Fonctionnaires et agents de l’Etat victimes des événements

Le regroupement des victimes des événements de 89/91 (REVE 89) a organisé une conférence de presse mercredi 23 mars à Nouakchott. Il a été question du blocage du dossier de réintégration des fonctionnaires et agents de l’Etat victimes des dits événements.



Fonctionnaires et agents de l’Etat victimes des événements
En 2010, sur décision du conseil des ministres, les fonctionnaires et agents de la fonction publiques victimes des événements de 89/91 ont été recensés aussi bien en Mauritanie qu’à l’étranger. Ce recensement a été fait pour rétablir leurs droits.
Ces employés de l’Etat, dans les années 1989 ont perdu leur travail soit par déportation vers le Sénégal et le Mali ou par simple radiation. La commission désigné pour effectuer ce recensement n’a toujours pas rendu ses conclusions et les concernés attendent. La commission a recensé 1134 personnes.

Au cours du recensement, en plus des fonctionnaires et agents de l’Etat, des employés de certaines sociétés d’Etat se sont fait recenser. C’est ce qui, selon Mamadou Sarr, secrétaire exécutif du FONADH, a retardé le travail de la commission. Car, a-t-il expliqué, il a fallu reprendre le travail avec une sous commission. Le nombre d’agents des sociétés d’Etat avoisineraient 500. Pour le REVE cette distinction ne doit pas faire obstacle au rétablissement des droits de toutes les victimes de ces événements.

Au cours de la conférence de presse, Lalla Aicha Sy, présidente du comité de solidarité avec les victimes des violations des droits de l’Homme en Mauritanie, a posé le problème des refugiés de retour du Sénégal. «Dans les sites d’hébergement des déportés revenus du Sénégal, il y a beaucoup d’enfants sans état civil. Et, sur les actes de naissance de certains enfant, il est marqué le mot refugié » a affirmé madame Sy.

Dans l’une des nombreuses lettre adressées par le REVE au président de la République, il est écrit : « nous continuons, après 21 année d’injustice, d’indifférence et de mépris, à compter nos morts, nos malades et nos familles disloquées en refusant énergiquement le désespoir dans la dignité et la sagesse… »

Autorités mauritaniennes actuelles, le REVE demande, entre autres, la libération de toutes les terres confisquées, l’intégration de tous les travailleurs public et para public, l’instauration d’un programme d’insertion rapide pour le secteur privé et le secteur informel au profit des victimes, l’établissement de pièce d’état civil pour toutes les victimes et le rapatriement des refugiés restés encore au Sénégal et au Mali.

Khalilou Diagana










Source : Le Quotidien de Nouakchott

Jeudi 24 Mars 2011
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