la patrie qui chérit les « droits humains », accorde aux Noirs dans sa société. « L’égalité à deux vitesses » telle que chantée dans les Caraïbes est donc toujours la règle qui régit les honneurs et les privilèges que l’on réserve aux fils et filles de la même République française.
Le décès d’un personnage illustre de la vie socio-culturelle française permet de mieux saisir cette triste réalité. Hier, c’était le grand Patrick Saint Eloi qui cassait la pipe sans les grands hommages nationaux qui devaient lui être réservés, aujourd’hui, c’est à Edouard Glissant que l’on réserve le même sort.
Vive les Français blancs, à bas les blacks et les beurs
Evoquer l’inadéquation entre les hommages posthumes rendus à des Français blacks et leur pedigree de leur vivant, ne signifie en aucune manière que la patrie de de Gaulle reste indifférente devant la disparition d’un de ses fils ou filles de couleur. C’est plutôt la manière dont la mémoire de ces Africains est saluée qui fait mal !! Du monde médiatique hexagonal jusque dans la sphère étatique. A titre d’exemple, quand un célèbre Français autochtone passe de vie à trépas, toutes les 30 minutes, Rfi (Radio France Internationale) revient sur cette mort. Quand il s’agit d’un Français à la peau noire, l’information autour de son décès ne sert jamais à ouvrir le journal de Rfi !! Cette radio n’est pas le seul média français à adopter cette posture. Tf1, France 2, France 3, etc. et même Tv5 (chaîne francophone) lui emboîtent généralement le pas. Idem pour les sorties des officiels de l’Hexagone sur ces disparitions précitées.
Les propos tenus par les ministres sont toujours lâchés selon la tête du client. Patrick Saint Eloi a fait partie du groupe de musique français le plus adulé à l’étranger, « Kassav ». Le défunt St Eloi fut aussi le père du R’nb nouvelle génération. A la faveur de son décès, c’est encore et toujours, la communauté antillaise et noire de la France, ou encore tous les Français qui se reconnaissaient dans sa musique, qui se sont essentiellement mobilisés pour saluer son travail. Après la mort d’Edouard Glissant, on n’a plus ou moins assisté aux mêmes scènes !! En plein 21ème siècle.
Les autochtones de l’Hexagone auraient-ils le racisme chevillé au corps ? Quand un Français (black ou beur) réalise un exploit à l’échelle de la planète, les médias de son pays revendiquent à cri et à cor son appartenance au drapeau tricolore. Il suffit pourtant que le même Français essuie un échec minime que les chaînes d’information hexagonales commencent à l’appeler par des vocables du genre « Martiniquais, Guadeloupéen, Antillais, Franco-Algérien, Franco-Marocain », etc.
Dans la gauche comme dans la droite, aucun effort sensible n’est fait pour corriger ces clichés sordides. Sinon, comment interpréter que la candidature à une présidentielle de Mme Taubira soit un évènement ? Pourquoi les modèles de Kofi Yamgnane et de Pierre Ngahane (respectivement maire et préfet) ne sont pas légion dans un pays qui clame l’égalité entre tous ses fils ? « La France, tu l’aimes ou tu la quittes », avaient lancé les partisans d’une France rigide sur ses valeurs. Entre intellectuels, que serait l’Hexagone de ce début de 21ème siècle sans son passé colonial, son histoire migratoire et ses Dom-Tom ? Certes, il n’y aura de si tôt un « Obama » en France. Mais, au moins la véritable intégration pour les Français beur et black.
AFRISCOOP
Le décès d’un personnage illustre de la vie socio-culturelle française permet de mieux saisir cette triste réalité. Hier, c’était le grand Patrick Saint Eloi qui cassait la pipe sans les grands hommages nationaux qui devaient lui être réservés, aujourd’hui, c’est à Edouard Glissant que l’on réserve le même sort.
Vive les Français blancs, à bas les blacks et les beurs
Evoquer l’inadéquation entre les hommages posthumes rendus à des Français blacks et leur pedigree de leur vivant, ne signifie en aucune manière que la patrie de de Gaulle reste indifférente devant la disparition d’un de ses fils ou filles de couleur. C’est plutôt la manière dont la mémoire de ces Africains est saluée qui fait mal !! Du monde médiatique hexagonal jusque dans la sphère étatique. A titre d’exemple, quand un célèbre Français autochtone passe de vie à trépas, toutes les 30 minutes, Rfi (Radio France Internationale) revient sur cette mort. Quand il s’agit d’un Français à la peau noire, l’information autour de son décès ne sert jamais à ouvrir le journal de Rfi !! Cette radio n’est pas le seul média français à adopter cette posture. Tf1, France 2, France 3, etc. et même Tv5 (chaîne francophone) lui emboîtent généralement le pas. Idem pour les sorties des officiels de l’Hexagone sur ces disparitions précitées.
Les propos tenus par les ministres sont toujours lâchés selon la tête du client. Patrick Saint Eloi a fait partie du groupe de musique français le plus adulé à l’étranger, « Kassav ». Le défunt St Eloi fut aussi le père du R’nb nouvelle génération. A la faveur de son décès, c’est encore et toujours, la communauté antillaise et noire de la France, ou encore tous les Français qui se reconnaissaient dans sa musique, qui se sont essentiellement mobilisés pour saluer son travail. Après la mort d’Edouard Glissant, on n’a plus ou moins assisté aux mêmes scènes !! En plein 21ème siècle.
Les autochtones de l’Hexagone auraient-ils le racisme chevillé au corps ? Quand un Français (black ou beur) réalise un exploit à l’échelle de la planète, les médias de son pays revendiquent à cri et à cor son appartenance au drapeau tricolore. Il suffit pourtant que le même Français essuie un échec minime que les chaînes d’information hexagonales commencent à l’appeler par des vocables du genre « Martiniquais, Guadeloupéen, Antillais, Franco-Algérien, Franco-Marocain », etc.
Dans la gauche comme dans la droite, aucun effort sensible n’est fait pour corriger ces clichés sordides. Sinon, comment interpréter que la candidature à une présidentielle de Mme Taubira soit un évènement ? Pourquoi les modèles de Kofi Yamgnane et de Pierre Ngahane (respectivement maire et préfet) ne sont pas légion dans un pays qui clame l’égalité entre tous ses fils ? « La France, tu l’aimes ou tu la quittes », avaient lancé les partisans d’une France rigide sur ses valeurs. Entre intellectuels, que serait l’Hexagone de ce début de 21ème siècle sans son passé colonial, son histoire migratoire et ses Dom-Tom ? Certes, il n’y aura de si tôt un « Obama » en France. Mais, au moins la véritable intégration pour les Français beur et black.
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