Mardi dernier, l’argentier du Parc National du Banc D’arguin (PNBA) était reçu en grande pompe par le premier ministre, Moulaye Ould Mohamed Laghdaf. Que se sont-ils dit ? Selon la dépêche de l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI), la rencontre a permis aux deux personnalités de « passer en revue les différents aspects la coopération existant entre la Mauritanie et la FIBA ». Cette information lapidaire n’est que l’arbre qui cache la forêt sur l’utilisation de ces fonds.
Dépendant du secrétariat général du gouvernement dont Ould Taya fut le président d’honneur durant tout son règne, les importantes sommes d’argent que la fondation mettait à disposition au profit du PNBA n’auraient jamais été utilisées à bon escient. Ces fonds, dit-on, auraient surtout servi à entretenir les nombreux courtisans du régime d’alors et à satisfaire les caprices du dictateur déchu en août 2005. Pour autant, rien ne semble avoir changé. Aujourd’hui, le président d’honneur du PNBA se trouve être le chef de l’Etat, Mohamed Ould Abdel Aziz. Or, e chantre de la lutte « implacable » contre la gabegie n’est pas sensé ignorer jusqu’au moindre détail la destination réelle des fonds versés par la FIBA à la Mauritanie. Personne ne sait à combien se chiffre véritablement les montants versés par la FIBA au titre des fonds collectés au nom de la Mauritanie. D’où ces interrogations : Ces fonds correspondent-ils vraiment à la réalité des collectes ?
Le citoyen lambda se pose la question sans pouvoir y apporter de réponse. Pour sûr la gestion de cet argent s’opère dans la plus grande discrétion entre la présidence de la république, le secrétariat général du gouvernement et le PNBA. Beaucoup de directeurs se sont succédés à la direction du PNBA, mais se sont fait discrets de crainte de se faire débarquer. On s’en rappelle, un seul directeur du PNBA de l’ère Taya avait voulu monter en épingle la fondation, mais face à son entêtement il a été débarqué par Ould Taya parce que le président de la FIBA ne voulait plus le voir diriger le PNBA. L’affaire avait fait coulé beaucoup d’encre en son temps. En fait la FIBA elle-même est soupçonnée dans la collecte de fonds au profit de certains pays de ne pas tout verser au pays bénéficiaire. Quand on sait la corruption gangrène notre administration, il y a de quoi s’inquiéter sur de possibles malversations que les uns et les autres ont tout intérêt à camoufler.
Fondation de droit Suisse, la FIBA a été créée en 1986 à l’initiative du Dr Luc Hoffmann et de plusieurs organisations internationales dédiées à la recherche et à la conservation de la nature. Depuis plus 25 ans, elle apporte son aide au Parc National du Bang d’Arguin (PNBA) considéré comme modèle de gestion pour l’écorégion. Forte de son « expérience » au PNBA, la FIBA a étendu son aire d'intervention au littoral ouest africain et contribue à la construction et mise en oeuvre du Programme Régional pour la Conservation de la zone Côtière et Marine en Afrique de l'Ouest (PRCM) . La FIBA a pour partenaires de terrain des organisations locales et nationales auxquelles elle apporte un soutien financier et une expertise technique. Elle aide à la mobilisation de nouveaux partenaires, à la mise en réseau et à la capitalisation des expériences. Elle privilégie les approches participatives et les modes de cogestion des ressources naturelles.
La FIBA est également membre du CFA (Conservation Finance Alliance). Sa mission est d’appuyer la conservation, la valorisation et la promotion du Banc d'Arguin et des autres écosystèmes littoraux critiques ouest africains pour un développement harmonieux et durable. Le programme 2006-2015 a pour objectif principal de
construire un réseau régional d’AMP cohérent et fonctionnel au sein duquel le PNBA valorise son expérience de mise en place d’outils de gestion et d’aide à la décision pour un développement harmonieux et durable de la zone côtière.
Les Objectifs spécifiques visés sont de : Promouvoir le développement d'un réseau cohérent et fonctionnel d' Aires Marines Protégées (AMP) en Afrique de l'Ouest ;
Aider le PNBA à atteindre les objectifs définis dans son plan d'aménagement et de gestion, notamment pour la mise en place d'un mécanisme opérationnel de financement durable ; Appuyer les acteurs engagés dans la conservation des espèces et des habitats critiques en Afrique de l'Ouest ; Renforcer l'adhésion des sociétés et des acteurs à la cause de la conservation des zones côtières ouest africaines. L'organe délibérant de la FIBA est son conseil d'administration qui se compose de 14 membres dont : Hoffmann André président ; Mohamed Ould Abdel Aziz président d’honneur ; Hoffmann Luc président Emérite.
Les objectifs sont certainement nobles mais il n’est pas évident que les fonds soient utilisé à bon escient pour les objectifs auxquels ils sont destinés.
Moussa Diop
Le Quotidien de Nouakchott
Dépendant du secrétariat général du gouvernement dont Ould Taya fut le président d’honneur durant tout son règne, les importantes sommes d’argent que la fondation mettait à disposition au profit du PNBA n’auraient jamais été utilisées à bon escient. Ces fonds, dit-on, auraient surtout servi à entretenir les nombreux courtisans du régime d’alors et à satisfaire les caprices du dictateur déchu en août 2005. Pour autant, rien ne semble avoir changé. Aujourd’hui, le président d’honneur du PNBA se trouve être le chef de l’Etat, Mohamed Ould Abdel Aziz. Or, e chantre de la lutte « implacable » contre la gabegie n’est pas sensé ignorer jusqu’au moindre détail la destination réelle des fonds versés par la FIBA à la Mauritanie. Personne ne sait à combien se chiffre véritablement les montants versés par la FIBA au titre des fonds collectés au nom de la Mauritanie. D’où ces interrogations : Ces fonds correspondent-ils vraiment à la réalité des collectes ?
Le citoyen lambda se pose la question sans pouvoir y apporter de réponse. Pour sûr la gestion de cet argent s’opère dans la plus grande discrétion entre la présidence de la république, le secrétariat général du gouvernement et le PNBA. Beaucoup de directeurs se sont succédés à la direction du PNBA, mais se sont fait discrets de crainte de se faire débarquer. On s’en rappelle, un seul directeur du PNBA de l’ère Taya avait voulu monter en épingle la fondation, mais face à son entêtement il a été débarqué par Ould Taya parce que le président de la FIBA ne voulait plus le voir diriger le PNBA. L’affaire avait fait coulé beaucoup d’encre en son temps. En fait la FIBA elle-même est soupçonnée dans la collecte de fonds au profit de certains pays de ne pas tout verser au pays bénéficiaire. Quand on sait la corruption gangrène notre administration, il y a de quoi s’inquiéter sur de possibles malversations que les uns et les autres ont tout intérêt à camoufler.
Fondation de droit Suisse, la FIBA a été créée en 1986 à l’initiative du Dr Luc Hoffmann et de plusieurs organisations internationales dédiées à la recherche et à la conservation de la nature. Depuis plus 25 ans, elle apporte son aide au Parc National du Bang d’Arguin (PNBA) considéré comme modèle de gestion pour l’écorégion. Forte de son « expérience » au PNBA, la FIBA a étendu son aire d'intervention au littoral ouest africain et contribue à la construction et mise en oeuvre du Programme Régional pour la Conservation de la zone Côtière et Marine en Afrique de l'Ouest (PRCM) . La FIBA a pour partenaires de terrain des organisations locales et nationales auxquelles elle apporte un soutien financier et une expertise technique. Elle aide à la mobilisation de nouveaux partenaires, à la mise en réseau et à la capitalisation des expériences. Elle privilégie les approches participatives et les modes de cogestion des ressources naturelles.
La FIBA est également membre du CFA (Conservation Finance Alliance). Sa mission est d’appuyer la conservation, la valorisation et la promotion du Banc d'Arguin et des autres écosystèmes littoraux critiques ouest africains pour un développement harmonieux et durable. Le programme 2006-2015 a pour objectif principal de
construire un réseau régional d’AMP cohérent et fonctionnel au sein duquel le PNBA valorise son expérience de mise en place d’outils de gestion et d’aide à la décision pour un développement harmonieux et durable de la zone côtière.
Les Objectifs spécifiques visés sont de : Promouvoir le développement d'un réseau cohérent et fonctionnel d' Aires Marines Protégées (AMP) en Afrique de l'Ouest ;
Aider le PNBA à atteindre les objectifs définis dans son plan d'aménagement et de gestion, notamment pour la mise en place d'un mécanisme opérationnel de financement durable ; Appuyer les acteurs engagés dans la conservation des espèces et des habitats critiques en Afrique de l'Ouest ; Renforcer l'adhésion des sociétés et des acteurs à la cause de la conservation des zones côtières ouest africaines. L'organe délibérant de la FIBA est son conseil d'administration qui se compose de 14 membres dont : Hoffmann André président ; Mohamed Ould Abdel Aziz président d’honneur ; Hoffmann Luc président Emérite.
Les objectifs sont certainement nobles mais il n’est pas évident que les fonds soient utilisé à bon escient pour les objectifs auxquels ils sont destinés.
Moussa Diop
Le Quotidien de Nouakchott
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